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Amos-Harricana : la découverte

Je suis née à Amos. J’ai grandi à Amos. Pourtant jusqu’à tout récemment, je ne connaissais pas le secteur d’Amos. On hésite souvent à jouer les touristes dans son propre milieu, trop occupée… je ne sais pas.

Évidemment, je connaissais le Refuge Pageau. C’est un incontournable. On y allait dès l’école primaire. J’aimais voir les bébés ours, les lynx, les loups, les petites chouettes nyctales, etc. C’est à l’âge adulte cependant que j’ai compris l’importance de cet établissement. La famille Pageau s’occupe des animaux abandonnés ou blessés. Elle leur donne des soins et un amour inconditionnel. Ceux qui pourront être libérés le seront rapidement, les autres, demeureront. On tentera de leur donner la meilleure qualité de vie possible. C’est extraordinaire! Michel Pageau n’est pas seulement une légende, l’homme qui parle avec les loups, il est vrai, c’est un homme de cœur et son histoire est touchante, inspirante!

Donc, maintenant que je suis établie à l’extérieur, il me semble que je redécouvre ma ville natale. Je vais y faire mon tour de temps en temps. Je me rends compte que la Cathédrale Sainte-Thérèse d’Avila, à côté de laquelle je passais machinalement, est une pièce unique en Amérique du Nord. Il fallait de la vision, être fou peut-être aussi, un peu, pour construire une pièce de style romano byzantin aussi imposante en 1922.

Avec le centième en 2014, j’ai appris qu’Amos était le berceau de l’Abitibi. Je me suis fait raconter mon histoire de manière ultra sympathique avec les Productions du Raccourci. Le circuit théâtral Amos vous raconte son histoire m’a littéralement charmée. Les personnages historiques, la promenade dans la ville, la mise en scène colossale, j’étais aux anges.

Bon, je savais que l’eau était bonne, mais je n’étais pas en mesure de saisir la chance que j’avais de me baigner quotidiennement dans cet or bleu. Lorsque je suis partie de la région pour faire mes études, les eaux partout ailleurs avaient soudainement un goût de chlore étrange. Avoir une eau sans goût, c’est une telle richesse. J’ai appris plus tard que l’eau d’Amos est l’une des seules qui n’a pas besoin d’être traitée au Québec. Le secret, les eskers, laissés lors du passage des glaciers. Ils filtrent l’eau naturellement. Le phénomène est maintenant bien expliqué au Pavillon d’interprétation de l’Esker. Pst… l’eau Eska, celle qu’on voit partout, bien, c’est ici qu’elle est embouteillée. J’aime à célébrer cette eau, désormais, à tous les mois de juillet grâce à H2O le festival.

Ma rencontre avec les Abitibiwinnis à Pikogan a sans doute été la plus marquante. Je suis allée à l’école avec des jeunes de la communauté, mais je n’avais aucune idée de la richesse de leur culture. J’ai raconté en détail ma rencontre dans l’article : Mon expérience fascinante avec les Abitibiwinnis.

Il y a des artisans super chouettes aussi à Amos et ses environs. Ils font tranquillement, avec soucis et passion, des produits de grande qualité, qu’ils exportent un peu partout en Abitibi-Témiscamingue, au Québec et ailleurs dans le monde. Le développement de leurs entreprises est une belle fierté. Je pense à la famille derrière les Fourrures Grenier, à Barraute, qui nous garde au chaud, à Caroline Arbour et ses bijoux inspirés de la nature, à Mathieu Gnocchini, de NOC Design, qui fait entre autres des sacs à main qui me rendent folle. Je pense aussi à David Ouellet de la Miellerie de la Grande Ourse.

Et l’hiver, j’ai découvert les joies de faire du traîneau à chiens. J’ai rencontré en Éric et Annie, un couple de passionnés qui m’a transmis son amour des huskies sibériens, au Chenil du Chien-Loup. Jouer les musher ça a quelque chose de grisant.

Oh! Et je suis certaine qu’il me reste encore de belles découvertes à faire dans le secteur d’Amos. Au plaisir!