Quand Valéry Hamelin, jeune scénographe et artiste en arts visuels fraîchement sortie des écoles, a repris son baluchon pour le redéposer une fois pour toutes dans sa région natale, son choix était motivé par le dynamisme culturel. Aujourd’hui, forte de ses nombreuses expériences et de ses 37 ans d’existence, elle participe fièrement à l’effervescence de sa région. « C’est parce que la culture est forte que je reste en Abitibi-Témiscamingue, affirme-t-elle. S’il n’y avait pas eu une ouverture vers la culture, je ne serais pas ici. Je n’aurais pas fondé ma famille ici ».
Artiste multidisciplinaire, elle vit et travaille à Rouyn-Noranda où elle est née. Sa pratique artistique, qui intègre le dessin, la peinture et l’installation, est maintenant reconnue à travers la région. En scénographie, elle conçoit décors et costumes pour une grande diversité de pièces et travaille entre autres pour le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, pendant lequel elle investit le Théâtre du Cuivre. «Au début, j’étais engagée seulement pour faire de la décoration, mais c’est devenu de plus en plus gros. »
Cette année, c’est toute une installation qu’elle se prépare à faire, transformant ainsi complètement le hall du théâtre. À travers tout ça, il lui reste du temps pour aller cogner aux portes des commerçants pour leur offrir ses services. Du même coup, elle fait la promotion de ce qui apparaît pour elle un bon outil de développement culturel et une raison de plus de s’attacher à la région : « CULTURAT venait rejoindre cette motivation que j’avais déjà, c’est comme si on bouclait la boucle. Aussitôt que j’ai senti que ma région voulait mettre l’accent sur la culture, je me suis dit : "je veux faire partie du mouvement" ».