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Le Ste-Anne : Arrêt obligé à Ville-Marie

En plein centre de Ville-Marie, le vendredi midi, le restaurant Le Ste-Anne, situé sur la rue du même nom, semble tout à fait désert, mais en cuisine, Maxime Desrochers, chef propriétaire, s’affaire avec énergie à la confection de ses fameuses crottes de fromage frites, une entrée savoureuse dont le succès ne se dément pas et qui sera assurément en demande lors de l’ouverture des portes, en soirée.

Max (il préfère qu’on l’appelle ainsi) a fondé Le Ste-Anne en mai 2018, à la suite de la fermeture du Elle et Louis, restaurant pour lequel il travaillait déjà et dont il a repris quelques recettes. Lui qui s’était habitué à cuisiner pour les autres et qui n’avait jamais envisagé d’ouvrir son propre restaurant, même cinq minutes avant qu’on lui en fasse l’offre, ce qui surprend quand on constate la passion et le détail avec lesquels il s’adonne à ses activités.

Une fois le restaurant acquis, Max s’est rapidement vu obligé de réfléchir à l’image souhaitée pour son entreprise, à son identité culinaire, bref, à quelle serait sa touche personnelle. Il a, depuis, concocté un menu copieux qui allie judicieusement la gastronomie aux classiques les plus réconfortants. Hamburgers et fish’n’chips parfaitement maîtrisés côtoient les poutines de la semaine (toujours plus éclatées et délicieuses les unes que les autres) ou encore les tartares (le plat que Max préfère réinventer entre tous). Aujourd’hui, Max est pleinement satisfait d’avoir plongé dans l’aventure : « Le Témis c’est un beau terrain de jeu. J’aurais pu avoir ça en ville, mais ça aurait été plus compliqué pour moi et je n’aurais peut-être pas eu la facilité que j’ai avec juste un petit quatre jours semaines. Chacun a sa place ici, je ne me sens en compétition avec personne. »

Si la pandémie a été un coup dur pour le monde de la restauration, elle a aussi été pour Max l’occasion de faire le point sur ses besoins et de prioriser un équilibre sain entre sa vie personnelle et le travail. Maintenant que la vie semble revenir à la normale, Max se réjouit de laisser enfin de côté les formules pour emporter afin de recevoir à nouveau les gens en salle. Fondamentalement sociable et bavard, on devine, même en leur absence, le plaisir qu’il trouve dans le contact avec ses employés et avec la clientèle et qui fait du Ste-Anne, au-delà d’un excellent restaurant, un lieu convivial d’échange et de rencontre.