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Senneterre étant la dernière gare de l’Abitibi-Témiscamingue qui accueille les passagers du train à raison de trois fois par semaine, c’est aussi la fin d’un long trajet en provenance des quatre coins du pays. C’est en avril 2014 que j’y ai pris le train pour la première et unique fois à destination de La Tuque. Admiratrice de paysage et photographe amateur que je suis, je n’ai pas vu le temps passer, même si 7 heures, ça peut paraître long. Quelle surprise ce fut! Je m’attendais à voir des épinettes, quelques bouleaux et 2 ou 3 petits camps, mais non, tout au long du voyage, « mile après mile », on découvre notre territoire, notre histoire. À la rencontre des Premières Nations Entre autres, j’ai pu voir des campements autochtones traditionnels incluant des sites de rituels décorés de carcasses animales. À bord du train, quelques Autochtones s’en allaient en forêt pour le Goose Break et débarquaient ici et là. C’est comme ça que ça fonctionne, le train s’arrête à des campements ou même au milieu de nulle part au gré des voyageurs. Campement Construit par des hommes Outre les campements autochtones, il y a plusieurs mini-villages ou camps isolés tout le long de la voie ferrée qui sont principalement occupés pendant la saison estivale. Il y a le site de Gagnon siding, Press siding et Paradis siding pour ne nommer que ceux-ci. Chalet Historiquement, ces petits villages étaient principalement habités par des travailleurs forestiers et des employés du chemin de fer, dont l’agent de station, qui s’occupaient de vendre les billets, de verser la paie des employés d’entretien et de communiquer par télégraphe avec les autres agents. Dans les années 1950, il y avait des agents presque tous les « 10 miles ». De grands chantiers Par la suite, d’autres monuments grandioses que je n’avais pas pensé voir furent certainement les deux barrages hydroélectriques. CentraleCentrale 2 Un spectacle majestueux Chemin-de-fer Lors du passage près de « Rapides Blanc », à l’approche du barrage, on a l’impression que le train navigue sur l’eau puisque la voie ferrée passe en plein centre d’un immense réservoir. Finalement, l’un des paysages les plus spectaculaires est la vue de la rivière Mégiscane sur l’un des ponts qui l’enjambent; l’un des plus gros défis lors de la construction du chemin de fer qui la traverse à deux endroits. Mégiscane Une fois ce défi relevé, c’est tout un secteur qui s’ouvrait pour la villégiature, la foresterie et l’occupation du territoire. Tant les compagnies forestières que les Autochtones ont pu traverser le pont et occuper le territoire tel qu’on le connaît aujourd’hui. Encore de nos jours, plusieurs entreprises utilisent le train de passagers pour faire transiger leurs clients ou de la marchandise. C’est le cas de la Pourvoirie du Balbuzard Sauvage. [caption id="attachment_2997" align="alignnone" width="540"]Pourvoirie du Balbuzard Sauvage La Pourvoirie du Balbuzard Sauvage vue à vol d'oiseau[/caption]   Bref, mon premier voyage en train n’est certainement pas le dernier, le calme ressenti, la connexion avec la nature et nos racines ne sont que quelques aspects qui m’ont convaincue d’y retourner et qui me donnent le goût de vous inviter à l’essayer. Si toi aussi tu as envie de vivre une expérience mémorable et enrichissante au rythme du train, clique ici pour toutes les informations. Stéphanie St-Pierre