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Entrevue avec Edith Boucher, designer graphique et illustratrice


Edith est l’artiste qui se cache derrière les illustrations de nos bières. Sa réputation n’est plus à faire. Elle a collaboré, entre autres, avec la marque de vêtements Boréalis, avec différents groupes punks, avec la microbrasserie Mabrasserie, avec des festivals tels que le festival Le Délüge au Saguenay, avec le Punk Rock Museum à Las Vegas, avec les sous-vêtements UNDZ et plus près de nous en Abitibi-Témiscamingue, avec le Musée de la gare au Témiscamingue et La Barbière à Rouyn-Noranda. En plus d’être talentueuse, Edith a une personnalité pétillante et un amour pour les vieilles affiches néon. Découvrons cette artiste au style punk-vieillot-joyeux et contrasté!

Questions en rafale avec Edith Boucher

Nom : Edith Boucher 
Âge : 
38 ans
Ville d’origine : 
St-Eugène-de-Guigues
Ville actuelle : 
Beauharnois
Passion : 
Au singulier?.. Trop difficile. Les roadtrips, la musique, les arts, la bouffe.

Sandwich préféré: 
Après avoir changé mon choix plusieurs fois, j'irais avec le classique des classiques : tomates mayo (pain pas toasté qui colle dans le palais). C’est moins fancy qu’un sandwich mortadelle, burrata, pistaches, mais, sur une île déserte, à ne devoir manger que ça, clairement que ça viendrait à me tomber sur le coeur. 



Endroit favori dans le monde et pourquoi : 
Je ne suis jamais sortie du continent alors je ne serai pas très exotique. La plupart de mes voyages se construisent dans le sud-ouest américain. J'ai visité à quelques reprises le désert de Mojave, Sonoran et Chihuahuan. J'aime vraiment la vastitude, la tranquillité et la beauté sauvage et brute du désert. Ce sont également des endroits très éloignés et isolés qui ont tous, pour la plupart, un passé historique en lien avec l'industrie minière. Il y a clairement plusieurs similitudes avec l'Abitibi-Témiscamingue et c’est possiblement une des raisons pour lesquelles je m'y sens toujours bien. 

Une bougie d’allumage lumineuse


Edith est de celleux qui, dès l’adolescence, savaient déjà très bien ce qu’iels souhaitent faire dans la vie. « Je dessinais des pochettes de mixtapes, je reproduisais des logos de skate sur des t‑shirts, etc. », se souvient notre artiste. Pendant son parcours universitaire, elle a donc accepté des petits contrats ici et là, pour des promoteurs et des groupes punks en Californie, mais aussi un peu partout dans le monde. Vive Internet! À cette époque, les designers graphiques et illustrateurs n’étaient pas nombreux.ses à œuvrer dans l'underground, même si la demande était grandissante avec l'ascension des médias sociaux et l’engouement pour la musique émergente. « Avoir la possibilité de concilier deux passions pour en faire une « carrière », c'était vraiment une chance que je voulais saisir! J’ai rapidement sauté à pieds joints dans le monde du freelance pour ne me concentrer que sur ça en me disant "advienne que pourra!" »… Pari gagné, puisqu’Edith Boucher œuvre dans ce domaine depuis bientôt 17 ans!

« J'avais vraiment hâte de me mettre à l'œuvre pour créer quelque chose qui plairait non seulement aux touristes de passage, mais également aux gens de la région. »

Edith Boucher


L’inspiration juvénile pour sortir du quotidien parfois rude


L’artiste puise son inspiration dans les référents et les clichés populaires, la nostalgie, la caricature, les trucs légers et amusants. « L'art est pour moi, comme pour plusieurs, une sorte d'exutoire. Je crée pour me divertir, pour me changer les idées. J'ai un univers créatif qui est certainement en décalage avec les problèmes de société auxquels nous sommes quotidiennement exposés. »,précise-t-elle.

Pour Edith, c’est nécessaire de conserver un équilibre mental en travaillant quotidiennement dans une sorte d’univers parallèle un peu juvénile.

Elle ajoute « Je me sens toujours un peu "stupide" de publier une illustration de pizza-monstre-cartoon entre deux ou trois publications de conflits armés ou de revendications sur la crise du logement. J’essaie quand même de faire œuvre utile en créant pour des groupes, des clients, de petits entrepreneurs qui souvent n’ont pas énormément de budget, mais qui méritent tout de même du contenu graphique de qualité pour obtenir la visibilité qu’ils méritent. »

Elle précise aussi qu’elle est inspirée par ce type de projets. Elle est bien entourée! 

