En fin de semaine dernière avait lieu le 5e GrandPrix International SnowCross Rouyn-Noranda. Je me suis rendu sur place pour prendre le pouls d’un événement qui rejoint près de 6 000 spectateurs d’année en année… Avant de partir, je prends quelques minutes pour choisir mes habits... On est samedi, il est 14 h 30 et le thermomètre affiche aux alentours de -30 degrés Celsius. Quoi que mon père puisse en penser, j’ai quand même quelques options en matière de suits d’hiver dont une veste super chaude qui date des années 90-2000 et mes deux manteaux de plein air. Au risque de détonner, je choisis de revêtir mon manteau habituel avec une bonne doudoune en dessous. Habillé en pelures d’oignon, c’est toujours un bon choix. Pour avoir déjà tripé motoneige avec ma famille il y a de ça une vingtaine d’années, mes habiletés avec la machine sont assez « de base ». Je me souviens juste que je retardais le groupe à chaque fois qu’il s’agissait de faire demi-tour dans les sentiers. Les autres faisaient marche arrière, marche avant et go. Moi, j’étais plus du genre à reculer, avancer, m’enfoncer dans la neige, les regarder partir pour finalement attendre qu’ils reviennent pour m’en sortir. Ce n’est pas d’hier que j’ai un frame de chat vous savez!
Une fois sur les lieux, devinez quoi…?! Je détone. Tout le monde est vêtu d'un habit de motoneige comme celui que j'ai laissé à la maison... Si mon idée était de me mêler à la foule, c’est raté. [caption id="attachment_2446" align="alignright" width="256"] Les spectateurs devant les sources de chaleur[/caption] « Ahhhhh et puis on s’en fout... En autant que ne gèle pas! » - me dis-je. Pas de soucis, les organisateurs de l’événement ont pensé à tout pour nous aider à vaincre le froid. Tout est géant, le dépôt à neige de la ville est gigantesque, les camions des quelque 250 coureurs sont immenses et il y a plein de motoneiges partout. Je prends quelques minutes pour regarder les courses. Les pistes sont rudes, les pilotes passent les bosses à toute allure et ils attaquent des sauts de la taille de ma maison. Dans ma tête, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec le vélo de montagne. Dans ma tête, je me dis : « ta gueule »…c’est tellement plus haut, rapide et spectaculaire! Une belle rencontre Sur le site, je fais la rencontre d’un homme sympathique vêtu d’un manteau bleu (comme moi) suivi par deux colosses habillés en jaune pétant. La première chose qu’il me dit c’est : « T’es donc ben pas habillé ! » Moi : « Non non, je suis bien » Et lui de me rétorquer : « Ah oui, c’est vrai, vous êtes faits forts, vous autres [les gens de l’Abitibi-Témiscamingue] » - En plein ça! » L’homme avec qui je joue les durs, c’est l’ancien pilote de motocross professionnel Martin Horik. Il est à la tête de sa propre émission sur les ondes de V : OCTANE. Quiconque au Québec aime les moteurs à gaz connaît cette émission. Il est à ce point populaire qu’il a du mal à tourner ses scènes. « Les gens interrompent littéralement nos entrevues pour aller lui parler », dit son réalisateur. Pas cave, je laisse le temps à l’équipe de terminer ses prises avant le coucher du soleil et prends quelques minutes pour discuter avec lui de son expérience Abitibi-Témiscamingue. [caption id="attachment_2450" align="aligncenter" width="576"] L'animateur Martin Horik en entrevue avec Marc Sylvestre du comité organisateur[/caption] Tout a commencé il y a 3 ans quand les organisateurs du GrandPrix International SnowCross l’ont approché pour venir à Rouyn-Noranda. C’est lors d’un salon au mois d’octobre dernier qu’ils ont réussi à le convaincre : « J’ai vu le pétillant dans leurs yeux, "Martin, il faut que tu viennes… Tu vas aimer ça. On fait un gros show. Tu vas voir qu’on accueille bien les gens en Abitibi-Témiscamingue…" » Résultat : il accepte live à la télé. En région pour seulement quatre jours, les organisateurs de l’événement ont quand même convaincu Martin de se garder du temps pour tester nos pistes de motoneige : « L’Abitibi-Témiscamingue est quand même une destination motoneige incroyable, […] j’ai été surpris, il y a quelque chose de différent dans les sentiers de par leur topographie. » [caption id="attachment_2451" align="alignright" width="288"] Martin Horik au Restaurant Le Champêtre de La Pourvoirie des Îles du lac Duparquet[/caption] « Pour l’occasion, ils m’ont organisé un petit circuit pas trop heavy. On s’est rendu au lac Duparquet. Quand t’arrives en haut, il y a un de ces points de vue… C’est donc ben beau : le lac Mistassini en plus délicat! […] On a mangé du bison à la Pourvoirie des Îles du Lac Duparquet. Moi qui s’attendais à manger une poutine pis des oignons français comme partout dans les relais de motoneige… Wow! » Je le dis souvent, je suis loin d’être groupie et pourtant… Nous avons parlé une bonne trentaine de minutes. J’ai drôlement apprécié l’homme que j’ai rencontré au Snowcross de Rouyn-Noranda. Sympathique et accessible, je suis d’avis que Martin Horik est un Témiscabitibien, mais qu’il ne le sait pas encore… J’étais stupéfié d’apprendre qu’il en était à sa première visite officielle en région. Bien assis dans ma chaise de bureau, j’ai en tête le pari des gars du GrandPrix Snowcross, et j’ai envie de pousser ma luck… Il FAUT ABSOLUMENT que Martin Horik revienne pour un plus long séjour en Abitibi-Témiscamingue afin de découvrir tout ce qu’elle a à offrir : les paysages, la gastronomie, nos festivals et événements, CULTURAT… et j’en passe!