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Native de l’Abitibi-Ouest, Josée a grandi en banlieue de Montréal. Après des études en communication, elle est venue faire son stage au FME, à l’été 2011. « J’ai passé quatre mois à Rouyn-Noranda, raconte-t-elle, ce qui m’a permis de découvrir sous un autre jour cette région qui m’a vu naître mais dont je ne connaissais que peu de choses. » C’est non pas sans verser une larme qu’une fois son stage complété, après un été magique en Abitibi-Témiscamingue, qu’elle est rentrée à Montréal. Elle a fait son petit bout de chemin en travaillant notamment chez Bonsound en tant que coordonnatrice de production et a également sillonné les routes du Québec avec Ariane Moffatt et son équipe, sans se douter qu’elle reviendrait bientôt en région.

C’est en janvier 2016, par un genre d’heureux mais bizarre hasard qu’elle débarque dans son 4 1/2 de l’avenue Richard à Rouyn-Noranda. On venait de l’engager comme chroniqueuse culturelle pour ICI Abitibi-Témiscamingue.

Même si cet emploi a été sa véritable porte d’entrée chez nous, Josée a vite trouvé qu’il ne lui convenait pas tout à fait : « Après cinq mois de cadran qui sonne à 4h30, je n’ai pas renouvelé le contrat qui m’a fait déménager en terre natale. Le boulot de miss culture m’a plu mais pas le fait que je devais me coucher à 8h00 tous les soirs si je voulais être en forme le lendemain au travail. L’horaire était rough sur ma vie sociale et je m’ennuyais de la job de terrain, d’avoir les deux mains dans des projets stimulants. J’ai donc cogné à la porte du FME, mon premier amour, qui m’a ouvert grand les bras et avec qui j’ai renoué durant une bonne année et demie. »

« Je ne veux jamais arrêter d’être émue par le soleil qui se lève et se couche. Si ce jour arrive, c’est que j’aurai pris la vie pour acquis. »

Josée Hardy-Paré

Durant ces quelques mois au FME, elle a travaillé avec l’équipe sur un beau projet avec la gang du Pow-Wow de Pikogan. Ce projet fut révélateur pour elle parce qu’il lui a permis de découvrir un peuple qu’elle ne connaissait pas : « Depuis, je vis avec une curiosité sans bornes au sujet de l’histoire des Premiers Peuples. J’en apprends tous les jours un peu plus grâce à mon ami Kigos, notamment, qui me parle des siens, de sa culture, de son histoire. Afin d’approfondir mes connaissances, j’ai entamé cet hiver un microprogramme en études autochtones à temps partiel à l’UQAT. »

À travers son cheminement personnel et professionnel depuis son retour en région, la volonté de s’impliquer davantage dans le développement régional s’est manifesté. Parce que la vie fait bien les choses, une offre à la MRC d’Abitibi-Ouest l’a attirée et c’est tout naturellement qu’elle s’est retrouvée à travailler dans la ville où elle est née.

« Oui madame. #followyourdream, dit-elle en blaguant. J’ai jamais pensé de travailler à La Sarre. Mais je rêve depuis quelques temps de faire partie des gens qui contribuent au rayonnement et au développement de ma région et c’est en plein ce que mon boulot me permet de faire. En plus de ça, j’ai désormais la chance de voir le soleil se lever chaque matin (quand c’est pas nuageux) en me rendant au travail. Pis ça, ça met pas du gaz dans ma tinque (comme dirait mon père), mais ça me nourrit le cœur et l’âme. Parce que y’a rien de plus beau que la nature qui se déploie, même si en 2018, on a tendance à s’émerveiller plus devant son tinder match que devant une étoile filante. »

Parce qu’elle met sa jeunesse au profit de notre région en s’impliquant dans des projets d’envergure et qu’elle apporte une touche d’humour et de couleur à la vie de tous les jours, Josée fait bel et bien partie des Gens de l’Abitibi-Témiscamingue.


Photo couverture : Olivier Leidgens