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Entre Lemoine et l’arbre : pour une expérience minimaliste entre ciel et terre


Par Gabrielle Izaguirré-Falardeau

Se réveiller au milieu des arbres, l’oreille bercée par la fine pluie et le chant des oiseaux. Sortir en pyjama sur le balcon surélevé pour regarder les geais bleus, les uns à la poursuite des autres dans ce qui ressemble à un divertissement sans pareille. Respirer à fond l’odeur du bois. C’est ce qui attend les visiteurs d’Entre Lemoine et l’arbre, après une nuit de sommeil au cœur de la nature, mais à huit minutes en voiture du centre-ville de Val-d’Or.

Photo : Vicky Neveu
QUI SE CACHE DERRIÈRE CES CABANES?


Ayant grandi dans la campagne française, Aksel Nielsen-Kolding est, depuis toujours, un amoureux de la nature et des grands espaces. Bien qu’à son arrivée au Québec, il y a quatorze ans, il se soit établi à Montréal, c’est sans hésiter qu’il a suivi la mère de son fils pour emménager à Val-d’Or, cinq ans plus tard; un choix qui tombait sous le sens pour le menuisier de formation, qui rêvait de travailler dehors, sur le terrain. Après avoir concrétisé cet objectif, entre autres grâce à deux années passées au service de la Pourvoirie du Nord, Aksel fait maintenant profiter les autres de l’accès exceptionnel au calme et à l’ambiance unique de la forêt témiscabitibienne.

DES EXPÉRIENCES UNIQUES


Aksel a mis près de quatre ans à imaginer Entre Lemoine et l’arbre et ses différentes composantes. Il souhaitait élaborer un concept d’hébergement insolite, en harmonie totale avec la nature et ses vertus, où il serait possible de s’évader en pleine nature tout en demeurant à une distance raisonnable de la ville. C’est ainsi qu’il a établi, tout près du camping du sagittaire, sur les rives du lac Lemoine, le chantier de trois cabanes sur pilotis, élevées entre les branches d’arbres matures. Chacune peut accueillir de six à huit personnes, dans un contexte juste assez rustique.

Photo : Vicky Neveu

Chaque cabane propose une ambiance bien à elle, de sorte qu’une personne pourrait revenir sur les lieux à plusieurs reprises et vivre chaque fois une expérience nouvelle. La Canopée, dont le revêtement est entièrement fait de bois rustique, est la plus grande des constructions. Divisée en deux sections - un dortoir pouvant accueillir jusqu’à huit personnes et une aire commune rassemblant cuisine, bar et salon - elle offre suffisamment d’espace pour se rassembler à plusieurs en tout confort. Pour profiter de l’air frais, en plus d’un balcon à 360 degrés autour de la structure, les installations pour faire un feu de camp ou partager des repas en plein air sont également incluses.

La Familiale, quant à elle, est aussi colorée à l’intérieur qu’à l’extérieur. Avec ses murs couverts de dessins d’enfants, ses crayons des couleur laissés à disposition et sa terrasse offrant une formidable vue sur le lac Lemoine, le lieu est une promesse de souvenirs inoubliables à créer en famille. L’installation d’aires de jeu pour les enfants est d’ailleurs prévue pour l’an prochain.

Photo : Christian Leduc

Finalement, la cabane Le Prospecteur est issue d’un partenariat avec la microbrasserie du même nom, où Aksel a travaillé pendant trois ans, tissant de forts liens d’amitié avec l’équipe. Le visiteur est invité à se déposer dans une ambiance rappelant le camp de chasse avec le revêtement en vieille croûte de bois, le toit en tôle et la décoration conçue dans cette vision. Le partenariat avec la microbrasserie pourrait éventuellement mener à la culture de houblon sur le site et à la confection d’une bière issue de la collaboration entre les deux entreprises.

DE LA SUITE DANS LES IDÉES

Depuis le commencement du projet, de nombreux obstacles se sont hissés sur le parcours d’Aksel. En plus de la pandémie et des restrictions qu’elle a imposées, une quatrième cabane a été rasée par un incendie au moment de sa montée sur pilotis, des coups durs qui n’ont pas empêché l’entrepreneur de s’accrocher à ses objectifs. Aksel garde le cap sur sa vision d’un campement rassemblant sept cabanes, donc encore quatre nouvelles constructions prévues pour les prochaines années.

Il souligne également que les choses se stabilisent et prennent doucement leur envol. La proximité avec la ville lui permet de garder ses hébergements ouverts toute l’année et d’atteindre une clientèle composée autant de touristes que de travailleurs et travailleuses, ce qui constitue un net avantage.

Chose certaine, un séjour chez Entre Lemoine est l’arbre est une occasion sans pareille de se ramener à l’essentiel. En s’éloignant pour quelques jours des écrans, de l’abondance et du rythme du quotidien. Aksel constate que les gens y vivent des moments précieux et rassembleurs, ce qui colle tout à fait l’opportunité qu’il souhaite offrir à sa clientèle : « On veut donner la chance aux  des gens de vivre une expérience en nature en essayant de changer nos habitudes, de les sensibiliser à un certain minimalisme, montrer qu’en possédant 80% moins d’affaires que ce qu’on a à la maison, on peut mener une vie confortable. »