Parce que CULTURAT est aussi une démarche de valorisation de la culture à travers le territoire régional, il vous invite à découvrir l’une de nos richesses culturelles : celle des Anicinabek (Algonquins).
Le temps des sucres est arrivé et nous sommes déjà prêts à savourer ses délices. Mais saviez-vous que le bon goût de la sève d’érable a été découvert par les Autochtones? La légende raconte que c’est un chef amérindien, en plantant sa hache dans un arbre au pied duquel se trouvait justement un panier d’écorce, qui fit cette heureuse découverte. Aujourd’hui, c’est avec un grand plaisir que la communauté de Kitcisakik redécouvre les joies de l’érable.
Il y a six ans, la communauté du Lac-Simon se ralliait à celle du lac Dozois dans un projet de construction d’une cabane à sucre, la première administrée par les Anicinabek de la région. À l’époque président de la Coopérative de solidarité Wenicec, Hector Pénosway est l’un de ceux qui a participé à la création de ce projet et s’y implique encore activement.
« Moi, je m’occupe des ressources au niveau des services, explique-t-il. Ce qu’ils font en ce moment, c’est qu’ils donnent le service aux communautés, pour le sirop et la tire, à nos enfants ici à l’école et aux enfants de Lac-Simon. »
Développée au départ avec une vision à long terme de tourisme et de développement économique, la cabane a vite répondu à un besoin communautaire beaucoup plus fondamental : celui de créer un lieu de rassemblement et de transmission des savoirs ancestraux. Pour l’instant, la cabane n’est donc pas encore ouverte au public, comme le précise monsieur Pénosway : « C’est pour nos enfants, nos aînés, nos membres de la communauté. À travers ça, on offre des menus comme le castor, l’orignal, on invite à faire des rassemblements. C'est pour valoriser la culture anicinabe et le rapprochement avec l’autre communauté (celle de Lac-Simon). En fait, l’idée c’est de donner une lumière à tout ça, parce que ça fait longtemps que ça existe, ça date pas de six ans. On a vu des vieilles chaudières et tout ça quand on a commencé à travailler sur les deux sites. »
L'endroit, qui accueille des groupes scolaires pour leur faire découvrir les joies de l'érable et leur transmettre les connaissances relatives à sa préparation, a vite pris plus d'importance que prévu dans la vie de la communauté. « Toute la solidarité et toute la fierté que ça a créé, confie Hector Pénosway, c’est quelque chose qu'on ne voyait pas venir au début. Mais c’est venu avec ça, tranquillement, et l'idée de travailler en équipe surtout. Les jeunes aussi ont participé. Ils ont participé à ramasser les chaudières. Ils ont trouvé ça très beau de faire du sucre et du sirop et ils disaient : "on va continuer ensemble à chaque année." Ils sont très fiers parce qu’on voit qu’ils vont sur place. »