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Un regroupement régional anicinabe

Parce que CULTURAT est aussi une démarche de valorisation de la culture à travers le territoire régional, il vous invite à découvrir l’une de nos richesses culturelles : celle des Anicinabek (Algonquins). Timiskaming Le cercle est omniprésent dans l’univers anicinabe. Le cercle de la vie n’est qu’un aspect restreint de cette forme qui donne lieu au partage et au respect mutuel. Le cercle de parole, par exemple, permet à chacun de s’exprimer à son tour, sans interruption ou commentaire de la part des autres. Il était donc tout naturel que la table de concertation prévue pour réunir les sept communautés anicinabek de l’Abitibi-Témiscamingue autour des questions de la culture et du tourisme prenne plutôt la forme… d’un cercle!
« Ça nous donne la chance de parler entre nous, précise Daniel Lavigne, représentant de Timiskaming First Nation (TFN) au Cercle culturel anicinabe. De discuter aussi de ce qui est non traditionnel, puisque ça implique le tourisme. Chacun partage ce qu'il a à offrir avec une ouverture d’esprit. »
Cette rencontre, qui a lieu à toutes les saisons, réunit des gens impliqués dans le développement culturel, touristique, social ou économique de leur communauté respective.
« Et c’est aussi une excellente façon de partager nos ressources, nos connaissances, de mieux se comprendre, même entre nous, poursuit Daniel Lavigne. Ça donne la chance aux allochtones assis autour de la table de mieux voir de quelle façon on s’intègre dans la région. Et je crois que c’est la première fois, du moins à ma connaissance, qu’on est assis tous ensemble. C’est pas la communauté anicinabe, c’est pas la communauté française, c’est pas la communauté anglaise. C’est les trois communautés qui se regroupent pour mieux savoir qui nous sommes, parce qu'on est très différents.  Nos cultures sont différentes et je pense que c’est la première chance qu’on a de s’asseoir vraiment et de parler de culture. »
À une époque où l’on parle de réconciliation, cette initiative arrive juste à point.
« C’est un timing parfait, assure M. Lavigne. Ça aurait dû arriver il y a des années, mais je pense que maintenant, c’est le bon moment parce que les gens sont plus ouverts à favoriser une compréhension des deux côtés. C’est la première fois que j’ai l’opportunité de travailler d’aussi prêt avec la communauté francophone. J’ai siégé à plusieurs comités régionaux, mais je représentais toujours les Premières Nations. Ici, je ne sens pas que je représente autre chose que ma propre communauté. Et je ne suis pas là pour me battre, je suis là pour parler de ma culture au meilleur de mes connaissances.»
L’objectif premier de ce Cercle est de préserver et de mettre en valeur la culture anicinabe, mais aussi d’informer et de favoriser le rapprochement avec notre culture québécoise. Et ce n’est que le début d’une grande aventure, comme le dit le représentant de TFN : « C'est encore tout nouveau, mais je pense que dès que nous aurons fait des actions concrètes, nous allons devenir un groupe très fort dans la région. Pas juste dans la communauté anicinabe, mais dans tout l'Abitibi-Témiscamingue. » Dans quelques années, le groupe aura sûrement réussi à faire de la région un territoire fièrement marqué par la culture anicinabe.