Un style de cartoons dégueux mais funny

Edith a un style d’illustration que sa famille qualifie souvent : « C’est laid, mais c'est beau. » Plus précisément, elle souligne que c’est « Un mix de cartoons dégueux, mais toujours funny et très colorés, et d’illustrations noir et blanc (faute de budget d'impression en sérigraphie pour plusieurs), un peu style comics des années 80-90. » Elle précise tout de même aimer faire de tout, bien qu’on la reconnaisse souvent pour un même style. Dès qu’on lui en offre l’occasion, elle aime sortir de sa petite case.

Excitée de collaborer avec l’Abitibi-Témiscamingue

À l’hiver 2024, Tourisme Abitibi-Témiscamingue a demandé à Edith de collaborer dans le cadre de la campagne promotionnelle de l’été 2024.

À cette demande, l’artiste était vraiment émue, puis super excitée! « Ça fait maintenant 10 ans que j'ai quitté la région pour rejoindre mon amoureux et ça demeure à ce jour un deuil inachevé. J'habite ici, mais je continue de « vivre » en Abitibi-Témiscamingue. J'écoute la radio de Rouyn, je lis les nouvelles régionales chaque jour, je me tiens toujours informée des activités culturelles, des différents enjeux, etc. », raconte Edith Boucher.

Elle ajoute que chaque fois qu’une personne de la région la contacte pour un projet, elle est toujours aussi contente, sinon plus, que lorsque la demande vient d’une grosse compagnie. « Comme une sorte de validation que je fais encore un peu partie des vôtres », ajoute-t-elle.

Dans le cas de Tourisme Abitibi-Témiscamingue, c'était une collaboration parfaite pour Edith qui a même déjà travaillé au bureau d’information touristique de Rouyn-Noranda pendant deux étés lors de ses études. « J'avais vraiment hâte de me mettre à l'œuvre pour créer quelque chose qui plairait non seulement aux touristes de passage, mais également aux gens de la région », précise la graphiste illustratrice.


Des créations qui viennent en flash

Lors de la création en lien avec Tourisme Abitibi-Témiscamingue, le processus a été super fluide et rapide pour la plupart de ses concepts.

Edith raconte « Ils me sont tous venus sous forme de flashs en pleine nuit, ou juste avant de m’endormir. Je me souviens d’une nuit où je me suis finalement relevée 4 ou 5 fois pour sortir de la chambre, prendre mon iPad et m'envoyer un mémo vocal, semi-endormie, parce que je ne voulais vraiment pas oublier mon idée! »

Ce à quoi elle ajoute : « Je jongle rarement avec plusieurs projets en même temps. Lorsque je débute un contrat, je m'y consacre à 100 %. Je prends toujours un temps pour faire un peu de recherche sur mon sujet, etc. Dans ce cas-ci, je le maîtrisais déjà quand même pas pire! Ha ha! » 

Edith souhaite que ses illustrations dans le cadre de notre collaboration fassent sourire les gens.

Elle souhaite que l'image accueillante et positive de la région soit bien véhiculée dans ses illustrations. « On est une région unique, avec des gens colorés et très créatifs (en tous points). Il faut en être fier.ère.s. », affirme l’artiste.

«  Bien entendu, la priorité, c'est de découvrir nos lacs et nos forêts, dans un de nos deux magnifiques parcs ou aux collines Kekeko (la base, t’sais)...»

Edith Boucher

Les coups de cœur de l’artiste en Abitibi-Témiscamingue


Pour terminer, les coups de cœur d’Edith Boucher en Abitibi-Témiscamingue sont nombreux. L'endroit qu’elle a recommandé le plus souvent à ses ami.e.s ou à des bands qui faisaient la route pour se rendre à Rouyn-Noranda est sans aucun doute de faire un arrêt au Grenier des saveurs à Val-d'Or pour acheter des provisions de jerky (le meilleur).

Son deuxième coup de cœur, pas mal ex aequo, est la poutine aux poivres de Chez Pierrot à Rouyn-Noranda et le fromage en grains BBQ de la Fromagerie au Village.







Elle ajoute aussi : « Bien entendu, la priorité, c'est de découvrir nos lacs et nos forêts, dans un de nos deux magnifiques parcs ou aux collines Kekeko (la base, t’sais). Point boni, si tu commences ta journée par un lever de soleil sur un cap de roche du chemin Millenbach avec vue sur le lac Dufault (tu peux aussi t’y rendre pour observer des aurores boréales). »

Finalement, elle précise qu’elle adore les quelques enseignes néon vintage qu'on peut encore apercevoir à quelques endroits à Val-d'Or. Elle précise que l'enseigne du Casse-croûte Chez Ti-Pit est un bijou! Edith souligne : « Comme tout.e bon.ne Témiscabitibien.ne, j'ai mes spots secrets que ne je nommerai pas ici; pour avoir la paix, me baigner, pêcher et, surtout, j'ai (lire ici ma mère) les meilleures talles de bleuets. Pouvoir en manger à grands coups de poignées dans une passoire pleine, il y a pas grand chose qui peut plus épater que ça! »

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