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Portrait de femmes culturelles vibrantes – La culture qui voyage

GENEVIÈVE LEMIRE-JULIEN, EN PARTENARIAT AVEC L'INDICE BOHÉMIEN

La culture, c’est une communauté qui choisit de vibrer ensemble. Ce sont des cœurs qui battent harmonieusement le temps d’une prestation, d’un spectacle, d’un poème. Parfois, ces cœurs proviennent d’une même famille, voire de plusieurs générations d’une même lignée qui aiment la création sous toutes ses formes. C'est le cas de Marta Saenz de la Calzada et de sa fille, Béatriz Mediavilla. Marta et Béatriz ont été questionnées sur leur point de vue et sur leur amour de la culture. Comment font-elles rayonner celle-ci dans leur quotidien?

Béatriz Mediavilla

"Je crois que cette transmission est plus large que de mère en fille. Ainsi, je me souviens que le ciné-qualité au Théâtre du cuivre était pratiquement obligatoire chez nous, tant chez ma mère que chez mon père. Ainsi, je me souviens avoir découvert La Petite Véra, Au revoir les enfants et beaucoup d’autres films. La même chose pour les musées." Explique Béatriz.

Autoportrait de Béatriz Mediavilla

« Je me souviens aussi que ma mère jouait de la guitare, chantait des chansons et nous lisait L’Iliade et L’Odyssée le soir pour nous endormir, mon frère et moi. J’imagine que d’une façon ou d’une autre, j’ai aussi transmis certaines choses à ma fille et mon fils. »

Béatriz Mediavilla

Elle ajoute : "D’un point de vue plus large, dans mon cas, la culture espagnole passe aussi par la cuisine. Ainsi, mon père faisait le flan de ma grand-mère et ma mère, des omelettes aux patates, des paellas et du gaspacho. Je me souviens aussi que ma mère jouait de la guitare, chantait des chansons et nous lisait L’Iliade et L’Odyssée le soir pour nous endormir, mon frère et moi. J’imagine que d’une façon ou d’une autre, j’ai aussi transmis certaines choses à ma fille et mon fils."

Comme quoi la culture se vit et se transmet de plusieurs façons, selon l’audience et l’artiste. La culture est en constante évolution.

Marta Saenz de la Calzada

"Je ne pense pas qu’il y ait une volonté de transmettre quoi que ce soit. Je suis née dans une famille où la culture faisait partie de notre vie. En Espagne, on dirait que je suis « Culta de cuna », le Culte dès le berceau." Raconte Marta.

Photo : Valerian Mazataud

Marta biberonnée à la culture

Elle continue : "Dans ma maison, il y avait des livres partout, ma mère nous amenait aux expositions, elle était la marchande de mon père, qui gagnait sa vie comme odontologue, mais qui continuait à écrire, peindre, créer. Et nous, on respirait cet air, et on entendait mon père [dire], féministe avant l’époque, « Mes filles auront toutes un doctorat et parleront français, anglais et allemand »."

Puis, elle reprend : "Quand, à mon tour je suis devenue mère, je n’ai pas contraint ma fille ni mon gars à devenir « cultivés ». On éduque avec l’exemple, on transmet avec l’exemple. J’amenais mes enfants à des expositions, je leur lisais des livres avant de les endormir, je leur racontais des histoires, je les inscrivais à des cours de danse ou de judo."

«On éduque avec l’exemple, on transmet avec l’exemple. J’amenais mes enfants à des expositions, je leur lisais des livres avant de les endormir, je leur racontais des histoires, je les inscrivais à des cours de danse ou de judo.»

Marta de la Calzada

Lègue de l'engagement politique

Marta raconte que : "La transmission s’est faite à partir de mon amour pour la culture, pour la cuisine de mon pays, de l’ouverture à l’autre et aux coutumes d’autres pays. Mes enfants ont voyagé, ont connu d’autres cultures. Pour que la culture puisse s’épanouir, il faut de l’engagement politique. Des écoles avec pas trop d’élèves par classe, des sorties culturelles subventionnées par l’État, des bibliothèques accessibles et bien fournies, une société consciente de l’importance de la culture et prête à y mettre le temps et l’argent qu’il faut. Sans ça, la culture sera juste à la portée de quelques privilégiés, et ne fera pas de la société québécoise une société culte et fière de sa culture."

"De la cuisine au musée, par les baladodiffusions, la télévision, les évènements ou la musique, la culture se vit partout, tout le temps. Elle est essentielle au bon développement de l’âme et participe à la guérison des blessures émotionnelles." Conclut Marta de la Calzada.

En contemplant ces récits empreints de souvenirs, de traditions et d'amour pour la culture, nous percevons une vérité profonde : la culture se transmet à travers les gestes simples du quotidien, imprégnant chaque instant de vie. Comme le souligne Marta de la Calzada, "On éduque avec l’exemple, on transmet avec l’exemple", illustrant ainsi que l'héritage culturel se façonne dans le vécu et l'exemple familial. De la cuisine au musée, la culture déploie ses ailes dans tous les aspects de la vie, réaffirmant ainsi son rôle vital dans la société.

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