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Sur la route de l’Abitibi-Témiscamingue

Lorsque j'étais toute petite, mes parents m'emmenaient en Floride tous les étés. Je devais être très patiente, car au bout de la route, des récompenses m'attendaient; des vacances de rêves, une plage de sable fin, des amis québécois que l'on revoit tous les ans, car eux aussi, leurs parents les emmenaient en Floride chaque été. Il y avait aussi les discos pour les jeunes tous les samedis soir, les parcs d'attractions, les glissades d'eau, les voiturettes de golf sur les campings, les vélos pour se balader. Le long roadtrip en valait toujours la peine.

Des roadtrips à travers l'Amérique

En grandissant, j'ai toujours gardé cet amour de la longue route et des paysages changeant au fil des kilomètres parcourus.

J'ai toujours gardé l'amour de l'inconnu. Quel sera notre repas ce midi? Notre logis de ce soir? Serons-nous capables de nous rendre à destination à temps, ou arrêterons-nous sur le bord de la route pour quelques heures de repos? Au final, est-ce vraiment important? Non. C'est un roadtrip, il s’agit de vivre le moment et l'aventure se forgera d'elle-même. Depuis que je suis adulte, j'ai la possibilité de voyager plus loin, plus longtemps, dans des destinations qui me rappellent ses longs roadtrips en famille ou, plus tard, entre chums de filles pour se rendre à des concerts rock. Mes voyages, je les construis inconsciemment en formule roadtrip.

L'Islande, je l'ai parcourue dans un campervan, un trajet de km 1,500 km autour de l'île. Zéro plan autre que d'admirer les paysages de la route. La France, je l'ai trotté de Nice à Marseille jusqu'à Paris, pour revenir par la route des Alpes françaises jusqu'à Monaco. L'Ouest américain, un total de 5 500 km au travers les routes époustouflantes de l'Utah, du Colorado, du Nouveau-Mexique et de l'Arizona. Des roadtrips, je peux vous en jaser pendant des jours et des nuits. C'est, en quelque sorte, une passion sans fin. Alors, lorsque je me suis retrouvée devant l'opportunité de traverser le Québec de Montréal jusqu'en Abitibi-Témiscamingue, est-ce qu'un doute s'est posé dans ma tête? Bien évidemment que non! Je me suis mise à danser seule dans mon salon, à rêvasser au magnifique parc La Vérendrye que je devrai sillonner pour me rendre jusqu'à Val-d'Or, porte d'entrée de l'Abitibi-Témiscamingue en provenance de Montréal.

Chaque roadtrip est unique

Ce qui est fantastique, c'est que chaque roadtrip est unique. Il est impossible de faire deux fois la même route de la même façon. Les gens qui m'accompagnent changent, les arrêts en cours de routes divergent. On essaie de nouveaux restaurants et de nouvelles haltes repos. On boit un café ou une boisson fraîche. On mange un chocolat ou une glace. Tout ceci n'est pas inscrit dans le chemin de route. Tout ceci est volatile, passager. Nous connaissons la destination, mais jamais le trajet précis. Cette fois-ci, je suis partie avec quatre filles que je ne connais pas vraiment. Une première pour moi. J'ai l'habitude de roadtripper avec mon copain et mes meilleurs amis.

Partir à l'aventure avec des étrangers

Partir à l'aventure avec des étrangers, c'est déstabilisant et c'est ça, en fait, qui rendait ce roadtrip intéressant. On a décidé de partir entre filles. Un trip 100 % féminin. Bien sûr on se demande toujours si les caractères fusionneront, si l'atmosphère régnera, mais il faut aller au-delà de nos inquiétudes pour créer une expérience totalement hors du commun. Une chose sûre, des amitiés se développeront sans doute, car cohabiter une même voiture pendant de longues heures, ça dégêne sur un méchant temps. Qui est la première qui osera péter? Je crois que notre covoiturière Corinne a gagné la palme! Gênant sans doute, mais les fous rires qui en découlent sont mémorables.

Sur la route, on apprend à se connaître

Chacune de nous détient des histoires de vie différentes. Pascale, une mère de famille de Longueuil, Corinne, une nomade à temps plein d'origine suisse, Anne, une Française salariée établie à Montréal depuis huit ans, Jennifer, une travailleuse autonome montréalaise. C'est intrigant et c'est aussi passionnant de faire toutes ses rencontres. Des filles qui, comme moi, ont soif d'aventures, ont envie de découvertes. Moi, je suis née à Shawinigan en Mauricie et mon Québec, j'adore le découvrir. Je le parcours chaque été, les fins de semaine, avec mon copain. Nous sommes amoureux de la nature, de l'aventure, des parcs nationaux. Nous sommes quand même bien servis dans ce genre de choses au Québec, n'est-ce pas?

