« Je n'ai pas besoin de grand-chose pour être heureuse, juste du bon monde, de la bonne bière, de la musique et du temps pour respirer et me recentrer » - Audrey Folliot.
Audrey Folliot est née un 12 octobre 1991 dans un hôpital de Montréal. Elle était attendue pour le 4 janvier… « Si tu fais le calcul, je suis donc très prématurée, à 28 semaines. Je pesais 2 livres et demi. » - témoigne Audrey, qui se dit heureuse de n’avoir gardé aucune séquelle.
Elle a grandi dans l'Ouest de Montréal et y est restée jusqu'à l'âge de onze ans. Elle y a vécu une enfance des plus normales, à l'exception du fait qu’elle a dû porter un uniforme pour la majorité de son primaire et la moitié de son secondaire : « J'ai fréquenté l'école privée pendant huit ans, j'étais, comment dire… très bonne à l'école. J'avais d'excellentes notes, mais il me manquait mon identité propre, j'avais besoin de me retrouver. », explique-t-elle. C’est ce qui l’a amenée à terminer son secondaire à l'école publique, la meilleure décision de sa vie. L’école publique lui a permis de s'affirmer, de découvrir ses forces et développer sa créativité.
En secondaire 5, elle a pris part à un voyage humanitaire au Guatemala. En compagnie d’une vingtaine de jeunes de la banlieue de Montréal, elle a vécu dans des familles guatémaltèques pendant deux semaines, une expérience qu’elle n’oubliera jamais. Elle s’est mise à la danse, au piano et au chant : « J'ai commencé à faire des spectacles sur l'heure du dîner, devant toute l'école. » Après le secondaire, ces quelques activités sont plutôt devenues des passe-temps. Parmi ses autres intérêts, Audrey a toujours aimé écrire. Elle a d’ailleurs entrepris l'écriture d'un livre plusieurs fois, mais ce n’est jamais allé plus loin qu'un chapitre : « C'est un rêve que je caresse encore, mais vu que j'écris maintenant chaque jour, c'est un peu moins présent ».
Puisqu’elle était toujours indécise face à son choix de carrière, Audrey a fait le choix de s’inscrire au Cégep en sciences humaines, mais en anglais; le but étant de s’ouvrir un maximum de portes. C’est lors d’un cours en radio et télé qu’elle a réalisé ce qu’elle allait faire comme métier. En 2011, elle s’est donc inscrite à l'Université Concordia en journalisme multiplateforme.
Pendant ses études universitaires, Audrey travaillait dans un bar les fins de semaine. La semaine, elle écrivait à la pige pour un magazine "famille" de Laval. Comme si ce n’était pas suffisant, la jeune femme trouvait le temps d’œuvrer bénévolement dans une radio de Montréal : « J'y ai peaufiné mon talent pour les entrevues, le journalisme et même l'animation. C'est grâce à ça que j'ai décroché mon poste actuel! », raconte Audrey.
Avant de s’installer en Abitibi-Témiscamingue il y a exactement trois ans (le 23 mars 2015), elle était venue deux fois à Rouyn-Noranda, dont une première fois pour une entrevue professionnelle, puis une deuxième fois (en septembre 2014) pour voir des amis: « Mon arrivée ici a donc été assez facile, puisque je connaissais déjà des gens, si chaleureux et accueillants. Une quasi inconnue m'a prêté son appart pendant un mois et demi le temps que je m'installe. J'avais déjà une amie, ma coiffeuse Pamela. J'ai repris goût au soccer, à la musique, et à la découverte de nouvelles choses. J'ai coanimé une émission à TVC9, rencontré des gens plus talentueux les uns que les autres, découvert des festivals à tout casser, des gens impliqués, une nature à couper le souffle! J'ai trouvé des amis, j'ai trouvé l'amour. J'ai découvert que je n'ai pas besoin de grand-chose pour être heureuse, juste du bon monde, de la bonne bière, de la musique et du temps pour respirer et me recentrer. »
D'aussi loin qu’elle se souvienne, ses parents ont toujours écouté la radio à la maison : « Ç'a toujours été la trame de fond de notre vie quotidienne. […] Faire de la radio, c'est ma façon de passer mes journées à parler, mais d'avoir une raison de le faire, de pouvoir informer les gens sur ce qui les touchent personnellement. Et c'est ce que j'aime de la radio en région, c'est un média de proximité. On jase directement avec les gens et on se rend compte qu’ils sont interpellés par ce dont on parle. […] Ce n'est pas facile d'intéresser les gens avec sa seule voix, mais je crois que je m'en sors bien et j'adore ça! »
Au-delà de la radio, Audrey compte se laisser guider là où le vent choisira de la mener : « Je vais me laisser porter par les courants de l'Abitibi-Témiscamingue. Jusqu'à présent, la région ne m'a amené que du bon et je suis plus qu'heureuse d'avoir fait le saut dans l'inconnu en 2015. »
Malgré son jeune âge, Audrey a visité plusieurs pays : Guatemala, Croatie, France, Autriche, Écosse, Portugal, Espagne, Irlande, Italie, États-Unis… Elle tient clairement ça de ses parents qui sont de grands passionnés de voyage. Étant enfant unique et assez tranquille, Audrey les a toujours accompagnés. Fait intéressant : le père d’Audrey est originaire de Nice, en France. Un jour, il est venu à la découverte du Québec avec son sac à dos et il ne l’a jamais quitté…
« En 2013, j'ai fait un échange universitaire et vécue une session à Madrid, en Espagne. Je voyageais presque tous les week-ends. L'an dernier, je suis partie seule en Croatie et j'ai adoré. Cette année, en juillet, je me dirigerai vers l'Asie, partie du monde que je n'ai pas encore vue, plus précisément en Chine, avec une amie. J'ai bien hâte de voir comment j'aimerai le fait d'avoir du mal à comprendre la langue autour de moi, et de circuler dans un pays surpeuplé comme cela. Et je n'ai pas fini, je vise l'Amérique du Sud dans les prochaines années! », s’exclame Audrey, dont la curiosité n’échappe à personne.
Parce qu’elle s’intéresse aux gens, à la culture d’ici comme celle monde entier, parce qu’elle est une jeune femme colorée et bien vivante, nous sommes heureux de compter Audrey Folliot parmi les Gens de l’Abitibi-Témiscamingue!