J’adore parcourir le territoire de l’Abitibi-Ouest, me laisser charmer par la beauté des lieux. Il y a là quelque chose de poétique. Ce n’est pas pour rien que tant d’artistes ont choisi de s’y établir, inspirés...
Je pense, entre autres, à Roger Pellerin, à Jacques Baril et à sa conjointe Liliane Gagnon.
J’y trouve des villages pittoresques comme Clerval, Gallichan, Macamic, Rapide-Danseur, des plans d’eau remarquables comme le lac Duparquet et sa centaine d’îles mystérieuses (dont l’île Mouk-Mouk, oui oui elle existe), ou encore le lac Abitibi et ses légendes algonquines. J’y trouve aussi des ponts couverts, des rangs de campagne bucoliques, des horizons presque sans fin, il règne sur place une certaine quiétude. Il y a aussi le Café Elkoza. Ici le temps s’arrête pour laisser place à la contemplation. Disons les choses comme elles sont, je mène une vie de fou et l’Abitibi-Ouest me fait du bien.
À titre d’exemple, ma randonnée sur la Cyclo-Voie du partage des Eaux m’a fait un bien fou l’an dernier. Les paysages ont défilé au gré des enjambées. Nous avons traversé le parc national d’Aiguebelle. Nous avons regardé une tortue traverser la voie, tranquillement.
Mes premiers souvenirs liés à l’Abitibi-Ouest remontent à l’école primaire. Nous avions fait une sortie de classe à l’École du Rang II. Je trouvais ridicule de sortir de l’école pour aller à l’école. Mais quel plaisir nous avons eu à recréer une journée typique des années 40 avec mademoiselle. J’y suis retournée une fois adulte, le plaisir a été renouvelé. Le curé et l’inspecteur ne nous ont pas laissé de chance. J’ai essuyé quelques coups de règles. Outch!
Quand je passe par La Sarre, chef-lieu de ce territoire, évidemment je fais un arrêt à la Fromagerie La Vache à Maillotte, pour avoir mon fromage en grains plus frais que frais.
Sur la route, je ne peux m’empêcher de penser à la gang de l’organisme Les Voisins. Je pense aux courses folles qu’elle organise, à fuir les zombies, avec des lutins ou en speedo. J’aime l’audace et ceux qui ne se prennent pas trop au sérieux! Je pense au Festival des langues sales auquel je me promets de participer dans les prochaines semaines. Assister à son « Concours de bitchage de village » est dans ma bucket list depuis des années. D’ailleurs, parlant de La Sarre, j’ai bien hâte de voir la comédie musicale présentée cet été par La Troupe À Cœur ouvert! Les producteurs de la pièce Le Paradis du Nord sauront nous en mettre plein la vue!
Nous en avons souvent plein la vue en Abitibi-Ouest. Les couchers de soleil prennent ici des teintes pastel, et le ciel à la tombée de la nuit, loin de la pollution lumineuse, offre une vue imprenable sur les étoiles et si on a de la chance, sur les aurores boréales. Les images qu’en rapportent les photographes sont toujours époustouflantes. Ce n’est pas pour rien qu’on parle d’établir un observatoire dans le secteur. J’espère vraiment que le projet se concrétisera au parc national d’Aiguebelle.