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J’aime l’eau – naviguer l’Abitibi-Témiscamingue en canot d’écorce!

J’aime l’histoire, celle des premières nations, celle de nos ancêtres et pour aller à leur rencontre, je pagaie. 19 juin 2009, nous embarquons sur le train à Cochrane vers Moosonee avec nos canots d’écorce, nos vêtements de coton, nos sacs de pois jaune et notre pierre à feu. Hospitalière et curieuse, la communauté Cris de la Baie-James vient à notre rencontre. Les gens s’interrogent à notre sujet; ces inhabituels voyageurs venant d’une autre époque. Nous échangeons un bon moment. Les canots d’écorce les fascinent. 2008-07-13 22.22.18 Nous les saluons avec reconnaissance. Le départ se fait sous une pluie battante. Nous levons nos pagaies, direction sud pour plus ou moins 35 jours, 780 km jusqu’à Fort Témiscamingue. Nous y sommes attendus le 25 juillet pour la fête annuelle des voyageurs. Il y a la grande rivière Abitibi avec ses portages, la Onakanawa cristalline et pure, j’y plonge ma gamelle pour boire, j’observe les huards qui se font la cour. Un bonheur parfait que même les quelques moustiques ne viennent atténuer!

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Nous pagayons une dizaine de rivières et une quinzaine de lacs en tout. Nous faisons des rencontres magiques. Pour l’avoir lu, nous explorons des lieux historiques, des baies, des plages, nous observons la falaise où il a eu confrontation entre l’armée du Chevalier de Troyes et les Anglais pour le territoire des fourrures. Nous découvrons des trésors d’Artefacts, des vestiges remontant à diverses périodes d'occupation du territoire par les Algonquins d'Abitibi. Nous dormons à Apitipik, communément appelé pointe aux Indiens et situé à l'embouchure de la rivière Duparquet, jadis lieu de rassemblement des Anishnabes. Les Cris et les Algonquins ont emprunté cette route d’eau pendant des siècles. Le Chevalier de Troyes, Desgroseillers, Radisson l’ont aussi navigué pour le commerce de la traite des fourrures.

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Une autre expédition extraordinaire faite de façon traditionnelle!  Plus de 4 000 km sur le territoire à m’éveiller, m’émerveiller pour comprendre l’histoire, notre histoire et faire tomber les barrières, les préjugés qui séparent nos peuples. Vive l’Abitibi-Témiscamingue! Tu regorges de routes d’eau, sources de découvertes et de rencontres. Je nous souhaite un été plein d’aventures! Tourlou! Diane Moreau. Pour vous procurer le livre « Destination Nord-Ouest » qui relate cette aventure, contacter Diane.