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« Aimes-tu mieux vivre avec des regrets d’avoir essayé quelque chose ou avec les remords d’avoir rien fait ? » - Josiane Cyr.

« Quand je me demandais si je déménageais en Abitibi-Témiscamingue, si loin de ma famille et de tout ce que je connaissais, c’est un sage qui m’a posé cette question. Ce sage était mon père », raconte-t-elle. Josiane a choisi d’essayer et, pour le moment, les regrets ne sont jamais venus. Aujourd’hui, Josiane remercie son père de lui avoir adressé cette question.

Josiane Cyr
Crédit photo : Sarah Brown

Originaire de la Gaspésie, Josiane Cyr a toujours eu l’appel de la nature en elle… La nature sous toutes ses formes. La nature sauvage de Montréal l’a tenue captive pendant au moins huit (8) ans. Elle confie : « Après avoir erré sans but pendant trois ans dans cette grande jungle, j’ai décidé d’aller à l’université. »

C’est en 2012 qu’elle complète son BAC en animation et recherche culturelle à l’Université du Québec à Montréal, formation qu’elle définit comme « un pot-pourri des meilleurs cours de stratégie de production, de communication et de gestion ». À sa sortie de l’école, Josiane était prête à travailler avec les plus grosses boîtes de production de spectacles du Québec. Elle fit un stage et une grande partie de son apprentissage sur le terrain avec les meilleures dans le milieu musical. Elle réalisait son rêve.

Peu de temps après, Josiane franchît les portes vitrées de la grande tour de Radio-Canada à Montréal et grimpa jusqu’au 13e étage pour travailler avec « la gang » de Bande à part : « C’est à partir de ce moment-là que j’ai compris que ma vie serait toujours en perpétuel mouvement, que j’aurais toujours 10 000 projets en tête et en branle, que pour vivre, que mon oxygène c’était ça! » Ce stage a changé le cour de sa vie et on lui a offert un contrat qu’elle a dû décliner, la larme à l’œil. Elle allait déménager en Abitibi-Témiscamingue… : « Je venais de dire NON à mon rêve de carrière. Je n’avais rien pour moi en Abitibi-Témiscamingue, pas de famille, pas vraiment d’ami(e)s, pas de job, juste l’amour… sauf que "vivre d’amour et d’eau fraîche", c’est pas vraiment mon truc. »

Arrivée en région, Josiane est en pleine confiance et passe plusieurs entrevues : « J’étais gonflée à bloc. J’me disais qu’après Bande à part j’étais capable de tout faire. » Après deux refus, elle fait un constat important : elle ne connaissait pas assez de monde en région. Pour la première fois de son périple en Abitibi-Témiscamingue, elle tend à regretter son choix. Ce n’est que peu de temps après que Josiane fait la connaissance d’Élaine Bibeau au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. C’est cette nouvelle rencontre qui lui ouvrira toutes les portes. Par sa confiance, Élaine lui donne l’opportunité de montrer de quoi elle était capable.

En effet, la petite fille de la Gaspésie avait beaucoup à apporter à la région. Plus tard, Josiane a eu la chance de travailler avec l’équipe du Petit Théâtre du Vieux Noranda pendant deux ans. Depuis, Josiane ne compte plus les amis et ne manque plus aucune opportunité. La preuve : elle est maintenant copropriétaire du Pub Chez Gibb avec son mari, à Évain. Elle y organise notamment des spectacles variés. L’entreprise se porte bien et la jeune famille est heureuse : « J’allie maintenant toutes les choses que j’aime, et ce, sous un même toit! », se réjouit-elle. Parce qu’elle nous a choisis aussi bien que nous l’avons adoptée, Josiane fait définitivement partie des Gens de l’Abitibi-Témiscamingue.