« J’aime juste quand les choses avancent, je ne veux pas nécessairement prendre des responsabilités, mais si je dois le faire parce que personne n’ose, je ne vais pas hésiter. » - Frédéric Normand.
Toujours avancer, savoir rester en mouvement, voilà des traits de caractère qui collent bien à un passionné de moto : « Je roule de la fonte à la tombée de la neige, qu’il fasse froid ou qu’il pleuve! C’est mon moyen de transport principal pour aller travailler d’avril à octobre. »
Sa passion pour la moto lui est venu assez tôt : « Élevé en campagne, on a toujours eu des bébelles à moteur : 3-roues, 4-roues, ski-doo… Un beau-frère avait des motos que j’empruntais pour me promener dans le rang… J’ai voulu passer mon permis au moins 3 fois avant que ça concrétise. Au Saguenay, des chums roulaient en moto, en Abitibi aussi. Mon père avait une peur bleue des motos, une histoire de jeunesse… Alors je crois que ça me freinait. Finalement, il y a une dizaine d’années, je suis finalement passé à l’acte. »
Aujourd’hui, Frédéric en profite au maximum et initie d’autres personnes au sport : « J’ai pas mal parcouru le Québec à moto. J’aime les motos atypiques ou du moins qui sortent de l’ordinaire, c’est pourquoi j’ai une Buell (il faut prononcer "Bioul", pas "Bu-elle") et une vieille Interceptor de plus de 30 ans. Maintenant, j’essaye de passer la passion aux nouveaux motocyclistes en offrant mon aide pour des pratiques ou des balades accompagnées (permis d’apprenti).
Même si la moto, à la base, répond généralement plus à un désir d’évasion, Frédéric n’est pas pour autant le type à se défiler. Pour lui, l'intégrité est la qualité qu'il tente de cultiver le plus possible : « J’essaye de m’impliquer un peu plus d’année en année. Je suis sur le CA de l’UQAT, représentant des employés (non enseignant) depuis un peu plus de 3 ans et aussi administrateur sur le CA de la SPCA de Rouyn-Noranda depuis presqu’un an. J'ai même célébré le mariage d'un couple d'amis. Si ce n'est pas de l'implication...! », ajoute-il à la blague.
Né le 6 février 1976, Frédéric Normand est le bébé d’une famille de trois enfants dont un frère plus vieux de dix ans et une sœur plus vieille de cinq ans. Il a grandi en campagne dans le rang 4 à La Sarre, sans toutefois avoir de ferme, mais quand même, une fermette : « Nous avions quelques poules avec lesquelles je passais des heures quand je revenais de l’école, à ramasser leurs œufs, même à leur jaser. Mon meilleur ami était un beau berger allemand, femelle, que j’ai eue à l’âge de 6 ans et qui est décédée quand j’étais au CÉGEP à 19 ans. J’ai eu une enfance heureuse : beaucoup d'activité en forêt, très bon à l’école, jamais un mot plus haut que l’autre, mais beaucoup de mots, car très curieux. »
Vers l’adolescence, Frédéric était pour le moins paresseux côté études, ce qui ne l’empêchait pas d’être dans les premiers de classe. Ses cinq années dans les cadets furent marquantes : « J’ai découvert la réelle camaraderie, l’esprit de corps (le vrai). C'est aussi à l'adolescence que je me suis rendu compte que j’avais des opinions et que je pouvais les formuler, les exprimer. À cause de ça, j’ai été propulsé leader tout d’un coup et ça m’a suivi toute ma vie. Je le suis encore souvent par défaut sans réellement le souhaiter », témoigne l’homme.
Après son secondaire en 1993, Frédéric est allé habiter trois ans au Saguenay-Lac St-Jean, d’une part pour les études, puis pour le travail. Après quelques années à se questionner sur sa carrière, Frédéric choisit de faire un retour aux études et entreprend une technique en informatique qu’il qualifie de « réel acte de foi » : « lâcher une job pour s’endetter à nouveau et se rasseoir sur les bancs d’école pendant trois ans à la mi-vingtaine… »
C’est sa peur de devenir un « déraciné » qui l’a convaincu de revenir dans la région. Ce choix déterminant qui lui permettra plus tard d’obtenir un poste de technicien informatique à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, mais aussi, de rencontrer sa conjointe Mélissa. D’autant plus déterminant que le couple vient de faire l’achat d’une toute nouvelle maison à Sainte-Germaine-Boulé : « Je suis un gars de nature plus que de ville, le Parc d'Aiguebelle a plus d'attrait pour moi que le Carrefour Laval. J'y ai même ma carte d'accès annuelle depuis des années ! »
Le 1er décembre 2017, l’homme sera enfin de retour dans sa terre-natale : l’Abitibi-Ouest. Parce qu’il est un gars fier, passionné et proche de ses racines, Frédéric Normand nous sommes heureux de pouvoir le compter parmi les Gens de l’Abitibi-Témiscamingue!