L’offre d’hébergement des Racines du p’tit Isidore se veut plus près du glamping que du camping. Si tu veux dormir en pleine nature et vivre une expérience un brin plus rustique qu’une nuit en chalet, l’offre de Karine Landry, est un bel entre-deux. Suis-moi lors d'un séjour aux Racines du ptit Isidore et par la même occasion, rencontre l'entrepreneure derrière, soit Karine.
Séjour tout confort
Les logements sont isolés pour affronter le froid et incluent un petit poêle à bois. Celui-ci chauffe déjà à ton arrivée. Tu trouveras aussi ton confort grâce à l’énergie solaire et une toilette à l’intérieur. Les yourtes sont situées juste assez loin dans la forêt pour avoir une belle intimité, mais Karine reste toujours au bout de la ligne, au besoin. De la vaisselle en passant par l’eau potable, toutes les commodités nécessaires sont disponibles sur place. Même les petites pantoufles et la literie sont fournies. Imagine! Il ne reste qu’à apporter tes effets personnels et ta nourriture. Une fois sur place, tu peux ne penser qu’à cuisiner, dormir, jouer dehors, lire… Bref, faire ce qui te plait quand ça te plait, puisque c’est l’occasion rêvée pour ça! Aux Racines du p’tit Isidore tu peux t’isoler en toute sécurité, pour un séjour où la déconnexion est assurée.
Une passionnée de la nature
Karine a découvert sa vocation alors qu’elle animait des ateliers forestiers pour des jeunes du secondaire. Ces interactions lui ont permis de constater à quel points un grand nombre d’ados étaient déconnecté.e.s du monde qui les entoure. À titre d’exemple, iels ne savaient pas reconnaître les essences d’arbres locaux ou ne savaient pas comment poussait une carotte. Ce constat a surpris Karine, qui s’attendait à ce que des jeunes de l’Abitibi-Témiscamingue, qui ont eu la chance de grandir entourés de nature et d’agriculture, en sachent davantage sur celle-ci. De là est née sa première mission : encourager les gens à reconnecter avec la nature et partager ses connaissances avec le plus grand nombre possible.
Avant toute chose, Karine, la propriétaire, est une amoureuse de la nature. Son parcours peu conventionnel le démontre amplement. Elle a commencé par faire des études collégiales en foresterie avant d’occuper un emploi gouvernemental en protection de la faune. Par la suite, elle a décidé de reprendre la ferme maraîchère de son père, le « ptit Isidore », qui a aussi donné son nom à la compagnie. Rêveuse, elle s’est ensuite mise à envisager les possibilités qui s’offraient à elle. Les abords de la propriété se perdant en forêt, marquée par les sentiers qui ont guidé son enfance, Karine a vite réalisé que l’hébergement alternatif serait le meilleur moyen de permettre aux gens de déconnecter du stress de la vie quotidienne et de reconnecter avec la nature.
Les multiples chapeaux de Karine
Tantôt gestionnaire et comptable, elle agit aussi comme guide pour les chanceux qui séjournent dans l’un de ses hébergements, soit des yourtes et un chalet. Elle prend plaisir à expliquer aux intéressé.e.s les particularités de la faune et de la flore locale, en plus de leur montrer les plus beaux spots autour de ses sentiers.
Toutes sortes de clients pour toutes sortes d’expériences
Karine explique qu’il n’y a pas vraiment de profil typique des gens qui fréquentent ses hébergements. Elle reçoit autant des familles que des personnes seules ou même des groupes de motoneigistes. Parce que oui, les yourtes et bientôt les deux chalets sont accessibles en toute saison! La seule chose que tous ces gens partagent, c’est la transformation vécue lors de leur visite. « Il est courant que les gens arrivent et paraissent pressés de s’installer, ils écoutent les informations que je leur donne, mais ils ont hâte que je les laisse tranquilles. » Au bout de quelques jours, c’est toujours la même chose, les gens semblent plus apaisés et ouverts à la communication. « C’est comme si ça leur prenait un petit moment pour perdre le beat pressé de la ville et se réhabituer au rythme de la nature. » D’ailleurs, je confirme que c’est difficile de rester tendu, bercé par les crépitements du bois dans le petit poêle, à observer l’immensité du ciel par le gros hublot juste au-dessus du lit, sur la mezzanine.
Une entreprise familiale
Les Racines du p’tit Isidore, c’est une affaire de famille depuis plus de trois générations. Le nom de l’entreprise lui-même est une référence au père de Karine, que tous les aînés de Montbrun appelaient « le p.tit Isidore » tant il ressemble à son propre père, Isidore. Ce dernier a été parmi les premiers à arriver dans la région pour y établir une maison en bois rond. Par la suite, son fils a pris en charge de mettre les terres de son père à profit. Il a donc a débuté l’exploitation maraichère, qui a ensuite été reprise par Karine et son conjoint de l’époque.
Les parents de Karine sont toujours impliqués auprès de la compagnie familiale. Son père a d’ailleurs contribué à la conception du nouveau chalet qui devrait accueillir ses premiers visiteurs en décembre 2022. Cet esprit de famille est encore bien présent alors que la fille de Karine. Les enfants de son nouveau partenaire de même que de nombreux neveux et nièces viennent régulièrement donner un coup de main. « Ils n’étaient pas exactement enthousiastes au début, » explique Karine, « Ils trouvaient que j’étais un peu dull de leur demander d’arracher des mauvaises herbes, des transporter de la terre et tout ça… Cependant, aussitôt qu’ils ont vu leur première récolte, ils ont compris pourquoi ils avaient fait tout ce travail et ils étaient vraiment fiers. Maintenant, c’est beaucoup plus facile de les convaincre de m’aider! » (Rires)
Une offre variée et des plans d’envergure
En plus de la yourte dans laquelle Simon et moi avons dormi, Les racines du p’tit Isidore offrent présentement deux autres options d’hébergement : une yourte et un chalet octogonal qui surplombe un escarpement rocheux et offre une vue à couper le souffle. Karine envisage aussi un nouveau chalet de 6 places avant la fin 2022. Du côté de la production maraichère, Karine précise qu’elle aimerait bientôt élargir ses installations et construire des kiosques afin de vendre des produits régionaux. Ce ne sont pas les idées et les projets qui lui manquent, ça c’est certain!
Comme je le disais, Simon (mon conjoint) et moi avons dormi dans une de ces yourtes, mais pour une seule nuit. Ce n’est pas l’envie qui manquait de rester plus longtemps. À mon grand bonheur, nous étions aux premières loges pour la première neige depuis le lit mezzanine, avec vue sur le ciel. La nuit venue, j’ai tardé à fermer les yeux tant le spectacle des arbres qui dansaient était hypnotisant. Au matin, j’étais bien excitée de prendre mon café ainsi que mon petit déjeuner cuisiné sur place, sur le petit four au gaz. Si tout goûte meilleur en camping, dans une yourte, c’est exponentiel!
Je garde un doux souvenir de ce court séjour et je compte bien répéter l’expérience cet hiver.