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Nordvie: Les fraises (et autres végétaux) dans tous leurs états

Madeleine Olivier a grandi sur la ferme familiale à Saint-Bruno-de-Guigues, mais à la base, l’agriculture était loin de faire partie de ses plans : « Comme toute adolescente qui grandit sur une ferme j’ai fait "Ouache, je ne veux pas être agricultrice!" Je suis partie comme tout le monde étudier ailleurs, j’ai fait 11 ans en ingénierie et je me suis dit "Finalement, être mon propre patron, ça me tente!" » Ainsi a-t-elle fait son grand retour en terre témiscamienne en 2017 pour reprendre, en compagnie de son conjoint, la production de la ferme Nordvie. De toute évidence, elle s’est merveilleusement adaptée à la tournure des événements. Elle qui nous reçoit avec une énergie et un sourire contagieux. Madeleine est prête à parler tout le temps qu’il faudra de l’agriculture témiscamienne et de ses secrets.

Les pousses de Nordvie

Nordvie est d’abord née du désir de Normand Olivier et Sylvie Côté, les parents de Madeleine. En effet, les deux voulaient se consacrer à la culture de fraises.

Ainsi, les deux agronomes, en arrivant dans la région, ont choisi leur terrain spécifiquement pour son sol propice à la culture de ce fruit. Également, pour la proximité d’une rivière, essentielle à l’irrigation et à la protection des plants.

Dès 1984, ils ont consacré leurs étés à la production maraîchère. « C’est la seule ferme fraisière commerciale en région, on est pas mal à la limite nord d’une culture rentable. Plus au nord que ça, la fraise serait encore plus sucrée, mais ça ne serait plus rentable », explique Madeleine.

« C’est la seule ferme fraisière commerciale en région, on est pas mal à la limite nord d’une culture rentable. Plus au nord que ça, la fraise serait encore plus sucrée, mais ça ne serait plus rentable. »

Madeleine Olivier

La récolte sous toutes ses formes

Afin de diversifier l’offre et d’éviter tout gaspillage, des produits transformés ont été développés au fil du temps.

 « On a une philosophie ici: on cultive d’abord pour vendre au frais, mais on ne veut pas de pertes. Les petits fruits, si tu les as pas vendus dans la journée, deux jours après, ils ne sont plus bons, donc la transformation est nécessaire. Surtout à notre échelle, où c’est déjà dur de rentabiliser la production ici à cause du climat, on ne peut rien perdre », nous informe Madeleine.

Ainsi sont nés, dès 2000, les premiers produits transformés, sous forme d’alcools fins. S’y sont ajoutés au fil du temps le Guizou, fameuse boisson pétillante aux fraises ou à la rhubarbe et les barbotines.

Depuis 2017, l’entreprise a diversifié son offre de produits frais en y ajoutant des légumes. Également, elle travaille ardemment à la création de nouveaux produits comme des tisanes et des sels de finition. Le but de cette manœuvre est de valoriser les légumes et éviter le gaspillage.

« T’as jamais mangé une fraise dans ta vie si tu l’as pas mangée chaude au soleil, que tu viens juste de la cueillir

Madeleine

Respecter le produit et son environnement

Toutefois, comme l’a précisé Madeleine, la mission première de Nordvie demeure la mise en valeur du produit frais. Cela se traduit, entre autres, par l’autocueillette de fraises. On peut s'y adonner cette année depuis le 23 juin.


« L’autocueillette, c’est une tradition. À chaque année on voit les mêmes familles qui débarquent, souvent des grands-parents avec les petits enfants, amènent les enfants des voisins en même temps. Ça débarque dans un champ de fraises pis c’est un rendez-vous annuel, même si c’est juste pour cueillir un petit panier, c’est hyper festif pis t’as jamais mangé une fraise dans ta vie si tu l’as pas mangée chaude au soleil, que tu viens juste de la cueillir », insiste Madeleine.

Des fruits et des légumes certifiés biologiques


Précisons qu'à la ferme Nordvie, tous les produits frais, de la fraise à la rhubarbe en passant par la framboise et les légumes, sont certifiés biologiques. Il s'agit d'une démarche qui va de soi, selon Madeleine.

« De un, on n’a pas envie de manipuler des produits qui peuvent être nocifs pour notre santé. Et plus important pour nous, c’est notre écosystème en champ. T’arrives dans un champ où tout est clean, pas de bébittes, pas de mauvaises herbes, pas rien, c’est pas normal. En quelque part, si tu maintiens un équilibre dans ton champ, t’as quand même un certain buffer en cas de catastrophe. »

Parmi les mille projets qui semblent émerger dans la tête de Madeleine, des visites de la ferme et le déploiement d’un jardin aromatique sont en cours de développement. Chose certaine, Nordvie nous réserve encore de nombreuses surprises. Les humains qui se cachent derrière cette entreprise témiscamienne valent autant la peine d’être découverts que leur production agricole, fraîche ou transformée. Pour participer à l'autocueillette, il faut réserver ici. Bonne visite!

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