Par Claudine Gagné
Le Festival des guitares du monde en Abitibi-Témiscamingue (FGMAT) se déroule sur huit jours. Lors de ces journées musicalement enflammées, de nombreux artistes d’ici et d’ailleurs défilent sur les planches des différentes scènes de Rouyn-Noranda. Les mélomanes y font des découvertes et vibrent en communauté au rythme des instruments. Lors de la 19e édition, Luc Markiw, un journaliste français amoureux de la musique québécoise, est venu prendre le pouls de l’événement. Il en a profité pour capter la relève musicale en prestation dans des endroits originaux. Dans cette quatrième partie, allons à la rencontre d'Elliot P. dont Luc a fait la connaissance dans le cadre du FGMAT.
Elliot P. au FGMAT
La veille, il partageait la scène avec Alex Pic, en première partie de Louis-Jean Cormier, en plus de faire une prestation avec son projet solo sur la scène extérieure à l’heure du midi. Ce matin, c’est dans une ruelle majestueusement ornementée d’une murale en hommage aux travailleurs étrangers de la mine qu’il arrive pour se prêter au jeu de la captation vidéo.
Effectivement, Elliot P. fait partie de la relève musicale témiscabitibienne. Originaire de Laval, c’est à 11 ans qu’il déménage au Témiscamingue, un changement qui lui a apporté de bonnes choses, dont l’amour de la musique. Puis, en 2018, le FRIMAT s’est présenté comme un autre événement déterminant dans sa vie d’artiste. Et, c’est lors du concours pour la relève musicale de l’Abitibi-Témiscamingue, présenté chaque année par ce festival, qu’il a rencontré Alex Pic pour la première fois.
La musique attendait Elliot P. à Rouyn-Noranda
Dans le calme un peu déprimant de la pandémie, Elliot a enregistré son premier EP. Il était alors confiné dans son appartement de Montréal. La vie suivant son court, il est revenu vivre dans la région. Puis, coup de théâtre! C’est là que tout a commencé à débouler sur le plan des spectacles et de la collaboration avec Alex Pic. Visiblement, la musique l’attendait à Rouyn-Noranda. Depuis, Elliot P. accompagne Alex Pic sur scène. Il joue de la guitare et fait les choeurs. Il a aussi le loisir de mettre son grain de sel dans les créations d’Alex.
D’autre part, Elliot est allé dans tous les sens avec son premier EP. En effet, il a essayé le progressif, le jazz, le reggae, etc. Cette approche lui a permis une exploration musicale étoffée. Maintenant, il se laisse plus d’espace pour apprivoiser le type de musique qu’il a envie de créer. Bien qu’il tende vers un son rythmé et dansant avec des allures de pop-funk, en côtoyant beaucoup de mélomanes, il se trouve consciemment et inconsciemment influencé par beaucoup de genres musicaux.
« Créer l’engouement que j’ai envie de vivre quand moi-même je vais voir un spectacle, c’est ce que j’ai envie de faire. »
Elliot P.
Finalement, pour la saison à venir, Elliot P. se laisse porter par les expériences musicales qui se présentent à lui. Du haut de ses 24 ans, il se donne encore le temps d’explorer ce qui le branche. Comme il est facile d’y croiser des ami.e.s et de bâtir des liens professionnels, pour lui, Rouyn-Noranda est le parfait entre-deux de la vie urbaine et rurale. Effectivement, ce milieu de vie lui convient pour poursuivre sa passion et pour donner des spectacles.
Peut-être aurons-nous la chance de revoir Elliot P. au FGMAT dans les prochaines années! En attendant, sa performance capté par Luc Markiv se trouve ici.