À la rencontre du docteur Eid, orthopédiste passionné
C’est sur la passerelle Ulrick-Chérubin, en plein centre-ville d’Amos, que nous avons rencontré le docteur Joseph Eid. Derrière lui, la majestueuse Cathédrale Ste-Thérèse-D’Avila brille sous le soleil hivernal. Avec son accent exotique, qui contraste avec son manteau d’hiver et le froid ambiant, il est l’image par excellence de celui qui s’est adapté sans pour autant perdre ses propres couleurs. Fier autant de sa culture libanaise que de son identité amossoise, il influence son territoire autant que celui-ci l’influence.
Au Liban, le diplôme de médecin exige de faire une partie de sa formation à l’étranger. À l’époque, M. Eid avait choisi Montréal, mais il ne pensait pas pour autant venir habiter au Canada.
« J’ai fait une partie de ma spécialité en orthopédie à Montréal. Après ma résidence, je suis retourné au Liban. De 2000 jusqu’à 2006. Après ça, une guerre a éclaté et j’avais deux petits enfants. C’est pour ça que j’ai choisi de quitter le pays et de venir travailler ici. Pour élever une famille, surtout avec des petits enfants, moi, je trouve que c’est la place la plus sécuritaire, la plus calme, la moins stressante. Je ne regrette jamais ma décision. »
Pour lui, l’adaptation s’est faite de manière assez aisée, puisqu’il connaissait déjà les hivers québécois. Il ne peut cependant pas en dire autant de sa femme et de ses enfants, qui ont vécu un véritable choc thermique en arrivant en plein hiver.
« Mon épouse est australienne-libanaise. Arriver directement en Abitibi-Témiscamingue, en janvier 2007, en plein hiver, c’était pas évident. En février, je me rappelle, elle m’a posé la question: “Est-ce que la saison d’été, ça existe à Amos?” »
Il rit, comme s’il lui avait joué un bon tour.
« C’était exprès de la faire venir l’hiver parce que je lui ai dit : “ Si tu restes l’hiver, ça veut dire que tu vas rester parce que c’est le plus difficile.” Maintenant, elle s’est bien adaptée. Je dis toujours que c’est l’accueil chaleureux des gens qui a un peu augmenté la température extérieure. À l’hôpital surtout. J’ai senti que c’était un milieu familial. J’ai senti la gentillesse, l’accueil. J’étais en train de chercher une maison. Tout le monde a fait un effort et chaque jour, ils me disaient : “J’ai trouvé une telle maison… ” Tout le monde était prêt à m’appuyer et le but était de nous garder ici… Je crois qu’ils ont réussi. »
Et l’on peut dire qu’il a bien réussi lui aussi, puisque son implication dans divers milieux est maintenant bien reconnue à Amos. En fait, ce serait même, selon lui, la clé d’une bonne intégration.
« Une fois installé, il ne faut pas rester isolé, il faut aller vers l’extérieur parce que les gens apprécient beaucoup cela et sont très accueillants. Moi, je me suis beaucoup impliqué avec les activités de mes enfants. Mes enfants sont en concentration musique, donc je suis impliqué dans l’école de musique Harricana. Ma fille a fait de la natation, donc j’étais dans le club Aquamos. On trouve qu’ici, on peut faire plusieurs activités, c’est tout proche. À chaque saison, il y a des activités à faire. L’hiver, ils font du ski de fond, du ski alpin. L’été, ils font du vélo, et avec leurs activités en musique, il y a beaucoup de concerts à faire. Je ne peux pas dire que je m’ennuie. »
« Tout ce dont on a besoin dans les grandes villes, ça existe ici. Mes patients, par exemple, m’invitent pour aller passer des journées avec eux, en plein air, faire la pêche, la chasse et tout ça. Ça, on ne trouve pas ailleurs cette relation entre les gens comme moi, médecins, et les patients. Les gens sont très proches, on sent l’amitié. J’encourage les gens à faire cette aventure parce que ça va être extraordinaire. »
Dr Eid en vidéo
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