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Guillaume Laroche: Une carrière au son et à l’image de l’Abitibi-Témiscamingue

Il se peut que son nom ne vous dise encore rien, mais cette situation devient chaque jour de plus en plus improbable. Guillaume Laroche, auteur-compositeur-interprète rouynorandien, mène une carrière qui a le vent dans les voiles et prouve avec brio qu’il est possible de vivre entièrement de son art en Abitibi-Témiscamingue. 

Issu d’une famille de musiciens, Guillaume s’est initié à la musique par l’apprentissage du piano, à l’âge de cinq ans, pour éventuellement se convertir à la guitare, au début du secondaire. C’est à travers ses prestations annuelles à Secondaire en spectacle et poussé par les encouragements de ses ami.e.s qu’il a saisi l’ampleur de son amour de la scène et a éventuellement commencé à composer des chansons originales.  

Bénéficiant du soutien indéfectible de son entourage et de plus en plus de la population régionale, Guillaume a cumulé les expériences de scène et d’enregistrement au sein du groupe Vertige, qu’il a formé au tout début de sa vingtaine. Durant son existence, le groupe s’est produit près d’une centaine de fois sur les scènes régionales, entre autres dans certains de nos plus importants festivals. Au moment d’écrire ces lignes, cependant, c’est en solo que Guillaume mène sa carrière. L’année 2022 a commencé avec la sortie de l’album Et si le feu s’éteint, et la présentation d’un spectacle original issu d’une semaine de résidence de création. Celui qui vient tout juste d’annoncer sa sélection aux demi-finales du Festival international de la chanson de Granby envisage le reste de l’année avec enthousiasme, alors qu’il se consacre exclusivement à la création et à la promotion de son projet musical.  

Pour l’amour de la langue 

Amoureux de la langue française, Guillaume entretient un répertoire entièrement francophone dans lequel une grande importance est accordée aux mots, aux sons et à la poésie. Détenteur d’un baccalauréat en enseignement du français au secondaire de l’UQAT, Guillaume soutient que sa formation l’a grandement aidé à saisir les subtilités, les règles, les exceptions, bref, les nombreux moyens d’exploiter le langage pour en faire une oeuvre artistique.  

Il s’efforce d’ailleurs de transmettre sa passion pour la langue française et la musique à travers des ateliers d’écriture donnés dans les classes, où sa formation d’enseignant lui est d’une grande utilité: “J’aime m’assurer que tout le monde est à son aise, que les élèves sont heureux. Grâce à ma formation, je peux tout rattacher à des notions, faire des liens avec la matière”. 

Il constate dans ces ateliers les impacts directs de l’exposition des élèves à la musique francophone:« Une fois que j’ai donné des ateliers, j’ai des élèves qui font genre: “Hein, c’est donc ben cool la musique francophone! », qui se mettent à écouter des artistes que je leur ai fait entendre ou encore mes chansons. » 

Une région derrière soi 

Guillaume le dit d’emblée: « Je ne crois pas que je serais au même endroit si je ne venais pas de la région, si je n’y étais pas resté. » Il remarque que le soutien de la population témiscabitibienne, la fierté régionale, l’importance accordée par les festivals à la visibilité des artistes d’ici lui ont beaucoup apporté. 

 « Ça fait une semaine que j’ai annoncé que je vais à Granby et que je me fais arrêter pour me faire dire bravo tout le temps. C’est le plus beau cadeau, les gens sont présents, ils attendent juste les bonnes nouvelles pour me pousser. C’est très motivant. Les gens y croient alors j’ai le droit d’y croire. » 

Il souligne également l’esprit de solidarité qui règne dans le milieu artistique régional.

L’événement s’inscrit dans une volonté de rétention de la population et de dynamisation de la communauté. « Si on veut attirer du monde, il faut qu’il y ait des services, des activités de loisir et sociales. Il faut entretenir ça », résume Sébastien. C’est dans cet esprit d’innovation et d’ouverture qu’il poursuit son engagement pour l’avenir de La Sarre et de l’Abitibi-Ouest. 

« Les artistes de la région aiment se valoriser entre eux, partager des scènes. Moi si je fais un show et qu’on me demande quelqu’un pour une première partie, c’est sûr que je vais donner des noms de gens de la région et les autres aussi. » 

Puis, il rapporte le précieux soutien de musiciens plus expérimentés: « Je pense à Alex Pic, par exemple, qui en a beaucoup derrière la cravate. Si j’ai besoin de conseil, d’être guidé pour les prochaines étapes, il va prendre le temps de prendre une bière avec moi, va venir chez nous pour jaser et jammer. » Cette transmission du savoir, Guillaume veut à tout prix l’effectuer aussi auprès des jeunes qu’il côtoie: « Je donne ce que je me suis fait donner. C’est une des choses que je ne veux jamais perdre, cette proximité-là avec les gens. » 

Alors qu’il entame l’écriture d’un deuxième album complet, il soutient que le rapport à la région prend de plus en plus de place dans ses textes, qui sont déjà inévitablement inspirés de l’environnement qui l’entoure: « Je parle beaucoup du retour vers la région, de faire la route, c’est de plus en plus présent. » 

Au pays des pick-up 

Le vendredi 24 juin, Guillaume sera en prestation au Camping Kanasuta dans le cadre d’Au pays des pick-up. Il y offrira une prestation d’une heure où sera présenté l’ensemble de ses compositions, accompagné des cinq musiciens qui ont travaillé avec lui sur la confection de son album: Pete Chamberland, Shawnee Jacques Godard, Marc-Olivier Gratton et Mario Junior Fortin. Il promet une soirée entièrement francophone, intime et festive. Comme il ne s’agit pas de sa première expérience dans le pick-up, dont il a déjà foulé le trailer en formule trio, Guillaume a confiance « J’ai vraiment hâte, tout le monde a hâte. Tout ce qu’on veut au final, c’est faire des spectacles, donner de l’amour et recevoir de l’amour. » 

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