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On est samedi midi, avec ma blonde on plie bagage, fonce faire quelques courses et direction parc national d’Aiguebelle pour un séjour dans un chalet rustique. Nicolas, le directeur par intérim du camp m’a filé une clef et un numéro pour « La Puce d’eau ». Sur le coup, je me suis dit : « ça doit être pour débarrer la pompe à eau… »… tata!

Sur la route de D’Alembert et Mont-Brun, une nuée de sucre en poudre confère aux arbres un look chic digne des meilleurs films de Noël, à la différence qu’ils n’ont pas été shootés à l’aérosol! Le temps est tout simplement parfait : il fait - 5 degré Celsius, un beau soleil. Peu après avoir passé le poste d’accueil, nous (je) savoure le plaisir et la finesse des routes sinueuses qui traversent le parc. Ma blonde est à mes côtés, on jase et on a déjà du plaisir.

En saison, on vous offre la possibilité d’apporter vos bagages du stationnement au chalet… Nous sommes à une semaine de l’ouverture. Donc, pas de caprices de princesses! 700 mètres en raquettes, y a rien là!

Dans les faits, NON. Je rush solide… Pas à cause de mes raquettes, ni à cause de la neige… Pas parce que je ne suis pas en forme, ni à cause de ma technique… C’est la faute du 20 litres d’eau! La « canisse » ne tient pas sur mon traîneau; elle a une fente en guise de poignée. J’avance comme une limace avec ce boulet. Au lieu de bougonner, j’ai choisi de profiter du temps qu’il m’était donné pour faire le calcul : 20 litres d’eau = 20 kg = 44 lbs. à bout de bras. Pour une journée, c’est beaucoup trop! Arrivés au chalet, je lève les yeux sur le haut de la porte et lis : « La Puce d’eau ». Tu me niaises!?

Déjà toasté, je conviens avec ma blonde de manger avant de partir à la conquête des bois. Entre temps, je pars un feu dans notre nouveau poêle à bois question de mettre un peu de confort là-dedans! Le chalet rustique est vraiment cool, semblable à notre camp de chasse familial, la tôle en moins. Les murs, le plafond, les lits, tout est en bois rond. Je n’ai pas le temps de faire le tour qu’on est déjà rendus dehors avec nos raquettes. Le soleil se couche tôt à l’aube du solstice d’hiver, il faut en profiter!

Gilles et son acolyte, personnels du parc sont venus s’assurer que nous avions tous ce qu’il nous fallait. Belle attention!

Teintes de gris
Ma blonde sur le lac Matissard

Le soleil était parti depuis un moment déjà. Peu importe, j’aime toutes les teintes de gris. Avez-vous déjà pris le temps de regarder les notes de couleurs qui se cachent dans les aulnes, la glace et le ciel en hiver…?! On a tendance à l’oublier, à ne plus les percevoir… Elles valent la peine de s’arrêter.

S’arrêter…

Tenter d’arrêter Réjean l’hyperactif, c’est comme essayer de faire freiner un train sur 50 mètres. Pas facile! En camping, j’ai toujours de quoi à bricoler : couper du bois, fabriquer des marches, entretenir le feu, monter la tente…  Là, rien.  Ma blonde s’est amené un livre… Je voulais TELLEMENT m’amener un livre! Au lieu de ça, je suis pris pour lire l’excellent Star Système… Je me dis à moi-même : « Bon Dieu, que vais-je faire durant toutes ses heures?! ». Désespéré, je jette un regard en direction de notre nouveau divan et aperçois un petit cahier : le journal de bord de La Puce d’eau. Tiens, tiens…

La Puce d'eau
En hiver, La Puce d'eau devient un camp rustique

Quelques minutes plus tard, j’avais lu une partie des entrées de 2012, presque la totalité de 2013 et le début de 2014. Attention : les secrets de La Puce d’eau, restent à La Puce d’eau. Or, je crois me rappeler qu’on y ait identifié un certain Monsieur Albert comme l’écureuil de la place. Mis à part la faune, une tonne de familles, mais aussi d’amoureux/amants se donnent apparemment rendez-vous dans les bois pour boire un bon vin, célébrer un anniversaire et découvrir les km de sentiers aux alentours. Plusieurs jouent aux cartes lors des journées pluvieuses. Comme dirait l’un d’eux : « On a pas trouvé de cartes dans le chalet. On soupçonne que ça représente autre chose…! ».

Moi aussi je n’y ai pas trouvé de cartes. Le seul que j'ai trouvé était dans mon téléphone. C’est ce que j’ai fait toute la soirée ensuite. J’ai enfin réussi à décrocher.

Ma vraie trouvaille a plutôt été le camp La Puce d’eau, une petite merveille dans la forêt, une cabane que l’on adopte et que l’on fait sienne.

Postée devant le lac Matissard, non loin du Camping Abijévis (secteur Mont-Brun), c’est l’hébergement rêvé pour une troupe de 4 à 5 personnes. À deux pas de là se trouve le Vice-Roy pour les plus gros groupes. Mon plan, y retourner avec des amis pour deux ou trois jours. C’est tellement abordable! Entouré de mes amis, le mot d’ordre sera le même : « décrocher comme il faut ».

P.S.: La saison hivernale commence ce vendredi 19 décembre au parc national d'Aiguebelle...