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La Watch : Une classe de maîtres cinématographique en Abitibi-Témiscamingue 

Le Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue (FCIAT) offre une programmation cinématographique variée et de grande qualité. Au-delà des films présentés du 28 octobre au 2 novembre 2023, une panoplie d’activités font également partie du menu. L’Espace court (deux soirs de visionnement de courts métrages délurés), un brunch-conférence présenté par Radio-Canada où Kim Thùy et Charles-Olivier Michaud se rencontrent, un séminaire théâtral de jeu, la Watch et bien d’autres activités s’y trouvent. En ce qui concerne la Watch, il s’agit d’une classe des maîtres cinématographique aux couleurs de l’Abitibi-Témiscamingue. Lumière sur cette rencontre entre cinéastes expérimenté.e.s et débutant.e.s dans un contexte unique.

Le début de La Watch

La Watch est née en 2019 du désir d’offrir un moment particulier où les invités émergents du festival, de la région ou de l’extérieur, pourraient rencontrer des professionnels du milieu afin d’échanger sur les réalités du métier. Cédric Poirier, directeur du FCIAT, précise : « On voulait faire quelque chose de différent des grands centres. En Abitibi-Témiscamingue, les invité.e.s passent au moins 48 h ici, alors que dans les grands centres, iels repartent pratiquement aussitôt la conférence donnée. »

C’est grâce à ce court exode des grands centres que l’équipe du festival a pu créer une petite communauté temporaire dans le cadre de la Watch. En plus, Cédric explique : « On veut encourager les gens à venir créer en dehors des grands centres, à venir voir comment la création se passe ici, sur notre territoire. Il y a des réalités différentes et c’est important que les acteurs de l’industrie puissent échanger à ce sujet. »

« On veut encourager les gens à venir créer en dehors des grands centres, à venir voir comment la création se passe ici, sur notre territoire. Il y a des réalités différentes et c’est important que les acteurs de l’industrie puissent échanger à ce sujet. »

Cédric Poirier

Une classe de maîtres cinématographique unique

Ainsi, c’est dans un chalet au cœur de la forêt boréale qu’une gang de professionnel.les du cinéma et de la vidéo rencontrent les artistes émergent.e.s dans le même domaine. Les rencontres se déroulent sur deux jours, en amont du festival. De cette façon, les cinéastes plus expérimentés partagent leurs connaissances, leurs expériences et leur passion pour le 7e art avec des artistes débutant dans le métier.

Pour leur part, les artistes émergent.e.s, dont font partie des étudiant.e.s en création numérique de l’Abitibi-Témiscamingue[GI1] , profitent de l’expérience des artistes plus expérimenté.e.s. Celleux-ci commencent leur intégration dans le circuit québécois de la production cinématographique.

Cédric ajoute : « On provoque les échanges afin que les gens se rencontrent au bon moment et à la bonne place. L’an passé on s’est fait beaucoup parler du milieu dans lequel on a plongé notre gang de la Watch, soit sur le bord de l’eau, dans un chalet. C’est juste du beau et du bon. »

La Watch fait des petit.e.s

Lors de la première Watch, Annie-Claude Caron et Danick Audet, deux cinéastes originaires de l’Abitibi-Témiscamingue, étaient présent.e.s. Jointe par téléphone alors qu’elle était sur la route vers le FCIAT pour présenter Chat Mort, un court-métrage dévoilé en ouverture du festival cette année, Annie-Claude a bien voulu partager son expérience.

Cette année, elle avoue s’être invitée elle-même à la classe de maîtres parce que ses expériences précédentes étaient très enrichissantes. « C’est une expérience intime avec les artistes, on n’est pas gêné.e.s de poser nos questions. » Elle se remémore un moment en particulier : « On va se souvenir toute notre vie d’avoir rencontré Jean-Marc Vallée au Club de Curling de Rouyn-Noranda. »

«  On va se souvenir toute notre vie d’avoir rencontré Jean-Marc Vallée au Club de Curling de Rouyn-Noranda. »

Annie-Claude Caron

Elle ajoute : « Chaque année, je ne sais pas comment l’équipe du festival fait pour aller chercher des artistes aussi pertinent.e.s. Ça fait du bien d’entendre parler les artistes des choses un peu moins glamour. On peut être super spécifique sur la profession. »

Soulignons qu’une grande partie du travail de cinéaste est lié au financement qu’il faut obtenir. « Ça nous a beaucoup aidé lors de dépôts au CALQ et à la SODEQ. Ça fait aussi du bien de savoir que des artistes expérimenté.e.s ont aussi essuyé des refus à un moment ou à un autre lors de leur carrière. Ça donne de l’espoir et on se sent moins seul.e.s

Comme mentionné plutôt, Annie-Claude Caron et Danik Audet sont présent.e.s au festival cette année, entre autres, pour présenter leur premier court métrage financé: Chat Mort. Ce projet est justement né en Abitibi-Témiscamingue. Annie-Claude raconte « Lors d’une édition du FCIAT, on a expliqué notre idée de court-métrage à Astrid Barrette-Tessier (aussi originaire de la région), une professionnelle de l’industrie. Celle-ci nous a recommandés La boîte à Fanny, une compagnie de production. De fil en aiguille, c’est Astrid qui est devenue notre productrice émergente, son premier court métrage en tant que productrice, également. »

Cette année à la Watch

Cette année, la délégation des professionnel.les expérimenté.e.s est ; Mariloup Wolfe, Éric k. Boulianne, Ariane Louis-Seize, Robin Aubert, Larisa Corriveau, Denis Côté, Martin Dubreuil, Pascal Plante, Vincent Biron, Patrice Vermette, Guillaume Lespérance, Alec Pronovost, Joël Vaudreuil et Sylvain Corbeil.

Force est d’admettre qu’au-delà des films présentés pour le plaisir des festivalier.ère.s, le FCIAT tire aussi son épingle du jeu quant aux opportunités données aux artistes émergent.e.s de l’industrie. La Watch fait partie des occasions qui changent le parcours professionnel et artistique de cinéastes de l’Abitibi-Témiscamingue. On a déjà hâte de connaître les autres projets issus de cette classe de maîtres unique!

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