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J. Noé MitchellAvec ses cheveux longs et ses lunettes à la John Lennon, J. Noé Mitchell était probablement l’un des artistes algonquins les plus visionnaires. Il voyait en l’art et en la culture un pouvoir rassembleur, capable de briser les frontières entre les nations et de rallier toutes les générations. Il avait la foi. Une foi en la relève, en sa capacité de porter la culture anishinabe et de la mettre en valeur comme il l’avait fait lui-même. Sillonnant le Québec avec son groupe Anishnabe pour y chanter sa langue et ses origines, sa musique folk teintée de rock nous invitait à ramer avec lui sur les rivières de ses ancêtres, de son enfance.  Véritable dictionnaire vivant pour plus d’un, Noé était fier de ses origines, de ses traditions et surtout, de sa langue. Avec sa verve facile et souvent humoristique, il savait jongler entre les deux cultures et surtout, créer des ponts entre elles. Fortement impliqué dans sa communauté et dans son développement artistique, J. Noé Mitchell a participé, en tant que membre du Conseil de la culture Amikwan, à l'élaboration de la politique culturelle de Lac-Simon, où il a contribué à mettre sur pied une radio communautaire et construit un studio d'enregistrement, qu’il allait inaugurer prochainement. Espérons que ce studio s’est imprégné de sa foi et de son énergie et que de nouveaux ambassadeurs culturels naîtront bientôt pour suivre ses traces.