À mon grand plaisir, l'Abitibi-Témiscamingue m'offre tout ce que j'aime de mon Québec, c'est-à-dire des paysages à couper le souffle, des opportunités d'aventures incroyables, que ce soit à la Forêt récréative de Val-d'Or, au parc national d'Aiguebelle ou au Refuge Pageau d’Amos, chaque secteur d'Abitibi-Témiscamingue permet aux "tripeux" d'aventures de s'épanouir, garanti.

Les belles rencontres

C'est habituellement en roadtrip que je fais le plus de rencontres. Lors de notre virée de filles en Abitibi-Témiscamingue, j'ai fait des rencontres touchantes. Je n'ai plus assez de doigts sur mes mains pour les compter. Je pense à Dominic, un vidéaste hors pair. Oh combien j'admire son travail! Il me passionne avec toutes ses manipulations de caméras. C'est beau à voir! Je pense aussi à Marie-Frédérique qui travaille au Refuge Pageau. Elle dégage tellement d'amour et d'humilité envers ses petites bêtes sauvages qu'elle sauve et guérit chaque jour. C'est très touchant.

Je pense à Nancy, qui a choisi de foncer et de vivre de sa passion. Une femme inspirante qui transmet sa passion au travers son atelier de fabrication de verre. Je pense également à Émilie qui travaille au parc national d'Aiguebelle. Cette femme exécute une carrière passionnante, celle d'enseigner aux visiteurs du parc  son amour de la nature. Je l'envie tellement! Des gens comme Dominic, Marie-Frédérique, Nancy et Émilie, ça pleut dans ce coin de pays. C'est comme une conspiration où des gens fantastiques et bourrés de talents se sont réunis et y ont élu domicile. C'est vraiment spécial l'Abitibi-Témiscamingue!


L'Abitibi-Témiscamingue, là où j'ai pris des risques.

J'ai enfourché sans hésiter un vélo de montagne et je suis partie pleine vitesse en forêt pour me rendre compte que les chemins étaient quand même un peu accidentés. Petit incident de route, oups, je suis passé par-dessus mon guidon lorsqu'une branche a bloqué ma roue! Plus de rires que de mal, je m'en suis sortie avec un mini bleu sur la cuisse, mais rien de bien dramatique. Une histoire folle que j'ai pu raconter à mon retour!


L'Abitibi-Témiscamingue, là où j'ai vaincu des peurs.

Lors de mon passage au Labyrinthe des insectes d’Amos, j'ai supporté une gigantesque araignée se balader devant mes yeux, choses que je n'aurais pas pu accomplir sans l'aide de Tommy, propriétaire de l'entreprise et passionné fou d'insectes. J'ai aussi réussi à tenir un Python royal dans mes mains et dans mon coup. Du courage, en veux-tu, en voilà!

L'Abitibi-Témiscamingue, là où j'ai fait des découvertes.

À 34 ans, j'ai décelé des facettes de ma personnalité que je ne connaissais pas. C'est vraiment incroyable! J'ai fabriqué mon propre bijou en verre à la Verrerie de la Montagne à Ville-Marie. Hésitante au début, j'ai découvert, avec l'aide de Nancy, l'immense monde du verre et de ses complexités. J'ai eu un plaisir fou!

J'ai aussi goûté à de nouveaux mets, principalement, des mets du terroir. J'ai découvert de nouvelles saveurs grâce au charmant restaurant de L'Éden Rouge et sa succulente Table champêtre. Au Verger des Tourterelles, j'ai goûté les petits fruits cultivés sur place. J'ai pu voir un territoire vaste et une facette époustouflante de mon Québec. Chaque jour, les découvertes s'empilaient. J'ai même parfois l'impression que mon passage en Abitibi-Témiscamingue fut un rêve trop court et ça me donne envie d'y retourner plus longuement pour découvrir encore plus en profondeur tout ce que les cinq secteurs ont à offrir.

L'Abitibi-Témiscamingue, là où j'ai appris.

J'ai appris énormément sur des métiers qui m'étaient jusqu'alors inconnus. Ici, une femme gagne sa vie à fabriquer des bijoux, là un homme gagne sa vie à trapper les animaux sauvages. J'ai aussi appris sur la culture et l'histoire des Autochtones. J'ai compris leurs racines, leur cheminement dans ce Québec moderne, leur culture inspirante, leurs rituels. Une expérience qui change peu à peu la vision de ma province.

Une visite valorisante

En fin de compte,  l'Abitibi-Témiscamingue pour moi, c'est une visite valorisante. C'est une immersion dans un monde merveilleux de gens très sympathiques, toujours prêts à te renseigner sur les environs, t'aider à te retrouver sur un chemin perdu, te donner conseil sur les endroits à ne pas manquer.

L'Abitibi-Témiscamingue, c'est simplement grandiose, vaste, mais non sans émerveillement. C'est extrêmement inspirant. Inspirant au point où il est temps pour moi de penser à un deuxième roadtrip dans la région. J'ai entendu dire que le Festival de musique émergente (FME) en vaut le détour... pourquoi pas?!

Pis toi? À quand ton roadtrip?

- Claudia, La Roadtrippeuse.

Lisez-moi : www.claudialaroadtrippeuse.com

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