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Avec son look de motard, ses tatouages plein les bras et ses oreilles percées, Stephan Lavoie ne peut que surprendre lorsqu’il parle avec passion de ses activités en tant que maire de Preissac : « J’ai tout le temps des défis, je rencontre des gens énormément. Je me réalise bien comme humain, je me sens à ma place. »

Photo: Gracieuseté
Photo: Gracieuseté

« Quand le poste de maire a ouvert, je me suis dit : "je ne pourrai jamais être maire, avec mes tatouages, mes oreilles, ma moto!" En fin de compte, je suis rentré maire à 67 % de plus que l’autre monsieur qui vient de Preissac. Ça m’a donné une bonne tape dans le dos. »

Né à Matagami en 1970 et issu d’une des premières familles à avoir colonisé Saint-Roch de Bellecombe, Stephan Lavoie s’est beaucoup impliqué de façon bénévole avant de goûter au développement régional. « Quand t’es à la tête d’un conseil comme un conseil municipal et un conseil de comté pour la MRC, affirme-t-il avec fougue, ben là tu réalises que t’es pas mal dans la vraie vie, dans le feu de l’action. »

Celui qui n’a pas peur de parler de son passé de punk et de ses trois thérapies est aussi très fier d’être pompier depuis huit ans, premier répondant paramédical et maquilleur de scène pour l’Agence de santé. « Je fais des maquillages pour des simulations, explique-t-il. Quand ils ont besoin de sang et de décors un peu spéciaux. »

Actuellement en rémission d’un cancer du poumon, Stephan Lavoie profite maintenant de chaque seconde que la vie lui apporte et n’hésite pas à encourager chaque personne à le faire : « Vis chaque minute comme ta dernière, vis chaque journée comme ta dernière, la vie passe trop vite. Ma religion aujourd’hui, c’est vraiment la nature et l’humain. Tu sors dehors, tu peux respirer [...]. Tu peux écouter le vent, tu peux respirer de l’air, du bon air. Ça, c’est magique, parce que, je veux pas être pessimiste, mais plus on avance dans le temps, moins y’a d’animaux, moins y’a d’oiseaux, moins y’a d’air. Tu regardes ça un peu partout sur la planète : ils achètent de l’air, ils achètent de l’eau et ils mangent n’importe quel animal. Je pense qu’on est choyés en Abitibi-Témiscamingue. », conclut Stephan.