Aller au contenu
retour

Costumes et brin de folie en quelques anecdotes

Article par Dominique Roy

Qui dit automne, dit Halloween! Si vous habitez la région du Témiscamingue, une visite à Duhamel-Ouest, chez Costumes et brin de folie, devient un incontournable. C’est dans leur antre mystérieux et obscur que les propriétaires, Carole Ritchot et Manon Bergeron, mijotent leur potion magique pour métamorphoser leurs clients avec déguisements et accessoires de toutes sortes.

Une blague? Non!

Fin 2018, Manon scrute les petites annonces et voit un lot de 700 déguisements à vendre. Elle partage l’annonce à Carole, sa collègue de travail et amie, en lui disant : « Ça serait ben cool d’avoir ça. » Pour Carole, l’idée est intéressante, mais elle ne croit pas au sérieux de la discussion. « C’est une blague », qu’elle se dit. Le projet tombe à l’eau; Manon apprend que le lot de déguisements a été vendu. Deux mois plus tard, coup de théâtre, l’acheteur s’est désisté. Manon relance Carole qui constate le sérieux de l’initiative.

Carole et Manon sont les femmes derrières la costumerie "Brin de folie" à Duhamel-Ouest au Témiscamingue. Elles ont une boutique de location de costume. On les voit ici au comptoir de leur boutique, tout sourire, entourées de marottes avec ou sans perruque.
Carole et Manon dans leur costumerie. Photo : Dominique Roy

Voilà que les deux femmes rêvent et voient grand, mais avant de se lancer dans l’aventure, il leur faut d’abord trouver un local gratuit. Ça tombe bien! Chez Carole, un gros garage est en construction. Petit meeting avec Stéphan, le conjoint de Carole! Les femmes aimeraient utiliser une petite partie du haut du garage comme lieu d’entreposage et de location de costumes. Stéphan avait d’autres plans pour cet espace. « Mais il a embarqué dans notre affaire », raconte Carole. « Mets-en qu’il a embarqué », renchérit Manon.

Un coin de la boutique de costume "Brin de folie", à Duhamel-Ouest au Témiscamingue présente beaucoup de costume, de perruques et d'accessoires.
Photo : Dominique Roy

Le projet prend vie. Les amies se rendent à Amos pour récupérer leur achat d’envergure. Ô surprise! L’espace prévu est beaucoup trop petit. D’un meeting à l’autre, Stéphan, résigné, s’est vu perdre son haut de garage pied par pied. Costumes et brin de folie voyait le jour en février 2019. Aujourd’hui, la boutique compte plus de 1500 costumes et des centaines, voire des milliers, d’accessoires, le tout pour adultes et enfants. Des coffrets d’anniversaire pour fêtes d’enfants sont aussi offerts en plus de forfaits « Soirée meurtre et mystère » qui comprennent le jeu et les costumes pour chacun des rôles.

Femmes d’affaires ou femmes passionnées?

Les deux femmes se sont réellement emballées avec cette entreprise. Le coût de location est fixé à 15 $ pour les enfants, 20 $ pour les adolescents et 30 $ pour les adultes. L’Halloween est la période la plus achalandée de l’année. Ce sont près de 300 costumes qu’elles louent pour l’occasion. Les rendez-vous commencent le long weekend de septembre et s’étirent jusqu’à la dernière minute. Mais des locations, il y en a toutes les semaines de l’année, mentionne Carole. Environ 500 costumes sont loués chaque année.

Manon, c’est la « magasineuse »! « Quand on a commencé, j’avais dit à Carole que j’étais « un petit peu » impulsive dans mes achats. Il va falloir que tu sois ma modératrice. À date, elle n’a pas été si bonne que ça », raconte-t-elle en riant. Les femmes avouent avoir de la difficulté à respecter le budget fixé. Elles passent des heures à se « texter » et à s’échanger des images de costumes, des achats auxquels elles ne peuvent résister.

Dominique Roy et Yan Rocheleau prennent la pose dans leur costume trouvés à la boutique de costumes "Brin de folie", à Duhamel-Ouest au Témiscamingue.
Photo Dominique Roy et Yan Poudrier : Des costumes provenant de Costumes et brin de folie pour une soirée Meurtre et mystère:  Lili Larue, tenancière du cabaret Bonheur d'occasion, et Gérard Delbuguet, inspecteur de police.

Il y a environ deux ans, une dame de Rouyn fermait sa boutique de costumes. Les deux collègues s’y rendent. Manon dit à Carole qu’il serait important de se fixer un budget parce qu’il y a trop de tentations. Manon avait pensé à 400 $. Carole, qui devait être la modératrice, avait pensé à 800$. Finalement, elles ont dépensé 1000 $. L’entreprise est-elle rentable? Manon et Carole échangent un regard et éclatent de rire.

Récupération 101

Les deux entrepreneures réutilisent tout ce qui leur tombe sous la main. De l’hôpital de Ville-Marie, elles ont récupéré 200 jaquettes qui devaient être utilisées pendant la COVID mais dont le matériel s’est avéré inadéquat. Neuves, elles allaient être jetées à la poubelle. Carole et Manon les ont modifiées pour en faire des housses servant au transport des costumes loués.

« C’est vraiment pour le plaisir qu’on le fait. Et les gens sont tellement de bonne humeur quand ils viennent ici. C’est vraiment du bonheur, tout le temps. N’importe qui se met une perruque sur la tête et c’est drôle. »

Manon Bergeron

Un lieu étrange

« Cette année, ce que je me suis fait dire, souvent, c’est que les gens veulent venir ici parce que c’est dans le haut d’un garage, comme un grenier, comme si c’était une place mystérieuse. Plusieurs ont mentionné qu’ils avaient hâte de venir dans le haut du garage. » Carole

Une approche qui évolue

Au début, les gens arrivaient avec un choix de costume en tête. Cette année, les plus jeunes s'y rendent pour fouiller, regarder, essayer des costumes, des accessoires. Ils se promènent d’un support à vêtements à l’autre. Les rendez-vous de 30 minutes s’étirent parfois jusqu’à une heure. Les découvertes y sont nombreuses!

Chose certaine, le nom de l’entreprise fut bien choisi. Un moment à la « costumerie » est synonyme de brin de folie. Il est impossible de tout voir en une seule visite. Indéniablement, il s’agit d’un voyage au pays des costumes au Témiscmaingue!