Ça y est… J’ai enfin eu la chance de découvrir la 2e partie du parc national d’Opémican!
L’an dernier, j’étais parmi les premiers à explorer le secteur de la rivière Kipawa : les emplacements de ses prêts-à-camper à flanc de falaise, ses petits sentiers, la grande chute et ses points de vue incroyables sur le lac Témiscamingue et la rivière qui fait sa renommée. Le 22 juin 2020, j’ai enfin pu découvrir le secteur de la Pointe-Opémican.
Souvent, on essaie d’organiser des sorties avec les amis et, surtout durant les congés, c’est difficile de réunir beaucoup de monde. Allez savoir pourquoi, il en a été tout autrement cette fois-ci.
Il est 9h30 mercredi quand je réserve mon terrain de camping pour le samedi. Vers 11h00, j’en jase avec mon chum Luigi et l’invite à venir tester sa nouvelle roulotte. Trois heures plus tard, son terrain est réservé pour 2 jours. Pas le choix, je réserve un jour de plus. Notre plan pour la Saint-Jean-Baptiste est dans la poche. Dès 14h31, Luigi lance l’invitation au reste de sa famille. Deux heures plus tard, les amis de Québec confirment et on est déjà 10-12 personnes! Le soir venu, j’en parle à une amie qui elle aussi choisit de venir avec son amoureux. C’est simple, avoir voulu se prendre d’avance, je pense que ça n’aurait pas aussi bien fonctionné!
Tout s’est passé tellement vite… Conséquence : la semaine a été longue et l’attente IN-TER-MINABLE.
Samedi midi, je suis allé acheter les steaks pour le souper, on a chargé la voiture, ouvert le toit ouvrant et on a attaqué la route du Témiscamingue.
Dès notre arrivée au parc national d’Opémican, j’ai été marqué par l’aménagement de l’accueil. Non seulement le bâtiment d’accueil est extraordinaire et s’intègre dans l’environnement, mais son emplacement est à couper le souffle. « Ce parc n’a clairement rien à envier aux grands parcs canadiens que j’ai eu la chance de voir. », je me suis dit.
Je me suis gardé de prendre des photos du bâtiment d'accueil étant donné que l’herbe vient d’être semée (c’est tout neuf!) et c’est une bonne chose puisqu’aucune photo ne remplacera le feeling qu’on a quand on arrive. Vous aurez donc la surprise de le découvrir tout comme moi.
L’édifice siège au pied d’une montagne, les rocher et la forêt forme l’arrière-plan. Plus bas, une petite allée de gravier guide les visiteurs vers une aire de repos aux bords d’une plage, au cœur d’une jolie baie. Puis, un sentier d’interprétation vous amènera jusqu’au site qui habitait jadis un camp de drave et de chantier naval.
Plusieurs vestiges sont toujours là et les bâtiments historiques qui datent de 1883 ont été préservés. L’un d’eux est d’ailleurs ouvert aux touristes. Je l’ai justement visité. Grâce à son installation interactive, la forge nous transporte dans l’atmosphère des chantiers de l’époque où on travaillait le fer à la main. Des rails permettant le transport de charges lourdes sont encore au plafond et une immense machine servant à fileter le métal est toujours là. Dans l’atelier, visiblement marqué par le temps, on peut entendre des témoignages des travailleurs de l’époque. Vraiment impressionnant!
L'exposition interactive de La forge
En fait, c’est tout le patrimoine archéologique, culturel et historique du parc qui est exceptionnel! On y trouve encore les vestiges d’un passé riche, du temps où les lieux servaient de voies de circulation pour les Premiers Peuples, mais aussi de l’époque de la colonisation qui suivît.
J’ai tellement hâte de retourner au parc pour découvrir les restes des expositions qui seront rendues accessibles dans les autres bâtiments… Je me dis « Il faut que mon père - qui a travaillé en forêt - voit ça! »
Mais en attendant ce moment, l’heure est venue d’aller installer notre tente! Parce qu’on est des fans de camping et qu’on est venu principalement pour ça, je suis impatient de voir les terrains… Si c’est comme dans le secteur de la Kipawa, ça promet d’être extraordinaire! Depuis qu’on a mis les pieds dans le secteur et même sur la route, je ne cesse de bombarder ma blonde : « As-tu vu les arbres? Là, c’est la forêt feuillue… Là, c’est la boréale. T’as vu les pins blancs… pis les pins rouges? »
Les arbres sont tellement impressionnants!
Arrivé sur place, j’ai la satisfaction d’avoir choisi LE spot parfait une fois de plus… Bon, c’aurait été dur de me planter… puisque dans ma boucle, ils sont tous, à quelques détails près, dignes de mention! Les arbres y sont immenses pour ne pas dire trop grands! Les terrains sont spacieux et très bien aménagés. Le couvert forestier a été conservé et on a notre intimité. Mais, le plus fou dans tout ça, savez-vous c’est quoi? - C’est NOUS qui serons les premiers à y camper. Quel honneur !!
Parce que l’heure du souper approche à grands pas, on prend un peu de temps pour s’installer avant d’aller rejoindre les amis de l’autre côté (personne ne veut monter une tente dans le noir et gonfler un matelas avec des verres dans le nez !) ;)
Une quinzaine de minutes plus tard, on rejoint les amis. Il ne fait aucun doute que le spot à Luigi sera LE point névralgique tout au long du week-end, et c’est bien comme ça. Sans perdre de temps, je m’assure qu’on a un feu de camp. Je pense déjà à la braise pour la cuisson de ma bavette!
Photos : Alija Bos
On mange tous des steaks. Puis, le soir venu, on célèbre la Fête nationale avec beaucoup de plaisir, en toute simplicité. Pour moi, l’essentiel est là : une petite boisson, un feu de camp, un coin tranquille dans la nature, ma blonde, mes amis, de nouvelles rencontres, mais un lot d’anecdotes trippantes.
On n’est pas près d’être couchés et, déjà, je peux dire « mission accomplie » : j’ai baptisé un tout nouveau parc national !
Et toi, quand est-ce que tu vas décrocher à Opémican?! ?
À voir et à faire (détails)
Du côté Kipawa :
- Les emplacements des prêts-à-camper!
- L'observation de la Grande chute vaut sérieusement le détour
- Le sentier de l'Inuchuk est amusant et les points de vue sur le lac Témiscamingue sont incroyables