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Témiscaming sous la lentille de François Harrisson

Par Dominique Roy

Témiscaming, le photographe François Harrisson, la connaît dans les moindres recoins pour l’avoir arpentée à pied à mille et une reprises. Armé de son cellulaire, il photographie tout ce qu’il y a de plus attirant dans cette ville industrielle adoptée voilà sept ans. Sur les quelque 3000 photos stockées dans son appareil, la majorité d’entre elles racontent l’histoire de Témiscaming sous toutes ses formes. Aujourd’hui, il nous présente cinq incontournables de SA ville à partir de clichés pris sur le vif.

Le circuit des conduites forcées

Pour le photographe amateur de Témiscaming, ce sentier représente le plus beau projet de mise en valorisation du patrimoine industriel des débuts de cette ville. Ce sont de véritables vestiges archéologiques puisque ces conduites, depuis le barrage de Lumsden, acheminaient l’eau nécessaire au fonctionnement de la centrale hydroélectrique Kipawa sur le lac Témiscamingue.

Un escalier monte dans des arches formées par d'anciennes conduites d'eau forcées. Au bas de l'escalier, on voit une pomme rouge.
Le circuit des conduites forcées par François Harrisson

Ces conduites, qui avaient été remisées, font maintenant partie intégrante de l’espace nature de la ville et sont un véritable joyau de l’industrie récréotouristique. Elles parsèment donc, ici et là, le sentier pédestre qui part de la rue Thorne et qui descend jusqu’à la marina.

La piste cyclable et piétonnière

Cette piste traverse la ville de Témiscaming d’un bout à l’autre. Le premier de tronçon fut improvisé à partir de restants d’asphalte ayant servi à un projet de la ville. "Que faire avec le surplus?" avait demandé le fournisseur. "Suis l’ancien chemin de fer et pave jusqu’à ce qu'il soit écoulé", avait répondu la ville.

Un sentier asphalté est recouverts de feuilles orangées. Au-dessus du sentiers, des feuillus aux couleurs orangées également.
Photo : François Harrisson

De cette façon, les premiers kilomètres de cette piste venaient donc d’être créés. Plus tard, deux autres phases ont permis de rallonger la piste pour en faire un sentier d’une distance de 8 kilomètres. Ce dernier fait une boucle qui traverse complètement la ville, mais en pleine nature. Il rejoint quatre quartiers, le centre-ville, la route 101, le sentier des conduites forcées et la marina en plus de longer deux lacs et une rivière. En somme, la piste entièrement asphaltée est devenue un incontournable pour l’ensemble de la population.

Les œuvres d’art urbaines

À son arrivée à Témiscaming, François Harrisson fut intrigué par la présence d’œuvres d’art intégrées au paysage industriel de la ville. Il s’agit d’œuvres italiennes de grands maîtres qui ont été léguées à la ville de Témiscaming. Dans les années 30, l’ancien directeur de l’usine, M. C.B. Thorne, un fortuné industriel ayant un penchant pour les arts a offert une partie de sa collection à sa municipalité. De ces œuvres importées d’Europe, on y trouve une fontaine vénitienne. Celle-ci est fonctionnelle et se trouve au centre de la montée Kipawa, qui est la rue Principale à Témiscaming.

Une fontaine est à l'avant-plan et derrière une petite ville. La fontaine représente Neptune le roi des océans et il est entouré de personnages mythiques.
Photo : François Harrisson

Cette dernière est surmontée de la statue de Neptune qui est entourée de personnages mythologiques. Également, quelques pieds plus loin, on aperçoit un puits vénitien, monté sur un bloc de marbre. Comme dans les us et coutumes, on peut y lancer une pièce de monnaie pour que notre vœu le plus cher soit exaucé. Finalement, la troisième œuvre d’art est un bronze de David. L'œuvre se situe devant Le Centre, lieu qui héberge l’hôtel de ville. Cette œuvre fut créée par Paul Landowski, le même artiste qui a sculpté le célèbre Christ Rédempteur de Rio de Janeiro.

L’automne à Témiscaming

Ceinturée d’arbres, majoritairement de feuillus, la ville de Témiscaming explose de ses couleurs les plus vives l’automne venu. Il s’agit d’une destination photo par excellence pour les passionnés de cet art. Ceux-ci sont nombreux à contacter François Harrisson pour connaître le moment idéal afin de capter les plus beaux paysages. Règle générale, les deux premiers week-ends d’octobre offrent le spectacle visuel le plus coloré qui soit, selon lui.

En avant plan, un quai avec une fondation en béton et au loin une forêt colorées. Le quai est sur un lac paisible et les couleurs de la forêts sont jaune, rouge et vert.
Photo : François Harrisson

L’histoire forestière de Témiscaming

Témiscaming est connue principalement pour son usine de pâtes et papiers qui découle inévitablement de l’industrie forestière. Au départ, la ville appartenait à l’usine et il fallait obligatoirement y travailler pour habiter l’endroit. La raison pour laquelle l’usine s’y est installée, c’est parce qu’on y trouvait une quantité phénoménale de bois ainsi qu’une rivière facilitant l’approvisionnement.

Une souche avec plusieurs racine rongées par l'usure de l'eau flotte au dessus de la surface d'un lac.
Photo : François Harrisson

Pour François Harrisson le photographe de Témiscaming, la photo dont le tronc est en suspension rappelle les débuts de cette ville et la prédominance de ce secteur économique qui y est vital. Les barrages maintiennent un niveau d’eau très bas en hiver pour éviter que la crue du printemps n’envahisse Témiscaming. Mais avant que la neige fonde complètement, on y aperçoit des souches, ce qui laisse entrevoir la largeur de ce qui a été coupé.

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