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« Rien ne sert de pagayer contre le courant. Il vaut mieux s’en servir pour aller où l’on veut. » - Tommy Allen.

« En résistant inutilement aux changements, explique-t-il, on rate l’occasion d’avoir une influence sur ceux-ci. Il faut faire confiance que la vie va nous conduire où l’on doit aller. »

Tommy voit le jour le 8 avril 1971 à l’Hôpital Youville de Rouyn-Noranda où travaillent alors ses deux parents. On raconte que les infirmières de la pouponnière, fatiguées de le déplacer constamment pour les nombreux visiteurs, le laissaient devant la vitre en permanence : « Je pense que c’est là que j’ai pris le goût d’être devant la caméra », s’amuse Tommy.

Ses parents, qui habitent sur le chemin de Beaudry, décident d’acheter une maison sur la rue Rhéaume ouest. C’est là que se déroulera toute son enfance ainsi que celle de sa sœur Cathy, née trois ans plus tard. L’endroit est idéal : près du Forum de Rouyn, de la Bibliothèque municipale, d’un petit boisé avec une grande côte où glisser derrière la Tourelle, et surtout du Théâtre du Cuivre où le Ciné-jeunes stimule son imagination!

Au primaire, il fréquente l’école Mgr Pelletier, puis l’école Saint-Joseph. C’est là que Tommy a son premier coup de foudre, pour Claudine, son enseignante de quatrième année! Est-ce à ce moment que lui vient le désir d’enseigner à son tour? L’histoire ne le dit pas.

Son secondaire s’effectue d’abord à l’École Notre-Dame-de-Grâce, puis à la polyvalente d’Iberville. C’est à cette époque, vers 1988, qu’il décroche un emploi-étudiant au Service de Parcs de la ville de Rouyn-Noranda : d’abord à l’entretien des terrains de baseball, puis à celui des cimetières. Après un DEC en Sciences humaines au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, il quitte la région en 1990 afin de poursuivre ses études universitaires à l’Université de Montréal, en Études françaises, où il termine un baccalauréat spécialisé et amorce sa maîtrise.

Curieusement, c’est au cours de ces années dans la métropole que débute sa passion pour le kayak d’eau vive, dans une piscine où il apprend l’art de l’esquimautage. Toutefois, il se peut fort bien qu’une graine ait été plantée dans l’esprit du garçon qui accompagnait ses parents aux descentes de radeaux allégoriques lors des festivités de la Saint-Jean-Baptiste à Cléricy, alors qu’il observait, fasciné, José Mediavilla, le kayakiste de sécurité, remonter les rapides de la rivière Kinojévis en se servant des contre-courants!

À son retour en région, en 1999, il commence presque aussitôt à enseigner la littérature française au Cégep. C’est l’emploi rêvé, l’été venu, pour s’investir dans les productions théâtrales de la Troupe Brin d’Folie (voir un extrait) et perfectionner son jeu devant la caméra qui, plus tard, l’amènera à jouer un personnage touchant dans le clip hommage à Richard Desjardins par Fred Fortin (visionner le clip sur YouTube).

Le fait d’être complètement libre durant été permet également à Tommy d’explorer les rivières de la région : « Ma préférée est sans hésiter la rivière Kipawa. Située à Laniel, la rivière offre dix-huit rapides répartis sur un magnifique parcours de seize kilomètres! Un vrai bijou situé en plein cœur du futur parc Opémican », explique Tommy qui espère qu’elle sera désormais préservée ainsi pour les générations futures.

Ces dernières années, le kayak occupe moins de place l’été. Avec sa conjointe et ses deux filles, il profite maintenant des eaux claires du Lac Normand pour s’adonner à la natation. Ce n’est toutefois qu’une question de temps avant qu’il n’initie ses filles aux joies de l’eau vive ou encore aux plaisirs de la scène!

Parce qu’il est un fervent amateur de culture et grand communicateur, mais aussi parce qu’il nous partage son amour du plein air, nous sommes heureux de pouvoir compter Tommy Allen parmi les Gens de l’Abitibi-Témiscamingue!

Tommy Allen en kayak d'eau vive (extrait de la riviève Kipawa sur YouTube) - Photo : Hugo Lacroix.