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« Lorsque possible, essaie d'être à un endroit où tu souhaites ne pas être ailleurs... » – Nicolas Boulé.

En lisant cet adage, la première lecture nous suggère qu’on doit simplement chercher à sa place dans la vie, que ce soit au travail, dans la famille ou en société. Mais venant d’un passionné de plein air, cette expression prend tout à coup un sens beaucoup plus précis. L’image d’un paradis de la nature prend aussitôt toute la place dans notre tête. Il devient alors presqu’impossible de s’en défaire… Nicolas Boulé, lui, semble être arrivé à concilier les deux : il a trouvé un endroit où il se sent bien et où le travail n’en est pas un pour lui. Mais, ça n’a pas toujours été comme ça…

Pendant son cégep à Sherbrooke, il a réalisé un stage en coopération internationale au Pérou. Puis, dès la fin de ses études, le jeune homme est parti près de dix mois découvrir l'Europe avec son sac à dos. Il décrit son expérience comme « le début d’un parcours non-traditionnel ». À son retour au Québec en 1999, Nicolas débute ses études à l'Université Bishop. Quelques semaines plus tard, le goût de voyager et de découvrir le monde se fait de plus en plus fort : « Je n'étais pas prêt pour la routine de 8 à 4 ! ».

Du jour au lendemain, Nicolas laisse tout tomber pour partir dans l'Ouest canadien réaliser un rêve d'enfance: skier les rocheuses. « J'y ai passé quatre merveilleuses années à rider des pentes dans la poudreuse jusqu'aux genoux… Travaillant dans le milieu hôtelier de Whistler, j'ai découvert les plus hauts standards canadiens de la restauration et du service à la clientèle. Service de champagne aux tables le soir, sur les pentes le jour »... La saison estivale apportait un autre volet, celui de guide de plein air… « Pourquoi s'amuser et profiter du terrain de jeu quand on peut être payé pour le faire ??? », se disait-il… Sans compter les formations de guides de vélo de montagne, de canot, de kayak et de survie en forêt. »

Malgré tout ce bon temps, Nicolas commence à prendre conscience des impacts d’un tel mode de vie sur le plan monétaire : « les bébelles de grand, ça coûte cher! ». Tranquillement, l'appel du Québec se fait sentir de plus en plus tandis que le besoin de stabilité et le désir de fonder une famille grandit.

Il décide alors de revenir dans la capitale (Québec) où il est né pour y étudier la biologie. Durant ses études, Nicolas profite de la proximité des stations pour effectuer de la patrouille de ski. Durant ses étés, il s’engage comme guide de kayak de mer aux Îles-de-la-Madeleine. À la fin de ses études, il est engagé comme plongeur scientifique pour faire de la plongée "en direct" comme animateur dans le fleuve St-Laurent. Il raconte : « Cette expérience m'a ouvert les portes de l’Aquarium de Québec, où j’ai pu travailler pendant 4 ans comme plongeur en chef et responsable du secteur de l'eau salée. »

Puis, le temps passe… Après quelques années dans le monde de la production alimentaire et la restauration où Nicolas développe ses compétences de gestionnaire, il meurt d’envie de renouer avec ses passions. Un jour, une nouvelle opportunité alliant nature, plein air et dépaysement s’offre à lui… Elle s’appelle l’Abitibi-Témiscamingue.

Le 28 avril 2014, Nicolas Boulé entre en poste à titre de responsable du service clientèle et de la conservation/éducation au Parc national d’Aiguebelle. Son travail lui permet de mettre à profit l’ensemble de ses expériences en matière de service à la clientèle, de biologie et en formation de guides.

Parce qu’il a adopté la région et que celle-ci a accueilli toute sa belle petite famille, mais aussi parce qu’il nous aide à mieux saisir la beauté et la complexité de la nature et de la faune qui nous entourent, Nicolas Boulé est évidemment un bel ajout à la longue liste des Gens de l’Abitibi-Témiscamingue.