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Parents en mouvement pour une société en santé

KATHLEEN BOUCHARD, EN PARTENARIAT AVEC L'INDICE BOHÉMIEN

Le centre de formation générale Le Retour de La Sarre peut être fier de ce qu’il a mis en place afin de faire avancer notre communauté. En effet, c’est en septembre 2019 que naissait un projet audacieux, Parents en mouvement, visant à changer les choses. Il vient donc de fêter ses cinq ans d’existence.

Le projet Parents en mouvement

Le concept? Offrir à de jeunes parents l’occasion de revenir sur les bancs d’école afin de parfaire leur scolarisation. Comment? En leur offrant la possibilité d’amener leurs enfants à une garderie à l’école entièrement subventionnée et mise sur pied pour eux. N’ayant plus à se soucier de ce casse-tête, les parents peuvent s’occuper de leur avenir l’esprit tranquille. Un espace allaitement a même été installé pour encourager cette pratique tout en permettant aux mères de continuer à travailler. La classe au complet est aménagée de façon à concilier études et famille. Il s’agit notamment de favoriser le lien d’attachement par la proximité.

Constat inquiétant

Le tout a commencé quand la directrice de l’époque, Sylvie Lapierre, a pris connaissance des résultats de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM) qui est réalisée tous les cinq ans. En 2017, l’EQDEM mentionnait qu’en Abitibi-Ouest, 20,5 % des bébés étaient issus d’une mère faiblement scolarisée. Constater que ce pourcentage avait augmenté de 2,3 % en 5 ans rendait la situation encore plus critique. Alarmée par ces chiffres, Mme Lapierre a voulu contribuer à briser cette inquiétante ascension.

C’est ainsi que, depuis 2019, on reçoit les parents à l’école trois jours par semaine pour explorer différents volets : budget, connaissance de soi, saines habitudes de vie, habiletés parentales, etc.

Parents en mouvement, pour qui et pour quoi?

Ce programme s’adresse aux parents, mais ce sont souvent des mères, monoparentales ou sans emploi puisqu’elles sont femmes au foyer, qui y participent.

À long terme, le but est de les amener à développer un projet de vie professionnel, scolaire ou entrepreneurial, et à entamer des démarches leur permettant de s’assurer un avenir prospère.

À court et moyen terme, le projet vise la connaissance de soi et du milieu ainsi que le développement des aptitudes parentales. Et si cette formule réussissait à influencer positivement la perception de l’école chez ces jeunes parents?

« Il faut un village pour élever un enfant »

Le projet novateur du Retour donne vie à ce proverbe célèbre, car l’établissement n’est pas seul pour former ces mères. Plusieurs partenaires la soutiennent, comme Service Québec qui, en plus d’assumer une partie des frais de formation et de donner une allocation de participation aux parents du programme, lui réfère une partie de sa clientèle. Même chose pour le programme Services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance (SIPPE) du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSAT), qui recommande également des étudiantes utilisant leurs services.

D’autres organismes communautaires s’associent aussi au projet afin de faire connaître leurs services qui peuvent les aider. Véronique Leclerc, agente de développement au Retour, mentionne : « La collaboration de ces organismes est primordiale pour l’évolution de nos étudiantes. » Bravo à toutes les personnes qui contribuent à cette réalisation si importante.

Comme l’a si bien dit Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. »

Force est de constater que ce projet est véritablement la bonne voie à suivre.

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