En 2024, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue célèbre ses 40 ans d’existence. Afin de célébrer cet anniversaire de belle façon, nous vous proposons une série d’articles sur des projets innovants prenant racine dans notre université, en Abitibi-Témiscamingue. Parmi ces précieux sujets, il y a l’efficience cognitive. Celle-ci fait partie des réussites de l’UQAT.
La définition de l’efficience cognitive
Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, précisons d’abord que l’efficience cognitive est le fait d’apprendre et de résoudre des problèmes avec plaisir, aisance et assurance tout en évitant le gaspillage de temps d’énergie et de ressource. En ce sens, on parle d’apprendre à apprendre.
Qu'est-ce que l'efficience cognitive?
L’arrivée de l’efficience cognitive à l’UQAT
Réal Bergeron, actuellement à la retraite de l’Unité d’enseignement et de recherche en sciences de l’éducation de l’UQAT raconte : « Tout ça commence à la fin des année 80, c’est le professeur Pierre Audy qui a demandé une année sabbatique pour aller étudier une approche avec « Actualisation du potentiel intellectuelle ». Il est donc revenu avec ces informations recueillies d’abord aux États-Unis, auprès de deux chefs de fil, soit Sternberg et Feuerstein. Puis, Pierre Audy a adapté cette approche des fonctions cognitives qu’on utilise ou qu’on n’utilise pas, pour le Québec. ».
Sa collègue, Louise Lemieux, professeure invitée à l'Unité d'enseignement et de recherche en science de l'éducation de l'UQAT, précise également qu'« il est important de se rappeler qu’à cette époque, on ne croyait pas à l’amélioration du potentiel au niveau de la pensée et de l’intelligence. C’est ce qui a créé l’engouement de Pierre Audy pour cette approche. S’habiliter à apprendre, c’était un concept nouveau. Ça avait des impacts sur notre potentiel à être plus efficient ainsi que sur la réussite des élèves en bas âge, mais aussi dans les entreprises et dans les universités. »
Les années 1990 : marquées par le développement
Ainsi, Réal Bergeron, explique qu’au début des années 90, il a élaboré avec Pierre Audy et d’autres collègues, un test « Profil d’Efficience Spontané et sur Demande » (PESD). Dans ce test on évalue 24 stratégies de résolutions d’apprentissages et de résolutions de problèmes ainsi que des stratégies d’expression de la réponse. Cela permet à la personne qui a passé le test de savoir sur quoi elle doit travailler pour développer davantage son potentiel.
Ces recherches ont été faites à l’UQAT avec l’équipe originale de Pierre Audy, François Ruph, Réal Bergeron et Mario Richard dans les années 80-90. Puis, Louise Lemieux s’est jointe à l’équipe et dernièrement, Julie Merrant succède à madame Lemieux.
Toujours dans les années 90, l’UQAT avait des étudiant.e.s qui suivaient ce cours sur tout le territoire du Québec. L’approche en actualisation du potentiel intellectuel a été enseignée physiquement dans 75 villes du Québec. À son apogée, le programme représentait 15% des inscriptions totales à l’UQAT. Le fait qu’il y a ait autant de personnes inscrites à ce programme a contribué à l'obtention du nouveau campus, c'est-à-dire celui que l'on connait aujourd’hui. Des collaborations outre-mer ont aussi eu lieu.
L’atelier d’efficience cognitive aujourd’hui
Le cours « atelier d’efficience cognitive » fait aujourd’hui partie intégrante du BACC en enseignement préscolaire, primaire, secondaire et en enseignement professionnelle. Dans le cadre de la formation des futur.e.s enseignant.e.s, il se présente comme un cours obligatoire.
Qui plus est, cet atelier d’efficience cognitive est offert en option dans le patrimoine académique de l’UQAT. Une version sera bientôt présentée dans le cadre de la formation continue, également.