Portrait de Yasmine Michel
Sur la passerelle qui relie le cégep à l’université, se trouve un petit studio de danse dans lequel le soleil pénètre par de multiples fenêtres. C’est à cet endroit que l’on retrouve Yasmine, la chorégraphe de la troupe du cégep de cette année.
« J’ai commencé à l’âge de trois ans, donc ça fait un petit moment que je fais de la danse. J’ai fait beaucoup de jazz et de danse traditionnelle de chez moi, en Guadeloupe, qui s’appelle le gwo-ka. Sinon, j’ai fait aussi du baladi et du dancehall. En arrivant ici, j’ai continué un peu ma passion à travers la troupe de danse du cégep. J’en ai fait partie pendant trois ans. Après, je me suis fait proposer de devenir la chorégraphe pour cette année. J’ai accepté parce que c’est vraiment une passion. »
Et ça se voit. Yasmine a une élégance naturelle qui contraste légèrement avec son esprit un peu rebelle.
« La logique que tout le monde suit, c’est puisque je viens de la Guadeloupe, je vais finir mes études en France. Mais moi, je ne voulais pas suivre la norme. Je voulais aller ailleurs. J’ai entendu parler d’un partenariat entre les cégeps et la Guadeloupe et je me disais : « Ah oui, le Canada, ça m’intéresse ». Si j’ai l’opportunité d’avoir une bourse pour aller étudier, pourquoi pas partir? Et en plus, ça parle français. Pourquoi l’Abitibi-Témiscamingue? C’est un peu drôle… Quand on fait notre demande d’admission, il y a trois sites qui nous sont proposés. Celui pour les cégeps de Montréal, les cégeps de Trois-Rivières et les cégeps de Rimouski. Sauf que nous, on ne sait pas que c’est trois plateformes différentes qui regroupent des cégeps qui sont peut-être plus loin que la ville initiale. Je suis allée sur le site de Montréal et le premier cégep qui apparaît, c’est celui de l’Abitibi-Témiscamingue. Donc, je pensais aller plus proche de Montréal. Une fois que j’ai eu fini tout ce qui était paperasse, je me suis dit : « Ah, je vais regarder sur Google Maps ».
« C’est là que je me suis rendu compte que c’était à plus de 600 km. Mais ça ne m’a pas découragée. Puis, je discutais avec les gens qui s’occupent des inscriptions et ils ont été vraiment gentils, ils répondaient à toutes mes questions, ils étaient là pour moi. Ça fait que je me suis retrouvée en Abitibi-Témiscamingue! »
Yasmine habite donc Rouyn-Noranda
Où elle est arrivée en plein janvier, il y a presque quatre ans maintenant.
« C’était la première fois que je voyais de la neige. Je m’étais tellement préparée à ce que ce soit horrible, et quand je suis arrivée, je me suis dit : “ Ah, ça va, ce n’est pas si froid ”. Je dirais quand même aux gens qu’il faut être très bien équipé. Un bon manteau d’hiver, des bonnes bottes, tout ce qu’il faut. Et après, on peut faire des activités. Je n’avais jamais fait de ski, donc j’ai essayé. Je ne suis pas encore très bonne, mais ça va. Sinon, la glissade sur tube, je dirais que c’est ma préférée. Mes coups de coeur, c’est vraiment tout ce qui est activités en plein air. C’est partir au Refuge Pageau, aller faire du ski au mont Kanasuta, de la randonnée aux collines Kékéko… »
Au final, elle ne regrette pas du tout d’être atterrie à Rouyn-Noranda.
« On a été vraiment bien accueillis. Quand on marche dans la rue et qu’on croise quelqu’un, la personne nous salue, on salue. C’est vraiment des gens avec qui on n’a pas peur de poser une question si on est perdu, si on a une information qui nous manque. C’est un endroit qui est très intéressant pour venir étudier. Par la structure du cégep, mais aussi par le fait qu’on n’est pas un numéro parmi tant d’autres. Moi, j’arrive, on sait que je suis Yasmine et l’accompagnement est bien fait. »
Attractivité Abitibi-Témiscamingue travaille étroitement avec les organisations et les individus dédiés à l’attractivité et à la rétention de la main-d’oeuvre, des étudiants dans chaque territoire et chez les différentes organisations et institutions. Elle offre une plus-value à tous ces acteurs en répondant aux besoins spécifiques de tout un chacun.
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