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La culture de petits fruits et d’arbres fruitiers en zone nordique

Par Dominique Roy

En 2021, un article publié par Le Reflet témiscamien, intitulé "Le verger de Michel Tessier", a chamboulé le quotidien de cet homme passionné par la culture d’arbres fruitiers. Nulle intention de se lancer dans une culture commerciale, son souhait était plutôt de partager son expertise, faire visiter son verger, parler de ses découvertes, expliquer ses procédés. Souhait exaucé! Depuis ce temps, les services d’expert-conseil de M. Tessier ne cessent d’être sollicités.

Un formateur est né

Ainsi, c'est au Centre Frère-Moffet de Ville-Marie, où l’intérêt s’est rapidement manifesté, notamment pour le cours de formation professionnelle en horticulture et jardinerie. Michel Tessier y a donc donné différentes formations. Depuis, le Centre Frère-Moffet a élargi la portée des formations; elles sont maintenant offertes pour l’ensemble de la population. Les thèmes varient – pommes, mûres et framboises, agrumes, vignes, petits fruits, etc. – mais sa spécialité demeure la même, soit la culture en zone nordique.

Les formations comprennent un volet théorique d’une durée de deux heures et un volet pratique d’une heure dans le verger de M. Tessier, à Duhamel-Ouest. Comme nouveauté, le Centre Frère-Moffet procède actuellement au tournage de capsules à même le verger. « C’est la prochaine étape avec le Centre Frère-Moffet. On s’en va tranquillement vers une formation en ligne, live, avec des capsules intégrées dans le cours, pour que les gens de l’extérieur puissent profiter de ces formations sans avoir à se déplacer », raconte le formateur.

Et son savoir s’exporte… À la demande, il a développé la formation Jardinage 101 pour l’offrir à Moffet, Notre-Dame-du-Nord et Laniel, par le biais de l’Éducation populaire, ainsi qu’au Centre d’éducation des adultes (CÉA) de New Liskeard. D’ailleurs, d’autres ateliers avec M. Tessier seront annoncés sous peu pour le CÉA de New Liskeard en partenariat avec le Centre culturel ARTEM.

Un expert-conseil grandement sollicité

D’autres projets, contrats, partenariats ont aussi eu lieu au cours des deux dernières années. Ses services ont profité, entre autres, à l’entreprise Les Cultures Biovie et à la municipalité de Ville-Marie. Sur les ondes de CKVM, il a participé à la chronique radio des Envertdeurs, comité d’action citoyenne de la ville de Ville-Marie.

Quant aux demandes pour les consultations privées, elles commencent à affluer. Il se rend au domicile des clients pour analyser l’emplacement et offrir des conseils en matière de cultures fruitières pour qu’elles connaissent le meilleur des succès. Enfin, M. Tessier partage ses bons coups, ses récoltes et ses conseils via le groupe qu’il a créé sur Facebook : Passion fruitiers Témis. Sans promotion, la page frôle les 250 abonnés qui interagissent avec lui.

Un verger qui ne cesse de prospérer

L’homme ne s’en cache pas; il ne possède aucune formation certifiée dans le domaine de l’arboriculture. Tout ce qu’il sait sur la culture d'arbres fruitiers, il l’a appris de façon autodidacte en lisant sur le sujet, en étudiant, en suivant des formations en ligne, en visionnant des vidéos. Ce qu’il partage comme savoir, c’est le fruit de ses recherches et de ses pratiques qui connaissent du succès. « Dans le fond, j’enseigne aux gens ce que je fais chez nous et qui fonctionne. »

«Dans le fond, j’enseigne aux gens ce que je fais chez nous et qui fonctionne.»

Michel Tessier

À voir son verger, on peut dire que tout semble lui réussir : une centaine d’arbres et d’arbustes fruitiers qui lui procurent poires, pommes, prunes, cerises, mûres, framboises, gadelles, cassis, kiwis, bleuets, camerises, fraises, groseilles, amélanchiers, raisins, melons, bananes, limes, citrons, et ce, en une multitude de variétés. « J’ai les petits fruits de base, mais chaque petit fruit a plusieurs variétés qui ont des couleurs et des saveurs différentes. » Le passionné y incorpore également de nouvelles variétés qui n’existent pas dans la région. Il expérimente ainsi la culture de plants qui survivent difficilement en zone nordique, mais qui peuvent connaître du succès si on leur apporte des soins particuliers.

Une des prochaines étapes à venir : offrir des visites individuelles et personnalisées de son verger pour les intéressés. Il le fait déjà pour des connaissances, des amis, des membres de la famille. Ce service pourrait éventuellement être offert à la population générale. Il n’en écarte pas la possibilité si les amateur.ice.s de la culture arbres fruitiers en manifestent la demande.

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