Sébastien Bélisle: Au coeur de la dynamisation du territoire
Sébastien Bélisle a grandi à Sullivan, en périphérie de Val-d’Or, mais c’est en Abitibi-Ouest qu’il a choisi de s’enraciner il y a plus de vingt ans. À l’entendre parler avec fougue et passion de ce territoire, on croirait toutefois qu’il l’habite depuis toujours.
Après des études en science politique et en gestion, c’est l’affichage du poste de directeur général du Carrefour Jeunesse Emploi d’Abitibi-Ouest qui l’a mené à s’établir à La Sarre, une ville qu’il connaissait encore peu, à l’époque. Il est rapidement tombé sous le charme des gens, de leur chaleur, leur accessibilité et leur humilité.
Dynamiser en marquant l’imaginaire
Au fil des ans, Sébastien a cumulé des initiatives plus originales les unes que les autres, toujours dans l’objectif de dynamiser son territoire. « Il y a moins de jeunes ici, c’est plus petit, on n’a pas le choix d’être plus visibles, de faire plus d’affaires pour se démarquer ». Peu après son arrivée à La Sarre, question de marquer l’imaginaire collectif de sa créativité légendaire, il a organisé des régates de pédalo sur la rivière La Sarre afin de stimuler la réappropriation du lieu par les citoyens et d’engager une réflexion sur son assainissement. « On riait ben de ça parce que les pédalos, on s’entend que plus tu pédales vite, plus ça va mal! », s’exclame-t-il en riant.
Il se souvient également en souriant d’une « fête de voisins » devenue un rassemblement de 2000 personnes, ou encore de « l’attaque de zombies », une course en forêts où plus de mille personnes ont parcouru deux kilomètres en évitant à tout prix de se faire attraper par une centaine de zombies (des citoyens bien costumés) assoiffés de chair fraîche. Bref, avec lui dans les parages, l’ennui n’est pas vraiment une option.
« S’il y en a qui viennent nous voir pour faire une soirée de slam, de poésie ou de danse contemporaine, why not. Nous, on veut un prétexte pour que le monde se rassemble, on est prêts à explorer plein de choses »
L’implication comme pilier
Sébastien Bélisle est un hyperactif de l’implication citoyenne. Au-delà de son poste de directeur général du CJEAO, on sent chez lui un amour contagieux envers son territoire, une véritable volonté de contribuer à sa mise en valeur et à sa qualité de vie. Celui qui a été conseiller municipal pendant douze ans est également à l’origine de la Fondation JAC, qui vient en aide chaque année à des enfants vivant une épreuve difficile, ainsi qu’à la base de nombreuses activités visant le renforcement du tissu social et des liens communautaires. Le Ouestival, une fête chaque mois
« Il y a quelque chose de social, de ludique [dans l’implication communautaire]. On apprend aussi et surtout, on a l’impression que ça sert à quelque chose » ajoute-t-il, convaincu.
Dernièrement, Sébastien a annoncé avec le CJEAO le lancement du Ouestival, une série d’événements festifs qui auront lieu à La Sarre. « On avait un objectif de créer des activités sociales et culturelles, de développer la culture entrepreneuriale et la citoyenneté. On a fait un appel à tous pour trouver des jeunes ayant envie de s’impliquer dans la création d’une activité », explique-t-il. Ce sont environ sept jeunes qui ont répondu à l’appel pour former le Comité social, l’organisation qui a imaginé le projet. Pour le moment, trois spectacles sont prévus les 17 (Les Deuxluxes) et 24 juin (WD40) et le 26 août (surprise!), mais l’objectif est d’offrir 8 à 10 événements par année. « Tant qu’à faire un festival intense pendant trois jours pis qu’après ça il ne se passe pu rien pendant 11 mois et demi, on va faire quelque chose de continu, environ une fois par mois. » Sébastien souligne d’ailleurs que les activités pourront être variées et que le comité garde une ouverture aux propositions de la population : « S’il y en a qui viennent nous voir pour faire une soirée de slam, de poésie ou de danse contemporaine, why not. Nous, on veut un prétexte pour que le monde se rassemble, on est prêts à explorer plein de choses ».
L’événement s’inscrit dans une volonté de rétention de la population et de dynamisation de la communauté. « Si on veut attirer du monde, il faut qu’il y ait des services, des activités de loisir et sociales. Il faut entretenir ça », résume Sébastien. C’est dans cet esprit d’innovation et d’ouverture qu’il poursuit son engagement pour l’avenir de La Sarre et de l’Abitibi-Ouest.
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