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C’est comme ça que ça se passe sur mon territoire de chasse.

Quand il en sort 7, à la nage, de tout bord tout côté.

Et que ça vient te trouver à la brunante, sur terre, à 50 pieds de ta tour...

...Je te le jure, c’est du spectacle!

Le monsieur a besoin de prendre de grands « respires » pour ne pas faire de gaffe.

J’en ai vu dans ma vie avec le roi de la forêt, mais jamais comme ça, par un beau soir du 5 octobre.

J’en tremblais, après avoir avancé dans le troupeau.

Et, j’en ai tiré un, à 25 pieds de moi.

Et, j’en avais les larmes aux yeux.

Et, ils étaient tous autour de moi comme un troupeau de bête dans les champs.

Imagine, je suis sur la presqu’île et ils viennent te trouver sur cette pointe de terre!

J’étais tout seul et je me suis offert le spectacle du siècle, ce soir-là!

Après, j’ai lâché ma « call » irrésistible, ma « call » de buck!

Vers 18h, ça s’est mis à hurler dans les montagnes autour.

Ça miaulait de partout. Et, ça avançait comme des « bulldozers ».

Et ça se jetait à l’eau de tout bord tout côté. Alentour de moi.

J’ai débité ça tout seul, à l’eau, avec un bon feu de camp.

Et ils ont continué leur rituel alentour toute la nuit, assez qu’ils m’empêchaient de dormir. J’étais dans ma « cache », à côté d’un « buck » mort au bord de l’eau.

Le plus gros spectacle de ma vie.

Oui, l’orignal est vraiment le maître et le roi de la forêt québécoise! Incontesté!

Et je remercie la pourvoirie de nous offrir un si beau sport.

Ça a bien l’air que les orignaux aiment encore mon petit « miaule » doux.

Et que le monsieur a encore des bons nerfs, mais je te jure, qu’il n’en fallait pas gros pour qu’ils lâchent.

- Luc Landry