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Comme plusieurs Abitibiens, j’ai vécu l’exil montréalais pendant quelques années. Avec bonheur. J’aime beaucoup cette ville et même davantage. La principale raison est que 50 % de mon réseau est installé là-bas. En contrepartie, mon attachement à ma région natale est assez sérieusement encastré. Souvent, je me dis que ma vie serait plus simple si j’étais née à St-Lambert ou si Val-d’Or était située à Mont-Laurier. Mais, en même temps, non. C’est cet éloignement qui nous a façonnés, qui anime cette attitude du résistant qu’on ressent chez ceux et celles qui ont décidé d’élire l’Abitibi-Témiscamingue comme milieu de vie et d’y contribuer. J’ai toujours pensé que cette attitude est le secret de la typicité de nos événements ici. En effet, pour être maintenus, ils ont besoin d’une énorme dose d’amour ainsi qu’une vigoureuse implication de la communauté et ça se ressent. C’est manifeste. Cet été, pour la première fois depuis longtemps, je n’ai pas mis les pieds à Montréal et je dois dire que ce fût une saison mémorable! J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs festivals du territoire et chaque fois, j’ai pris le temps d’observer les façons de faire de chaque organisation et réfléchir à ce qui les distingue, ce qui fait leur force.

JUIN

Au début de l’été, on m’a demandé de siéger sur le jury du Concours de la relève du Festival d’humour de l’Abitibi-Témiscamingue. Je fréquente ce festival populaire depuis de nombreuses années et cette implication représentait pour moi une belle opportunité de le revisiter sous un autre jour. Avec le recul, je me rends compte que je portais un préjugé envers le festival : je me disais que ça roulait tout seul; C’est facile, l’humour! En fait, c’est que le Festival d’humour A L’AIR de rouler tout seul parce qu’il est piloté par un comité organisateur senior! C’est une équipe très stable (certains sont là depuis la fondation), professionnelle, positive et tissée serrée. J’ai bien compris que c’est grâce aux efforts de ces solides bénévoles que l’événement a réussi à s’imposer au niveau national et même à devenir une référence en ce qui concerne la relève humoristique. Même si le Festival d’humour de l’Abitibi-Témiscamingue a développé au fil des ans une formule éprouvée, il continue de prendre continuellement des risques; Par exemple, cette année, il a choisi de présenter un premier spectacle anglophone (depuis, je n’ai qu’un seul fantasme en tête : y voir un stand-up de Louis C.K.!) [caption id="attachment_6454" align="alignnone" width="960"]Moi avec mes deux collègues du jury du Concours de la relève Moi avec mes deux collègues du jury du Concours de la relève, Dany Drouin et Marie Jet-Set.[/caption]

JUILLET

En juillet, c’était le 11e Festival de la Relève Indépendante Musicale en Abitibi-Témiscamingue (FRIMAT). C’était mon 11e FRIMAT. Je voue un amour inconditionnel à ce festival que j’ai vu grandir. J’y assiste depuis toujours pour deux choses : les découvertes et le plaisir. Chaque année, les audacieuses propositions musicales sont abondantes et au moins un artiste se révèle à moi (En 2015, vous ai-je dit que c’est PONI qui a foudroyé mon cœur?). Un journaliste extérieur me faisait remarquer qu’au FRIMAT, contrairement aux autres festivals du genre, il n’y a pas de spectacles en simultané, ce qui permet de tout voir. Ceci fait également en sorte que les festivaliers restent toujours groupés et que la fête prend tout le temps, et ce, même dans l’autobus qui les guide vers la fin de soirée! D’ailleurs, je me refuse généralement d’utiliser le qualificatif « épique », mais je pense que dans ce cas-ci, c’est le mot juste. Les fins de soirées du FRIMAT sont toujours épiques! Il faut y goûter pour comprendre, mais pour vous donner une idée je dirais simplement : masque de R2-D2, hot-dogs et Mitsou. Tirez vos propres conclusions. [caption id="attachment_6455" align="alignnone" width="960"]FRIMAT 2015 Dans l’autobus du FRIMAT 2015. Crédit : Marie-Claude Robert.[/caption] (Lire la suite...)