Le 7 mars 2015 j'ai pris part à la première édition de La Virée légendaire Accent Plein Air. Sous un ciel rempli d'étoiles, motoneige, plein air et culture ont fusionné. Une nouveauté dans le secteur Amos-Harricana qui s’inscrit naturellement dans la démarche CULTURAT.
C’est plus d’une trentaine de motoneigistes qui se sont donnés rendez-vous à l’Hôtel Nouvelle Frontière d’Amos pour prendre part à la randonnée. Plusieurs, comme moi, se sont greffés au groupe en chemin. Au total, c’est quelque 160 personnes qui ont participé à l’activité.
La Virée légendaire c’est une joyeuse balade hivernale ponctuée de légendes inventées de toutes pièces, comme le premier Ski-Doo de Bombardier. Au gré des haltes de motoneige, les randonneurs (appelons-les ainsi) se sont rassemblés autour d’un feu, boisson chaude à la main pour entendre les contes de vrais professionnels.
En ce qui me concerne, je suis arrivé à la cabane Fisher juste à temps pour entendre l’histoire de peur de Fernand.
Entouré de motoneiges antiques, l’homme fait un retour dans le temps et raconte comment il est devenu l’appât d’une femme troublée jadis cachée dans la forêt de Landrienne… et comment il a survécu à l’attaque du bébé aux doigts crochus : « Yé effrayant »!
S’il est là pour en parler, c’est qu’il s’en est sorti pas vrai?!
« Heureusement », me dis-je, parce qu’il y a deux petits yeux rouges qui me fixent entre les arbres depuis tantôt…
Vous essaierez de reprendre la route dans l’obscurité sans penser à ça! À mesure que l’on s’enfonce dans la forêt, mes yeux tentent de décerner les ombres des ténèbres à travers les épinettes chargées de neige. Je retourne à Amos en compagnie de Cédric et Jérémie de l’équipe de tournage.
Au bout du parcours, à la cabane Killy, nous sommes attendus par Rosalie Roussel, une femme de passion. Délaissée par son mari, madame Roussel n’en est pas à son premier abandon…
Très convoitée, Rosalie nous relate sa nuit de noce durant laquelle son fiancé brille par son absence, au bonheur de celle-ci... Je l’écoute en mangeant mon sandwich de dépanneur. La morale de son histoire est étonnante! Je vous laisse la deviner…
Une fois le conte terminé, je m’agglutine avec le monde dans la cabane pour prendre le pouls des gens. La vibe est bonne. Je prends mon temps…
De retour dehors, je ne peux m’empêcher de penser à ma propre fiancée que j’ai laissée seule à la maison. (court moment de mélancolie ici…)
Un œil vers le ciel, je me plais à penser que la lune que je contemple pourrait en être une de miel...
Éclairé par les feux de ma motoneige, j’enfourche le dos de la bête et retourne à la maison la tête pleine d'anecdotes à partager!
P.S.: Merci à Fred, Valérie et Bobette pour ne nommer que ceux-là...