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La route des explorateurs, partie 4: La ruée vers l’or

C'est la présence de la roche qui bouleverse le plan de l’Église pour le développement de l’Abitibi lors de ses premières années de colonisation. Ainsi, les métaux donneront donne un tout autre visage à la région.

Le Klondike québécois

C'est d'abord en 1921, un prospecteur du nom d’Edmund Henry Horne découvre un gisement d’or et de cuivre aux abords du lac Osisko, autour duquel se développeront les villes de Noranda et de Rouyn. C’est la découverte du Klondike québécois qui se confirme, en 1922, par un rapport de l’Ontario Bureau of Mines mentionnant une zone aurifère qui semble se propager au-delà de la frontière ontarienne, où les mines des Cobalt, Kirkland Lake et Timmins vont bon train. S’ensuit une véritable ruée vers l’or.

Exposition de la Maison Dumulon. Crédit : Christian Leduc


La création des villes soeurs

En effet, à cette époque, des hommes arrivent de partout pour creuser et découvrent des gisements l’un après l’autre, le long de la faille de Cadillac. Ce n’est qu’en 1925 que la présence de millions de tonnes de minerais sur les concessions d’Edmund Henry Horne se confirme, donnant ainsi le coup d’envoi pour la construction de Noranda, ville minière destinée au logement des travailleurs.

Pour sa part, Rouyn a commencé à prendre forme de l’autre côté du Lac Osisko dès 1924. Le premier commerçant, Jos Dumulon, y installe son magasin général, alors que des prospecteurs, des géologues, des aventuriers et d’autres commerçants s’installent progressivement un peu partout, sans plan d’urbanisme et, souvent, sans détenir légalement les terrains. Ainsi, lorsque la ville ouvre officiellement en 1926, elle compte déjà quelque 600 habitants, installés de façon pour le moins chaotique

La création de la cité de l'or

Le même phénomène se reproduit un peu plus loin, au milieu des années 1930, avec Val-d’Or, voisine de la ville minière Bourlamaque. Alors que l’aménagement des terrains appartenant à la mine Lamaque se fait de façon ordonnée et contrôlée directement par les dirigeants de la mine, le peuplement de Val-d’Or est rapide et désordonné. La crise économique et l’absence de surveillance policière dans les débuts de la ville encouragent les commerces illicites : débits de boisson illégaux, maisons de jeux, bordels…

Il est encore possible de descendre sous terre pour découvrir les installations de l'ancienne mine Lamaque, à Val-d'Or
Photo : Christian Leduc.

Pour en savoir plus sur les débuts de Rouyn-Noranda :

Magasin général Dumulon

Pour en savoir plus sur les débuts de Val-d’Or :

 Cité de l’Or

Village Minier de Bourlamaque 

Val-d’Or vous raconte son histoire