« Tu nais président de ta vie. Tu rencontres ta blonde et deviens vice-président… Quand les enfants arrivent, tu deviens concierge et on te tient vaguement au courant de ce qui se passe! » - Aurélien Calmet.
« Cette idée me plait, elle ne me fâche pas. J’y adhère pleinement. C’est comme ça et ça me plait vraiment. », témoigne l’homme en toute sincérité. Aurélien Calmet est français. Il a grandi à Hyères les Palmiers, une station balnéaire située sur la rive de la mer Méditerranée. « Un classique mélange de vie étudiante, de sorties dans les boîtes, de voyages », c’est ainsi qu’il résume son adolescence. En toute franchise, il témoigne : « Je me suis laissé guider par des choix faciles se résumant à une réflexion simple, du genre "ça a l'air le fun, allons-y!". À mon époque, les stages et les microprogrammes universitaires, l'équivalent du passage du BAC à la maîtrise au Québec, permettaient d’éviter d'être engagé dans l'armée. »
Après sa maîtrise, le jeune homme a su profiter de deux autres années entre petits boulots et recherche d'une première expérience dans son domaine. C’est à ce moment-là qu’il a entendu parler de Montréal et des nombreuses perspectives en biotechnologie… Voyant là une opportunité, Aurélien a choisi de faire le grand saut. À son arrivé au Québec en 2004, Aurélien a aussitôt travaillé comme assistant de recherche au département R-D chez Genizon Biosciences à Montréal. C’est à ce moment où il a fait une rencontre déterminante : Stéphanie.
Sept ans plus tard, Aurélien était devenu père de deux jumeaux et un jeune bébé; tous des garçons. Malgré, une vie professionnelle et familiale bien remplie, une chose manquait cruellement au jeune couple franco-québécois : un environnement social. En effet, à St-Jean-sur-Richelieu, rares étaient les fréquentations qui menaient à des amitiés durables et solides. C’est pourquoi, en 2012, la petite famille a entrepris de venir s’établir en Abitibi-Témiscamingue, près des parents à Stéphanie.
Il se souvient d’être d’abord arrivé seul à Rouyn-Noranda à l’automne pour commencer son nouvel emploi en attendant l’arrivée de sa femme et ses enfants à l’hiver. Même si ce choix n’a peut-être pas toujours favorisé la carrière d’Aurélien qui a étudié dans un domaine de recherche à la fine pointe, la décision d’aménager à Rouyn-Noranda a été des plus bénéfiques sur tous les autres plans : « Si Montréal a été un choix professionnel, Rouyn-Noranda c'est de loin un choix familial... tant pour nous, que pour nos enfants, explique Aurélien. À tout moment, l’ensemble de mes choix de vie sont orientés vers le bien-être de mes gars. »
Aurélien connait désormais les grands rassemblements de famille québécoise du bord de sa conjointe, puisque les Bordeleau et les Allen sont forts de par leur nombre! Le couple peut maintenant jouir du support de leur proches (parents et amis) quand vient le temps de faire une sortie ou rencontrer des gens. Il n’est pas rare qu’Aurélien et Stéphanie acceptent une invitation pour un souper entre amis. Ils arrivent à profiter de la vitalité culturelle qui les entoure. Chose qui n’était pas le cas à Montréal.
Ce tissu social a une valeur inestimable pour Aurélien qui ne regrette absolument pas la vie de région. Depuis qu’il est en Abitibi-Témiscamingue, Aurélien se plait à représenter fièrement la microbrasserie du coin au football (il demeure un grand fan de l’OM) dans la ligue locale; il coach le soccer et amène ses garçons en tournoi aux quatre coins du Québec. Pour leur permettre de bouger et de profiter de l’hiver, papa va même jusqu’à leur déneiger une « patinoire » pour jouer au hockey devant la maison!
En plus du sport, Aurélien participe également à la vie culturelle dans son milieu. Depuis quelques années, il chante au sein d’une troupe à La Motte, une petite communauté dynamique au sud d’Amos. C’est une implication qui lui tient à cœur. Avec Les Copains d’abord, il s’est même permis de jouer devant des salles de plus de 200 personnes!
Parce qu’on sait qu’un changement de pays n’est une entreprise facile, nous sommes reconnaissants envers Aurélien d’avoir décidé de s’investir ici, en Abitibi-Témiscamingue, pour le bonheur de sa famille et pour le nôtre. Nous sommes heureux de compter Aurélien Calmet, parmi les Gens de l’Abitibi-Témiscamingue!
Crédit photo couverture : Ariane Ouellet.