Imed, fier ambassadeur de la Tunisie et de l’Abitibi-Ouest

La pandémie de COVID-19 a impacté nos vies de bien des manières. Pour Imed, les circonstances ont donné lieu à un changement pour le moins inattendu, lui qui a troqué les charmes de la Tunisie pour ceux – non négligeables, tout de même – de l’Abitibi-Ouest.

Un départ inattendu

Imed était en couple depuis quatre ans avec une Québécoise qui lui parlait régulièrement avec beaucoup d’affection du Québec et de sa région, mais il se refusait à quitter son pays. En Tunisie, il se sentait tout à fait bien. La fameuse pandémie a toutefois mis des bâtons dans les roues du couple, qui ne pouvait plus voyager librement pour se réunir; et dans le mode de vie d’Imed, qui avait toujours occupé des emplois dans l’industrie du tourisme. Il a donc fini par se laisser tenter par une première visite à La Sarre, en octobre 2021.

« Dans ma tête j’ai dit ce monde, c’est mon monde. De retour à la maison, j’étais comme heureux. »
Imed Ben Ali

Une région froide, des gens chaleureux

S’il voyait dans le dynamisme et la personnalité de sa conjointe beaucoup de points communs avec sa culture d’origine, Imed craignait que l’ensemble de la communauté ne présente pas la même chaleur. Il craignait que le climat météorologique de la région reflète l’attitude de ses gens. « Ce pays est froid, j’espère que le monde n’est pas froid comme ça », pensait-il. Heureusement, lors de son arrivée à La Sarre, il faisait beau et doux. Ainsi, Imed est sorti marcher seul dans les rues de la ville. Aussitôt, il s’est trouvé séduit par l’accueil des gens. Sans le connaître, ceux-ci le saluaient et lui souriaient. « Dans ma tête j’ai dit ce monde, c’est mon monde. De retour à la maison, j’étais comme heureux », raconte-t-il.

Les portes s’ouvrent

En partageant son expérience avec sa conjointe de l’époque, il finit par se laisser convaincre de monter un CV et de faire une tentative de recherche d’emploi dans le but de s’établir à long terme dans la région. À partir de là, les choses se passent comme elles peuvent se passer nulle part ailleurs. Alors qu’il se rend au Carrefour Jeunesse-Emploi d’Abitibi-Ouest pour déposer son CV, il y croise une amie de sa femme qui lui dit : « Je te connais toi, tu sors avec mon amie! », et lui offre aussitôt un emploi au sein de la compagnie Armoires Serge Robitaille.

Imed

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Imed se montre d’abord sceptique, lui a travaillé 17 ans dans l’industrie du tourisme et ne connaît rien aux armoires. Il accepte de tenter l’expérience. Aujourd’hui, il en parle avec beaucoup de fierté et de reconnaissance : « J’aime mon équipe. J’ai une bonne équipe qui travaille avec moi. Je grandis step by step dans ce domaine, je fais de la recherche pour toujours m’améliorer. Je suis fier de moi pour ça, pour avoir surmonté ce défi. Quand je suis arrivé ici, je ne pensais pas être capable de travailler dans autre chose que le tourisme. »

Au fil du temps, Imed est tombé en amour avec les richesses de la région. Il aime longer la piste cyclable, découvrir de nouveaux lieux en nature. Qui plus est, il a complètement apprivoisé l’hiver dont il apprécie la beauté et les activés : « J’aime même l’hiver, je fais beaucoup d’activités l’hiver, du ski-doo, de la raquette ».

Un citoyen heureux et impliqué

Aujourd’hui, Imed a non seulement un précieux réseau d’ami.e.s, mais il tâche aussi de redonner à la communauté, de partager son expérience et de transmettre son expertise : « Je fais mon maximum pour aider les nouveaux arrivants à La Sarre. Je veux montrer les richesses de La Sarre, où ils peuvent faire les activités les aider à connaître des endroits, à connaître les richesses de l’été, de l’hiver, de l’automne. » Avec deux autres personnes, il coordonne une équipe de soccer à travers laquelle il s’est fait beaucoup d’ami.e.s.

« J’ai tout ici. Je travaille beaucoup, je fais beaucoup d’activités la fin de semaine. Quand tu fais comme ça, tu ne t’ennuies jamais. »
Imed Ben Ali

Actuellement, Imed suit des cours de francisation pour améliorer ses habiletés de lecture et d’écriture en français. Il s’agit pour lui d’une activité qui lui permet de continuer à grandir et à apprendre comme il le fait depuis son arrivée à La Sarre, en se gardant occupé, en développant de nouvelles relations et en profitant de la nature.

S’il lui arrive de s’ennuyer des siens, il se sent généralement comblé dans sa nouvelle vie : « J’ai tout ici » « Je travaille beaucoup, je fais beaucoup d’activités la fin de semaine. Quand tu fais comme ça, tu ne t’ennuies jamais », déclare-t-il.