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Relève musicale au FGMAT – Scott-Pien Picard

Par Claudine Gagné

Le Festival des guitares du monde en Abitibi-Témiscamingue (FGMAT) se déroule sur huit jours. Lors de ces journées musicalement enflammées, de nombreux artistes d’ici et d’ailleurs défilent sur les planches des différentes scènes de Rouyn-Noranda. Les mélomanes y font des découvertes et vibrent en communauté au rythme des instruments. Lors de la 19e édition, Luc Markiw, un journaliste français amoureux de la musique québécoise, est venu prendre le pouls de l’événement. Il en a profité pour capter la relève musicale en prestation dans des endroits originaux. Dans cette troisième partie, on fait la connaissance de Scott-Pien Picard, de passage à Rouyn-Noranda lors du FGMAT.

Scott-Pien Picard en visite au FGMAT

La veille, il était à Sept-îles. Ce matin-là, c’est sur la presqu’île du lac Osisko qu’il se trouvait. Depuis l’âge de six ans, la musique fait partie de la vie de Scott-Pien Picard. Alors qu’il voit un spectacle pour la première fois, lors d’un festival à Mani-utenam, le groupe innu Maten déclenche sa passion. Il s’agit d’une formation de chez lui avec qui il lui arrive aujourd’hui de partager la scène!

Scott-Pien Picard est assis, droit devant nous il nous regarde. Le fond de l'image est brun foncé et le chandail de Scott-Pien aussi. Il a une expression neutre.
Photo : Jean-Charles Labarre

Un succès musical instantané

À l’âge de 18 ans Scott-Pien démarre sa carrière solo et celle-ci prend son envol dans les communautés autochtones. « C’était juste de même au début. C’était comme un rêve de faire un album, j’avais 18 ans quand j’ai sorti mon premier album et ça a marché. Ça a vraiment marché! J’ai pas mal pas mal roulé dans les communautés», raconte Scott-Pien.

Étonné par son propre succès, Scott-Pien affirme qu’il n’en revenait pas de la réaction des gens face à ses chansons. Après son premier spectacle à Roberval, un membre de l’équipe est allé le prévenir que des gens l’attendaient à la sortie de la salle de spectacle. « Y’a deux personnes dehors qui m’ont demandé de prendre une photo avec elles. Ce que je ne savais pas, c’est qu’il y avait plein de monde en arrière d’elles. Il y avait plein d’autochtones qui voulaient des autographes. J’en revenais pas! », se souvient Scott-Pien, encore très humble. Ce souvenir semble encore une surprise pour lui à ce jour.

« Y’a deux personnes dehors qui m’ont demandé de prendre une photo avec elles. Ce que je ne savais pas, c’est qu’il y avait plein de monde en arrière d’elles. Il y avait plein d’autochtones qui voulaient des autographes. J’en revenais pas! »

Scott-Pien Picard



Aujourd’hui âgé de 26 ans, on peut dire que Scott-Pien Picard était destiné à avoir du succès avec la musique. Depuis maintenant deux ans, il roule sa bosse dans les festivals, d’abord avec le projet collaboratif « Nikamu Mamuitun, Chansons rassembleuses », puis avec son deuxième album solo.

Lorsqu’il crée, les thèmes qui l’inspirent sont des sujets bien personnels comme l’amour, l’amitié, la famille, la nature et sa petite fille Méliana. Le premier album a été composé afin de faire danser les gens alors que le deuxième est plus personnel.

Scott-Pien Picard lors de l'enregistrement avec Luc Markiv. Crédit :Claudine Gagné

Ce n'est qu'un début pour Scott-Pien

Cet été, il profite du momentum pour faire des spectacles. Il était, entre autres, de la Fête nationale à Montréal avec nulle autre que la provocante en cheffe, Marjo. « Je la connais Marjo, je l’ai rencontré l’an passé lors de la Fête nationale à Québec, sur les plaines », précise-t-il bien candidement. Il faut savoir que Scott-Pien en est à son troisième concert de la Saint-Jean-Baptiste, rien de moins. Gageons qu’il n’en est pas à sa dernière célébration de la fête des francophones et souhaitons-lui la meilleure des aventures musicales. Pour voir la captation de Scott-Pien Picard en prestation lors du FGMAT par Luc Markiv, c'est ici.

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