« J’avance au jour le jour. » - Jose Mediavilla.
Né le 9 janvier 1944 à Palencia dans la Castille, une région historique espagnole, M. Jose Mediavilla a quitté l’Espagne pour débarquer à Montréal à l’âge de 24 ans. Ce n’est qu’un peu plus tard, que sa conjointe de l’époque est venue le rejoindre dans le but de s’établir au Québec.
Le 15 août 1969, une opportunité d’emploi à titre de professeur de physique au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue amène le jeune couple à déménager à Rouyn-Noranda : « Nous nous sommes mariés le jour même de notre départ pour Rouyn-Noranda! Nous avons célébré notre voyage de noces dans le bus », raconte-t-il. Ce même emploi, Jose Mediavilla l’aura gardé toute sa vie! Il est maintenant à la retraite, et ce, depuis 2005. Bien que le couple soit divorcé depuis plus d’une trentaine d’années, les deux habitent toujours à Rouyn-Noranda.
C’est en 1978 que M. Mediavilla a entrepris l’aménagement des Sentiers Opasatica près de Montbeillard, à quelques minutes de Rouyn-Noranda. Boussole à la main, il a commencé par aménager un parcours sur la colline qui borde la Baie-Verte sur le lac Long (maintenant appelé lac Opasatica).
Le 17 septembre dernier, à Notre-Dame-de-la-Merci, M. Mediavilla a reçu le prix Sentier-Québec, remis par Rando-Québec. Bien qu’il soit aujourd’hui reconnu dans l’ensemble de la province pour son implication dans le monde du plein air, celui-ci s’est surtout réjoui de faire connaître le sentier au reste du monde : « Je suis content que la fédération ait reconnu le travail dans les Sentiers Opasatica […] Ils ont été impressionnés par la beauté du site. »
À l’écouter, on sent qu’on a affaire à un véritable passionné de la nature. Et pour preuve, Jose Mediavilla cherche à profiter au maximum du temps qu’il passe au chalet… surtout pendant la période estivale : « Quand il fait beau, les amis viennent prendre un bain de soleil et se baigner à la maison ». Tout ça sonne toujours bien improvisé et c’est ce qui semble lui plaire.
À l’image du grand changement qui a marqué sa vie à la fin des années 70, M. Mediavilla continue d’apprécier la liberté que lui procure la retraite : « Ça me stresse d’avoir à gérer un agenda et j’évite à tout prix de prendre des rendez-vous », explique l’homme qui, à chaque année, s’envole pour Cuba ou le Mexique avec sa femme. Il précise qu’il prend soin de réserver leurs billets la veille de leur départ, pour ne pas s’embêter avec les dates du calendrier. Au quotidien, cette envie de prendre le large se manifeste littéralement dans la pratique de la voile (en bateau ou en planche).
Parce qu’il est un homme dévoué et amoureux de la nature, parce qu’on devrait tous, comme lui, se permettre d’avancer « au jour le jour », pour ne pas dire : « au gré du vent », nous sommes fiers de compter Jose Mediavilla parmi nos Gens de l’Abitibi-Témiscamingue!