Ses 50 millions d’abeilles s’activent pour créer le nectar sucré. David, le propriétaire et fondateur, recueille le miel. Il le transforme en différents produits gourmands, mais aussi en alcool. L’entrepreneur est propulsé par ses projets et ça nous fait plaisir. Voici ce qui bouillonne de bon, à la Miellerie de la Grande Ourse.
Expansion et hydromel
Depuis maintenant deux ans, les hydromels de la miellerie ont fait leur place dans les listes d’achats des témiscabitibien.ne.s. En 2024, c'est au tour des prêts-à-boire de prendre les tablettes de l'Abitibi-Témiscamingue d'assaut. Les deux saveurs offertes sont des cocktails originalement créés pour la buvette de la miellerie. Il y a le délicieux Mojito de l’apiculteur, fait à partir d’hydromel aux framboises, de la lime et de la menthe. Puis, le Api Fashioned qui est une version en canette du Bee Fashioned, qu'on retrouve à la buvette. Le cocktail de la buvette est fait avec un miel d'été, du houblon, du sirop simple à l’orange et du poivre des dunes, du bitter orange et un zeste d’orange
Depuis le lancement de ces produits, on retrouve en vente six produits en canette, soit quatre saveurs d’hydromels pétillants et les deux prêts-à-boire. Ces produits sont en vente partout en Abitibi-Témiscamingue. David précise qu'il souhaite sortir ses produits de la région. Pour cette raison, la Miellerie de la Grande Ourse a fait une grosse expansion en 2024. « On est passé de 500 à 800 ruches. »
« Quand je fais des visites, j’explique aux gens que les hydromels sont différents. »
David Ouellet
La réputation de l’hydromel
Au-delà de son travail à la Miellerie de la Grande Ourse, David est aussi membre de l’Association des producteurs d’hydromel du Québec. Il souhaite qu’un jour les commerçants d’alcool possèdent une section « hydromel » comme on peut y trouver les sections de bière et de vin.
« On part de loin. On a fait faire des études de perceptions. Dans la tête de beaucoup de monde, l’hydromel est le sirop médiéval qu’on a goûté une fois sans trop l’aimer. » raconte David.
Il en a fait une mission d’éducation. « Quand je fais des visites, j’explique aux gens que les hydromels sont différents. »
L’Abitibi-Témiscamingue aime l’hydromel
De fait, dans l’esprit des consommateur.ice.s, l’hydromel est souvent perçu comme un alcool sirupeux, un peu trop sucré. Il n’en est rien! Il existe, entre autres, l’hydromel pétillant et le sec. Dans ce cas-ci, il s’agit d’un alcool au bas taux de sucre.
« Moi ce qui me fait tripper dans la vie, c’est les hydromels secs. Je pensais que ce serait un marché difficile à amadouer. », explique l’apiculteur. Encore une fois, il n’en est rien! « La première année que j’ai commencé à vendre de l’hydromel... j’avais 10% du marché du Québec, juste en Abitibi-Témiscamingue. On est 2 % de la population de la province. Les gens d’ici attendaient notre hydromel. On avait déjà une certaine notoriété avec la miellerie. », raconte l’entrepreneur tout sourire.
« La première année que j’ai commencé à vendre de l’hydromel... j’avais 10% du marché du Québec, juste en Abitibi-Témiscamingue. On est 2 % de la population de la province. Les gens d’ici attendaient notre hydromel. On avait déjà une certaine notoriété avec la miellerie. »
David Ouellet
De la Grande dérive à l’Essaim voyageur
Évidemment que notre ami David n’est pas à s’asseoir sur ces lauriers! Présentement, il prépare un nouvel alcool. « On a un brandy qui sort dans pas long. Il s’appelle Essaim voyageur, c’est un brandy de miel. »
Certainement que cet alcool saura plaire à beaucoup d’amateur.ice.s. Puis, il prend le temps d’expliquer que « Pour faire un brandy, on distille un hydromel à 13 % d’alcool. Quand on distille l’hydromel, on chauffe le liquide et le premier ingrédient qui s’évapore c’est l’alcool. D’abord partent les alcools de tête, ensuite partent les alcools de queue. Ainsi, on vise les alcools de cœur, c’est les plus intéressants. » On récolte donc l’alcool de cœur. Essentiellement, il s’agit de l’eau-de-vie. Celle déjà produite par la miellerie s’appelle « la Grande dérive ».
Pour arriver au brandy, on prend de l’eau de vie, dans ce cas précis la Grande dérive, puis on la laisse vieillir en barrique de chaîne pendant un an. Pendant ce temps-là, il y a une micro-oxydation qui se fait. Celle-ci brunit l’alcool. Cette micro-oxydation donne des notes de vanille et de bois. Un an de vieillissement est ce qu’on peut caractériser comme un jeune brandy.
Un gin boréal
Ajoutons à ces deux alcools, le gin de miel NORD. Les aromates de cette boisson proviennent de notre forêt boréale. Seule la touche de coriandre vient de culture, le reste est sauvage. Le gin NORD est un grand vendeur de la Miellerie de la Grande Ourse.
Finalement, pour goûter à des cocktails créés spécialement avec les alcools de la Miellerie de la Grande Ourse, le meilleur endroit reste la buvette. Directement à la Miellerie, sur la belle terrasse où un champ et un ciel à 180 degrés deviennent le décor, les cocktails sont particulièrement délicieux! Une boutique est également sur place. Très pratique pour acheter des bouteilles à ramener à la maison ou à offrir en cadeau.