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Merci Foreurs de Val-d’Or!

Je le dis d’entrée de jeu, mon équipe c’est les Huskies. Ça va de soi, j’habite à Rouyn-Noranda. Cependant, j’aime aussi cette équipe parce qu’elle a du chien (excusez le mauvais jeu de mots). L’expression « Huskies game » me parle. J’aime la philosophie qui émane de l’équipe. Je vais voir à peu près la moitié des parties locales. Je les suis d’un œil à l’étranger. Je suis déçue de ne plus entendre la description des rencontres à la radio. Je ne manque pas un seul affrontement face aux Foreurs de Val-d’Or, que j’aime tellement détester. Le hockey est plaisant pour moi quand il y a une dose de partisanerie qui est plus ou moins raisonnable. Bref, vous comprenez que je suis assez assidue… Je dois avouer ici, humblement, et ce n’est pas facile, que les Foreurs ont réussi à me prendre aux jeux dans les dernières semaines. Ceci étant dit, je laisserai vivre cet article quelques jours, mais dès que la poussière retombera, plus rien ne sera, je m’intéresserai alors davantage au repêchage des Huskies ;). Reste que dès le premier tour des séries éliminatoires, il y avait comme une aura autour du Vert et Or. Les Huskies débutant la première ronde sur la route, je suis juste allée sentir au Centre Air Creebec. L’équipe locale l’a emporté 3-0. Le capitaine Henley, que je trouvais outrageusement grand et costaud face à mes Huskies, avait marqué deux buts. La fille qui aime le hockey, le sport, avait aimé le spectacle. Ça avait l’air facile. Je trouvais dommage qu’il n’y ait pas plus de monde dans les estrades à ce moment, l’ambiance n’était pas aussi électrisante qu’à Rouyn-Noranda :P (quand même). Puis les Huskies ont été éliminés au deuxième tour après une saison honorable. Le froid et le temps gris persistaient, le Canadien allait entamer les séries éliminatoires, j’avais encore la tête au hockey. Une partie en moi, malsaine je l’avoue, espérait quand même que les Foreurs ne se rendent pas trop loin. Je ne pouvais admettre qu’ils aillent plus loin que les Huskies. Mais voilà la demi-finale est arrivée, la part régionaliste en moi m’a raisonnée, je suis retournée à Val-d’Or, un soir de semaine (fallait le faire) pour voir la quatrième rencontre face aux Mooseheads. Les locaux ont échappé le match 5 à 4. Ils ont perdu la suivante à Halifax et tiraient de l’arrière 3-2 dans la série. Ils n’étaient plus les favoris, ils auraient dû être éliminés par les Drouin et compagnie, mais non, force de caractère, ils ont remporté les deux rencontres suivantes et c’est là qu’ils m’ont eue (DOH!). Je me suis réjouie de voir Samuel Henley s’entendre avec l’Avalanche du Colorado. Mon nouveau club chouchou, vous vous doutez pourquoi.  Tout à coup, il est devenu pour moi, le petit gars de chez nous (frénésie quand tu nous tiens). J’ai suivi avec intérêt les prouesses du jeune Anthony Mantha sous les yeux de l’entraîneur des Red Wings de Détroit, Mike Babcock : 4 buts et 1 passe en deux rencontres. Quand mon frère (à qui j’accorde beaucoup de crédibilité lorsqu’il est question de hockey junior) m’a dit que c’était très surprenant qu’aucune équipe de la LNH n’ait encore signé Guillaume Gélinas, je me suis aussi indignée. Et je me souvenais que derrière tout ça il y avait un gars qui avait fréquenté la Polyvalente La Forêt d’Amos en même temps que moi, le directeur général, Alexandre Rouleau, et que malgré son jeune âge, je suis forcée d’admettre qu’il faisait le boulot… C'est donc en écoutant Burn It To The Ground de Nickelback que j’ai repris la route un dimanche après-midi.  C’est habillé de vert et ornée d’or que je suis allée voir le match numéro 6 de la finale face au Drakkar. Je me suis surprise moi-même à crier Go Foreurs Go! J’ai bondi de mon siège de bon cœur à chaque fois que le Vert et Or a marqué. J’ai fait la vague avec une foule qui est devenue beaucoup plus passionnée. J’ai fait des « high five » aux partisans autour de moi (que je ne connaissais pas). J’ai été subjuguée par la performance du gardien Antoine Bibeau (43 arrêts). En route vers une victoire de 6 à 3, yeah! J’ai klaxonné en sortant de Val-d’Or, le cœur à la fête. La série était alors 3 à 3 et le comble, les Foreurs sont allés chercher la Coupe du Président à Baie-Comeau :). Ce soir-là, j’étais postée devant ma radio. La fin de la rencontre était on ne peut plus excitante. Je « textais » des amis qui étaient au Centre Henry-Leonard. Il y avait une vague de fierté sur les réseaux sociaux. Quels beaux moments nous avons vécus! Moi le seul mot que j’avais en bouche c’était merci! [caption id="attachment_1347" align="aligncenter" width="608"]Foreurs_coupe_president_2014 Photo tirée de la page Facebook des Foreurs de Val-d'Or[/caption] Merci pour les émotions, les beaux moments. C’est peut-être juste un sport, mais il a ce je ne sais quoi de rassembleur. Les jeunes ont, à leur manière, écrit l’histoire. Ils auront été à la hauteur de ceux qu’ils incarnent, les Foreurs de l’Abitibi-Témiscamingue, ceux qui à la sueur de leur front ont marqué, développé notre territoire. Désormais, lorsqu’on parlera ici de grands moments sportifs, nous dirons qu’ils sont revenus deux fois de l’arrière pour remporter la demi-finale et la finale. Nous nous souviendrons du magnifique but de Mantha en désavantage numérique lors du match #4 face au Drakkar. Nous nous souviendrons aussi des 191 arrêts du gardien Bibeau, en 4 rencontres, lors du tournoi de la Coupe Memorial. À côté des noms comme Steve Bégin, Jean-Pierre Dumont, Roberto Luongo, Simon Gamache et Brandon Reid, brillera ceux d’Anthony Mantha, Guillaume Gélinas, Antoine Bibeau… et peut-être encore davantage, celui du gars de la place, le cœur et l’âme de l’équipe, Samuel Henley! Et les partisans des Foreurs continueront, avec raison, de me rebattre les oreilles avec leurs trois Coupes du Président ;)! [caption id="attachment_1348" align="alignleft" width="531"]Parade_vd_foreurs_henley_coupe du president Le capitaine des Foreurs, Samuel Henley, a galvanisé la foule cet après-midi au centre-ville de Val-d'Or, alors que l'équipe paradait avec la Coupe du Président. Crédit : Karine Lacroix[/caption]