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Pour les fondateurs du Festival du cinéma International en Abitibi-Témiscamingue, Guy Parent, Jacques Matte et Louis Dallaire, il s’agissait d’arriver à convaincre les gens que la région était réellement accessible. Ce qui était au départ un obstacle est devenu un atout. Les gars du festival nous raconte la genèse de celui-ci.


Le Festival du cinéma a été le premier du genre en Abitibi-Témiscamingue. Le festival est né à une époque où la culture n’était pas aussi bouillonnante qu’aujourd’hui et où la portée des événements ne dépassait pas les frontières de la région.


À ses débuts, le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue (FCIAT) faisait face à un grand obstacle : la distance. Pour vendre leur Festival, « les gars » ont compris qu’il fallait vendre la région. La proximité avec la nature, l’accueil et l’énergie du public ont vite permis au FCIAT de devenir « les vacances du cinéma au Québec ».

« Les gens d’ici sont à la dimension de nos grands espaces »

Les gars du FCIAT

Sans repères, ni modèles, Guy, Jacques et Louis sont devenus des ambassadeurs dans leur milieu en organisant un festival d’envergure internationale. Plus que jamais, ils étaient conscients que la moindre erreur pourrait avoir des répercussions catastrophiques sur la réputation de leur événement.

Pour éviter une telle situation, les trois hommes se sont imposé la plus grande rigueur : « Le défi dans tout ça c’était de faire un événement professionnel dans une région du Québec. […] C’était la pression de dire : "Soyons plus professionnels que professionnels"», souligne Louis Dallaire.

«  On a inventé [le Festival] comme ça, en faisant du free jazz et ç'a donné une belle musique […] Nous sommes des autodidactes du plaisir! »

Jacques Matte

43 ans plus tard...

C’est leur synergie qui les a amenés à rester forts : « On a des forces différentes, les trois. Je pense que c’est ce mixte-là qui fait que chacun a sa dimension du Festival et un élément qui est commun c’est notre grand souci de la qualité », précise Guy Parent.

Pour les trois hommes, le plaisir a toujours été le moteur de la réussite et de la pérennité d’événement : « On a inventé [le Festival] comme ça, en faisant du free jazz et ç'a donné une belle musique […] Nous sommes des autodidactes du plaisir! », se réjouit M. Matte.

Biographies (résumées)

Guy Parent est secrétaire-trésorier et membre fondateur du FCIAT. Il détient un baccalauréat spécialisé en récréologie administration, gestion de l’Université d’Ottawa ainsi qu’un diplôme d’étude collégiale en histoire, informatique du Cégep de Rouyn-Noranda (1969-1972). Depuis 2003, il est directeur des Services communautaires et de proximité pour la Ville de Rouyn-Noranda.

Louis Dallaire est membre de l'organisation et vice-président du FCIAT depuis 1982. Il détient notamment un certificat en administration à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, une technique de communication du Cégep de Jonquière ainsi qu’un DEC en sciences humaines au Cégep du Nord-Ouest. Depuis 2006, il opère à titre de directeur général du Réseau BIBLIO de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec.

Jacques Matte est président directeur du FCIAT depuis sa fondation. Il a complété une 1re année et 2e année en Lettres. Il est directeur du Théâtre du cuivre (Ville de Rouyn-Noranda), et ce, depuis 1986. Il a reçu de nombreuses reconnaissances, dont le Prix Patriote de l’année et le Prix Reconnaissance Rideau en 2014, la médaille du Jubilé de la reine en 2013 ainsi que la médaille de l’Assemblée nationale en 2011.

En 2011, les trois hommes ont reçu la médaille de l’Assemblée nationale. En 2014, l’événement fut sacré Lauréat national bronze aux Grands Prix du tourisme québécois dans la catégorie Festivals et événements touristiques – Budget d’exploitation de 300 000 $ à 1 M $.

Écoutez l'entrevue en condensé (7 min.)

Photo en couverture par Louis Jalbert