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Les Secrets derrière la campagne été 2015 de Tourisme Abitibi-Témiscamingue

Comme vous l’aurez peut-être remarqué, l’Abitibi-Témiscamingue se distingue de plus en plus sur le marché national et international comme une destination touristique excentrique et émergente. Un résultat en bonne partie imputable au travail réalisé par Tourisme Abitibi-Témiscamingue afin de faire tomber les mythes autour de la région et ainsi la montrer telle qu’elle est vraiment : un lieu de vie exceptionnel et une destination attrayante et accueillante!

Cette année, pour une première fois depuis mon arrivée à l’Association touristique, j’ai eu la chance d’être le chef d’orchestre de la campagne de promotion estivale, un honneur pour moi que de promouvoir la région qui m’a si bien accueillie il y a de ça presque 10 ans…!

Notre objectif pour cet été : lancer une invitation à venir découvrir l’identité singulière de l’Abitibi-Témiscamingue à travers sa culture, dans son sens le plus large, notamment dans le cadre de la campagne intra-régionale CULTURAT.

De là est née la campagne « Pis toi, c’est quand tu viens passer tes vacances…? »

La capsule vidéo réalisée par Dominic Leclerc est ainsi devenue l’élément central de la campagne, diffusée à la télévision au Québec et dans le Nord-Est ontarien ainsi que sur la toile. Peut-être aurez-vous noté qu’elle illustre des œuvres d’artistes de la région?! En effet, des œuvres de Frank Polson, Ariane Ouellet et Norbert Lemire s’y retrouvent.

Le texte, écrit par Isabelle Rivest et narré par Alexandre Castonguay, tend à honorer nos légendes, célébrer l’histoire et la culture de l’Abitibi-Témiscamingue d’hier à aujourd’hui. C’est pourquoi il nous a semblé intéressant d’effectuer un éclairage sur son contenu en le décortiquant de façon historique et anecdotique. 

Tout d’abord, revoyons la vidéo!

Retournons dans le passé pour revenir au tout début de l’Abitibi-Témiscamingue, alors que l’homme blanc n’avait pas encore rejoint ces terres.

Carte postale #1

« Au début, les tambours faisaient résonner la terre mère »

« Et les enfants venaient au monde près des rivières »

Les Premières Nations fréquentent le territoire de l’Abitibi et du Témiscamingue depuis au moins 7 000 ans, peu après la fonte des glaciers et la disparition du lac Barlow. Le déplacement de ces hommes et ces femmes, qui étaient nomades, se faisaient essentiellement sur les voies navigables.

Carte postale #2

« Un jour, on a pris nos pelles et nos boussoles »

« On n’avait jamais vu plus magique comme chasse au trésor »

Après le développement minier du Nord-Est ontarien, notamment des villes de Sudbury, Timmins et Cobalt, les prospecteurs ont émis l’hypothèse que le minerai précieux traversait de l’autre côté de la frontière provinciale. Tandis que la découverte de riches gisements d’or et de cuivre mène à la naissance de Rouyn et de Noranda, c’est l’augmentation du prix de l’or à 35 $ l’once en 1934, une mesure destinée à réduire les effets de la terrible dépression des années 1930, qui mène à la fondation de Val-d’Or et Malartic dans la deuxième moitié des années 1930.

Carte postale #3

« On s’est bricolé des maisons, de la relève et des beaux rêves »

« À grands coups d’ambition pis de jarnigoine »

Pour aller s’installer dans le Nord-Ouest québécois, qui était seulement fréquenté par les Autochtones et quelques commerçants de fourrure à l’époque, il fallait une bonne dose de courage, mais aussi de l’inventivité. On dit souvent que l’isolement, conjugué avec le caractère cosmopolite de la région lors de ses débuts, donne naissance à une culture qu’on pourrait presque désigner comme distincte.

La question qui nous brûle les lèvres, à tous et à toutes…  Mais qu’est-ce que de la « jarnigoine »?

La « jarnigoine », se définit comme de l’intelligence, la capacité de réflexion relative à l’analyse et la compréhension… De la débrouillardise en quelque sorte!

Carte postale #4

« On s’est inventé une contrée d’espoir »

« On s’est peinturé des ciels de tous les possibles »

Un grand nombre des pionniers qui ont bâti notre région fuyaient la misère, qui était très présente dans la vallée du St-Laurent et en Europe à cette époque.  Pour beaucoup d’entre eux, l’Abitibi et le Témiscamingue symbolisaient l’espoir et la possibilité de recommencement.

« On a chanté pis slamé nos mots »

« Plein de forêts, plein de lacs pis de soleils qui se couchent pas »

Carte postale #5

Avec ses 54 000 km2 de forêts et ses 22 000 lacs et rivières, le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue est un endroit rêvé pour les amoureux de la nature. De plus,  notre position sur le globe, fait que nous profitons, lors du solstice d'été, de la clarté du soleil une demi-heure plus tard qu'à Montréal.

Pour ceux qui se demandent ce que veut dire « slamé », cela représente une forme de poésie orale apparue dans les années 1990 et qui a connu un essor important dans la dernière décennie. La poésie tient par ailleurs une place importante en Abitibi-Témiscamingue, rien de surprenant étant donné le cadre de vie si inspirant!

« Pis on a dansé. Oh qu’on a dansé. Pis tard là! »

Lors de leur genèse,  le climat social de certaines villes minières abitibiennes, comme Val-d’Or, Rouyn-Noranda et Roc‑d’Or, était particulièrement animé. Aujourd’hui, les citoyens de l’Abitibi-Témiscamingue continuent de danser aux rythmes des nombreux festivals qui s’y déploient!

« Des fois sur la musique, des fois dans le silence »

« Pis parfois sur des tambours qui résonnent encore… »

Carte postale #6

Et voilà! C’est tout ça l’Abitibi-Témiscamingue : une effervescence culturelle bouillonnante, de grands espaces qui permettent un véritable ressourcement et un maillage des différentes cultures et communautés qui la compose! C’est pour toutes ces raisons que nous sommes si fiers de vivre et d’accueillir le monde dans cette si belle région!

Pour terminer, je voudrais vous dire que la campagne est lancée depuis quelques semaines et déjà les commentaires positifs foisonnent… la rumeur commence à se répandre, il se trame quelque chose de spécial en Abitibi-Témiscamingue cet été… « c’est là qu’il faudra être si on ne veut pas manquer quelque chose »… alors passez le message à votre famille, à vos amis, à votre communauté… cet été on se retrouve tous en Abitibi-Témiscamingue pour célébrer une culture émergente et excentrique à travers ses festivals, ses attraits, ses villes et ses gens! À bientôt! - Guillaume, heureux citoyen de l’Abitibi-Témiscamingue!

Collaboration spéciale d’Alexandre Faucher, historien et auteur

Alexandre Faucher est né en 1986 à Val-d’Or, mais il a toujours vécu à Malartic. C’est lors d’un travail d’été,  sous terre, à la mine AgnicoEagle, qu’il se découvre une passion pour l’histoire de sa région. Après des études collégiales au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, il complète un baccalauréat et une maîtrise en histoire à l’Université de Montréal. Il poursuit des études de deuxième cycle en pédagogie.

Pour en savoir plus sur cet auteur et ses ouvrages, visitez le site Web des Éditions du Quartz!