Par Gabrielle Izaguirré-Falardeau
En cette journée spéciale où l’on célèbre l’apport des papas dans nos vies, on avait envie d’en entendre quelques-uns nous parler de leur famille, de la façon dont ils conçoivent leur rôle et de comment celui-ci interagit avec leur rapport au territoire. Guillaume, Israel et Marouan ont accepté de se prêter à l’exercice, venez à leur rencontre !
Ces papas, qui sont-ils?
D'abord, voici Guillaume. Originaire de Valleyfield, il habite à Rouyn-Noranda depuis quatre ans avec sa conjointe Valérie. C’est là qu’est née sa fille Madeleine, aujourd’hui âgée de trois ans et demi. Membre de la Coop d’habitation Boréale avec sa famille, Guillaume a trouvé dans le Vieux-Noranda un fort ancrage communautaire et un mode de vie cohérent avec sa volonté d’engagement social, ainsi qu’un juste équilibre entre l’urbanité et l’accès à la nature.
Ensuite, voici Israel. Originaire de Mexico, il est quant à lui passé par Montréal, puis par Amos avant d’emménager à Rouyn-Noranda avec son ex-conjointe et leurs deux enfants, dont il a maintenant la garde partagée. Il est également père de deux filles avec sa conjointe Jessica, qui est d’origine crie. Au sein de cette famille recomposée, la convivialité est de mise : « On fait souvent des activités les deux familles ensemble, tout le monde s’entend super bien ! », se réjouit-il.
Finalement, voici Marouan. Il est arrivé à Rouyn-Noranda en janvier 2014, rejoint par sa conjointe Fatma un an plus tard. Ses enfants Dylan et Nadine, dont il parle avec une affection évidente, sont nés respectivement en 2019 et 2021. Il se réjouit de les voir grandir et de développer avec eux une relation complice, tout en leur offrant le plus d’occasions possible de célébration, de joie et d’émerveillement.
Accompagner et transmettre
Guillaume perçoit son rôle de père d’abord comme celui d’un accompagnateur : « Je ne vois pas la parentalité comme quelque chose de très hiérarchique, mais davantage comme une occasion d’accompagner ma fille dans ses propres apprentissages et dans sa connaissance d’elle-même », développe-t-il.
Pour ce faire, lui et Valérie amènent Madeleine avec eux au plus d’évènements possible — festivals, vernissages, consultations publiques, lancements — espérant ainsi l’exposer à la grandeur et à la complexité du monde, dans toute la richesse de ses nuances, tout en stimulant son sentiment d’appartenance à son lieu de vie.
Marouan rejoint Guillaume dans cette volonté d’être aussi présent qu’il le peut auprès de ses enfants et de leur faire vivre un maximum d’expériences enrichissantes, entre autres en participant autant que possible à des activités culturelles et familiales.
Pour lui et sa femme, dont les proches demeurent à l’étranger, la famille nucléaire prend une autre dimension et le temps passé ensemble a une valeur inestimable. L’expérience de l’immigration se lie par ailleurs à la transmission et au mélange des cultures, une réalité dans laquelle Marouan dit trouver un équilibre naturel :
« On est vraiment ouverts à essayer plein de choses. J’essaie de dire aux enfants combien ils sont chanceux, par exemple, de vivre des fêtes comme l’Halloween, Noël ou Pâques, qui ne sont pas vécues partout. Pendant le mois du Ramadan, on s’assoit à table, on reçoit des amis, ce sont toutes des occasions de fête et de joie. »
Chez Israel aussi, un ensemble de cultures diverses se côtoient et se transmettent aux enfants. « Moi je leur parle espagnol, ma blonde leur parle anglais et ensemble, on parle français », détaille-t-il.
Sensible à l’importance d’enseigner à ses enfants tant sa culture d’origine que celle de sa conjointe, Israel mentionne son souhait de faire vivre à ses filles certains rituels traditionnels de la culture crie comme la Cérémonie des premiers pas.
Entre éloignement et proximité
Quand on lui demande comment il décrirait la région à quelqu’un qui ne la connaît pas, Israel est catégorique : « Pour moi, l’Abitibi, c’est le meilleur endroit pour vivre ! », affirme-t-il. Il souligne la qualité de l’accueil reçu, le climat social paisible et l’accès à la nature. Pour lui qui vient d’une grande ville, la proximité des espaces verts et les loisirs que ceux-ci permettent constituent un atout qu’il souhaite transmettre aux siens :
« On fait du vélo, de la baignade, des randonnées, on se promène partout dans la région. J’aimerais aussi que mes enfants apprennent à faire de la motoneige, à chasser, à pêcher ».
Malgré les défis que peut poser l’éloignement géographique de la région, Marouan se réjouit de la proximité des services à même la ville et de l’impact sur sa réalité familiale :
« Je ne pourrais pas imaginer perdre des heures dans le trafic. Ici, à 17 h, je peux être à la maison avec toute ma famille, présent pour mes enfants ».
Quant à lui, Guillaume se réjouit de compter sur une communauté solidaire et soudée. À cet effet, il fait remarquer que : « On n’a pas accès, par exemple, au soutien quotidien de notre famille, mais ça nous oblige à ouvrir notre réseau. Le sens de la communauté est très développé en Abitibi-Témiscamingue ». Israel, qui l'appuie, décrit avec enthousiasme la qualité de son voisinage et le climat d’entraide qui y règne :
« J’essaie de faire le plus possible pour la communauté, pour rendre service. Je m’entends bien avec tous mes voisins ! »
Des papas engagés dans leur rôles
Enfin, Guillaume, Israel et Marouan accordent de toute évidence une importance majeure à leur vie familiale et au bien-être de leurs enfants. Plus encore, il ressort de leur témoignage une véritable volonté de contribuer à construire pour eux un monde sain, en s’impliquant chacun à leur façon dans leur environnement social et communautaire. S’ils décrivent avec tant d’enthousiasme le contexte dans lequel leur famille s’épanouit, une chose semble certaine : ils participent activement à le perpétuer. Voici de merveilleux papas !
Pssst. Voiçi quelques belles façons de célébrer les papas en Abitibi-Témiscamingue !