Au Québec, on compte près de 1 112 municipalités. Hey! 1 112 municipalités! On s’entend que c’est pas juste des villes, encore moins des grandes villes. Aussi bien dire que la province pullule de villages, l’Abitibi-Témiscamingue comprise. Pas folle pantoute, l’organisation du Festival des langues sales a compris quelque chose d’intéressant là-dedans… Le Festival qui a lieu à La Sarre, en Abitibi-Ouest, a mis sur pied un concours de bitchage de village. Parce que t’sais, on sait bien que mon village, c’est le meilleur au monde. Quoi!? Tu me dis que c’est le tien? Bref, tu vois le topo. C’est facile de se vanter, ce l’est moins quand une foule de villageois [vantards] est dans la place. La formule est simple, quatre représentants [effrontés] de village s’affrontent selon un temps de parole et un thème imposé et avec droit de questions et de répliques. La discussion est orchestrée par un ancien vainqueur. Cette année, monsieur Saint-Lambert était à la présidence. Ça fait que, cette année au Festival des langues sales, madame Saint-Mathieu-d’Harricana, monsieur Lac Dufault (qui en passant, n’est même pas un village officiel), monsieur Sainte-Germaine-Boulé et monsieur Saint-Vital-de-Clermont se sont affrontés sur scène avec pour seules armes des histoires mythiques et une passion pour l’art oratoire. Le but? Prouver qu’ils venaient du meilleur village de la région [sans trop blesser d'ego].
Résultat? J’ai appris :- que Saint-Mathieu est TRÈS FIER de son eau… ;
- qu’à Sainte-Germaine y’a beaucoup de vaches et beaucoup de Bégin ;
- qu’à Saint-Vital on fait d’la tarte aux bleuets en avion ;
- et que la couleur des autobus scolaires s’est décidée au Lac Dufault ;